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Top 10 : Zamparini

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Top 10 : Zamparini

Palerme est en finale de la coupe d'Italie. Pour le plus grand bonheur de son président Maurizio Zamparini. Un vrai taré.

Zamparini rachète Palerme en 2002. En seulement deux ans, il réussit à ramener le club en Serie A, après trente années d’absence. Les débuts sont donc idylliques. Une sixième place dès la première année parmi l’élite, suivie la saison suivante d’une cinquième position, Zamparini est sur son nuage en forme d’île. Mais à partir de 2006, le boss palermitain commence à faire n’importe quoi avec ses entraîneurs. En cinq ans, il change treize fois de coach et s’embrouille avec tout le monde. La machine à clashes est en marche.

1. Zamparini vs Francesco Guidolin, décembre 2006

Hiver 2006. Palerme, alors entraîné par Francesco Guidolin, est deuxième, à égalité de points avec la Roma. La confrontation directe face aux Giallorossi sert donc de tremplin pour aller disputer le Scudetto à l’Inter. Les Siciliens font crac et s’inclinent 4-0. Zamparini sort de ses gongs : « J’ai honte de ce Palerme. Cela me rappelle un 5-1 encaissé face à l’Udinese il y a deux ans. A l’époque, comme ce soir, l’entraîneur adverse était Luciano Spalletti. Spalletti a démontré qu’il était un grand entraîneur, Guidolin non. Il a un excellent effectif, mais il gère mal les choses et j’ai surtout l’impression qu’il veut être l’acteur principal de cette équipe. Or, c’est lui qui la détruit » . Guidolin sera viré quelques mois plus tard. Puis rappelé. Puis viré. Puis rappelé encore. Puis viré. Qui gère mal les choses ?
2. Zamparini vs Adriano Galliani, novembre 2007

Fin 2007, l’Italie est engluée dans un problème de droits télévisés. Après plusieurs semaines, un accord est trouvé par le ministre Melandri et Adriano Galliani, vice-président du Milan AC. Mais celui-ci n’est ratifié que par seize équipes sur vingt. Parmi les quatre irréductibles, Palerme, bien sûr. L’occasion pour Zamparini de dire ce qu’il en pense : « Si Palerme gagnait le Scudetto, nous recevrions cinq millions d’euros grâce aux droits TV. Si dans le même temps, Milan arrive seizième, il gagnera la même somme grâce à son programme « Full ». Qui est le coupable de cet illogisme ? Adriano Galliani. Il prouve ainsi que son seul objectif est d’éliminer des équipes comme Palerme et la Fiorentina pour permettre aux clubs riches de s’accaparer les places qualificatives pour la C1 » . Cette année-là, la Fiorentina se qualifie justement pour la C1. Au final, ça sert de gueuler. Pour les autres.

3. Zamparini vs Davide Ballardini, juin 2009

Une fois n’est pas coutume. Après une saison pleine à Palerme, Davide Ballardini décide de quitter la Sicile pour signer à la Lazio Rome. Le tout sans se faire virer. Arrivé à Rome, l’entraîneur aux lunettes noires tire à boulets rouges sur son ancien président, en affirmant que ce dernier l’a rendu dingue pendant un an. Zamparini contre-attaque : « Ce que dit Ballardini ne m’effleure même pas. Je sais très bien qu’il avait un accord avec la Lazio depuis au moins un mois. Donc ce qu’il a dit, ce ne sont que de pauvres excuses. Quand il m’a annoncé son envie de partir, je lui ai juste dit d’y réfléchir et je l’ai laissé faire. Mais je me suis rendu compte qu’il était devenu présomptueux, et aujourd’hui, il se sert de moi comme alibi. Mais le problème, c’est lui » . Six mois plus tard, Ballardini se fait virer de la Lazio. Zamparini en rit encore.

4. Zamparini vs Walter Zenga, novembre 2009

Ballardini parti, Zamparini engage l’ancien portier de l’Inter, Walter Zenga, comme coach. Tout le monde s’enflamme et Zenga se surprend même à parler de Scudetto. Mais les débuts ne sont pas à la hauteur des promesses. Après douze journées et une défaite à Bologne, l’Uomo Ragno se fait dégager. En cadeau, il reçoit un cours de tactique : « Zenga s’est trompé. Si nous avons perdu hier (face à Bologne), c’est de sa faute. Il s’est trompé en ne mettant pas Pastore derrière les attaquants et il s’est trompé en ne faisant pas sortir Budan à la fin de la première période. De plus, si la défense encaisse des buts dignes du jardin d’enfants, c’est aussi à cause de lui. C’était lui l’entraîneur, c’était donc à lui de nous faire sortir de cette mauvaise passe » . Zenga se retrouve aujourd’hui à Dubaï, sur le banc de l’Al Nasr. Au moins là-bas, personne ne l’emmerde.

5. Zamparini vs Marco Branca, juillet 2010

A la fin de la saison 2009-10, Palerme échoue à deux points de la Ligue des Champions. Suffisant pour que Zamparini se persuade qu’une conspiration s’est montée contre lui et que tout le monde en veut à Palerme. Sa saison 2010-11 commence donc par un clash avec Marco Branca, directeur sportif de l’Inter, coupable selon lui d’avoir voulu s’accaparer Cavani et Pastore par voies souterraines : « Selon moi, Branca a été fourbe, très fourbe. Je le suspecte d’être passé par les agents des joueurs pour contourner les sommes que je demande. Or, pour Pastore, il peut toujours courir. Quant à Cavani, je pense que l’Inter en aurait rêvé, mais je suis heureux qu’il ait signé au Napoli » . Un peu sur le cul face à de telles accusations, Branca se contente de publier un communiqué dans lequel il stipule « n’avoir jamais eu Cavani comme objectif » . Victoire par KO du Sicilien ?

6. Zamparini vs Lotito, août 2010

Après avoir officiellement accusé Branca de vouloir lui voler des joueurs, Zamparini reçoit le boomerang en pleine figure avec son homologue Claudio Lotito. Ce coup-ci, c’est le Romain qui allume la mèche et attend que la bombe explose. En plein été, alors que la Lazio vient de recruter le Brésilien Hernanes, Lotito affirme que Zamparini a tout fait pour lui mettre des bâtons dans les roues et faire capoter la transaction. Ce à quoi l’accusé répond immédiatement : « De temps en temps, la forte chaleur de l’été monte à la tête de certains. Les déclarations d’hier soir, c’est du Lotito tout craché, celui qui aime faire le beau à la télévision. Je ne commenterai pas ses paroles, car Lotito se commente par lui-même. Il est habitué à chercher des ennemis, mais avec moi, ça ne prend pas. Je ne m’abaisse pas à cela » . Mais il ne vient pas de faire exactement la même chose avec Branca ?

7. Zamparini vs arbitres, novembre 2010

L’apogée du zamparinisme. Croit-on. Au cours du match face au Milan AC, Palerme est victime de décisions arbitrales douteuses. Les Rosaneri s’inclinent et le président pète un plomb. Pour lui, cet acharnement envers son équipe est intolérable. A tel point qu’il décide de tout lâcher : « J’ai pris la décision de vendre le club, pour le bien de Palerme. Je sors vaincu de ce monde pseudo-sportif où les valeurs disparaissent peu à peu, laissant place aux pouvoirs économiques. Ma décision est nette, même si je souffre de laisser un public fabuleux. Les nouveaux propriétaires devront être au niveau pour maintenir les objectifs fixés. Cette décision est irrévocable, à moins que l’on ne change les institutions centrales du football, ce qui n’arrivera pas » . Cette décision est tellement irrévocable que cinq mois plus tard, Zamparini est toujours là.

8. Zamparini vs Juventus, janvier 2011

Trois jours après une défaite insensée contre l’Inter (de 0-2 à 3-2 en une mi-temps), Palerme se rachète en battant la Juventus à domicile (2-1). Mais la victoire est entachée d’un pénalty flagrant non-accordé aux Bianconeri. Après la rencontre, les dirigeants de la Juventus se plaignent, affirmant que les plaintes hebdomadaires de Zamparini finissent par influencer négativement les arbitres dans leurs décisions. En bon hôpital qui se fout de la charité, Zamparini rétorque : « Très bientôt, j’offrirai un pleuroir à la Juventus, où ils pourront déverser toutes leurs larmes pour les injustices subies à cause des arbitres. D’ailleurs, l’histoire nous a appris que, depuis vingt ans, cette équipe subit régulièrement des torts et des abus » . Et une petite allusion à Calciopoli, cela manquait encore dans son palmarès.

9. Zamparini vs Delio Rossi, février 2011

Le 27 février, Palerme vit l’une des pages les plus noires de son histoire. Les Siciliens se font atomiser à domicile par l’Udinese (0-7). Une humiliation qui n’a, pour Zamparini, qu’un seul coupable : le coach Delio Rossi. En conférence d’après-match, le patron se lâche : « Rossi a 1% de chances de rester à Palerme, essayez donc de parier. C’est une équipe détruite, il a saboté mon Palerme. Rossi a gâché cette équipe. Je lui avais dit pourtant de régler le problème de la défense et il ne l’a pas fait. Il a enlevé Munoz qui est pourtant le meilleur défenseur. C’est un bon à rien. On ne peut pas jouer de cette manière » . Et sinon, au lieu de prodiguer des conseils à tous ses entraîneurs, il n’a jamais pensé à le devenir lui-même ?

10. Zamparini vs Serse Cosmi, avril 2011

Delio Rossi viré, Zamparini appelle le pompier Cosmi pour sauver la saison et la maison. Mais l’amour dure moins d’un mois. Palerme se fait éclater dans le derby contre Catane (4-0) et le président, en totale confusion, vire Cosmi pour rappeler Rossi. Au lendemain de son licenciement, Cosmi assure qu’avant le derby, Zamparini lui a ordonné de laisser Miccoli sur le banc. Maurice se fait justice. « Les mots de Cosmi ne correspondent pas du tout à la vérité. Je lui ai seulement demandé pourquoi il avait décidé de ne pas faire jouer Pastore. Jamais je n’ai demandé à exclure Miccoli, c’est mon capitaine. Ce que dit Cosmi, c’est la vengeance d’un mec qui s’est fait limoger. Des déclarations pleines d’amertume dont il aurait pu se passer vu que je l’ai payé 500 000 euros pour cinq matches » . Trop fort ce président. Beaucoup trop fort.

Eric Maggiori

Pardon d’avoir douté, Rayan Cherki

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