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Top 10 : Traite d’enfants
Aujourd'hui les clubs cueillent les joueurs au berceau. Des poulains qui terminent généralement en cheval de trait. Petite revue d'effectif des joueurs en culottes courtes ayant affolés le marché des transferts. Et à ce petit jeu là, Arsène Wenger passerait presque pour un ange...
Leander Siemann, 15 ans (Arsenal)
Pas le moins âgé de la liste mais il fallait bien trouver un baby-gunner. En plus, le débauchage de l’allemand au Herta Berlin, à l’âge de 15 ans, permet de se remettre en bouche cette déclaration de Tonton Arsène : « Si vous avez un enfant qui est un bon musicien : quel est votre réflexe ? Le mettre dans une bonne école de musique, pas dans une moyenne. Pourquoi cela ne devrait-il pas être le cas en football ? » .
Freddy Adu, 14 ans (DC United)
Joueur sans âge, Benjamin Button du soccer. Pro à 14 ans à Washington, chez les mormons de Salt Lake à 17 ans, première cuite à la Sagres au Benfica à 18 ans, entre au casino monégasque à 19 ans, file au Belenenses, va se faire voir chez les grecs à 21 ans. Se gave actuellement de kebabs au Caykur Rizespor. Finalement Adu n’est pas un espoir, c’est une erreur de la jeunesse
Muhammed Demirci, 13 ans (Besiktas)
Depuis qu’il a treize ans, Muhammed Demirci est suivi par tout ce que l’Europe compte comme grosse écurie. De quoi donner le tournis. Mais plutôt que d’aller se barbouiller la face de Roaccutane à l’étranger, le jeune turc parfait sa formation au Besiktas. Au mois de mars dernier, à 16 ans, il se déniaise en Süper Lig. Numéro 80 sur le paletot alors qu’il est né en 95. Allez comprendre.
Nikon Jevtic, 12 ans (Schalke 04)
C’est avec un prénom d’appareil photo et un nom de terreur serbe que Nikon Jevtic fugue du FC Valence pour rejoindre Schalke. A l’époque, en 2006, son contrat stipule qu’il profitera d’un appartement de fonction et devra entamer une scolarité classique avec un prof particulier. Il y passera deux ans avant d’achever son apprentissage de la lecture au pays de Fritzl, à l’Austria Vienne.
Michael Gyasi, 11 ans (Chelsea)
« C’est une superbe opportunité pour Michael, mais pas seulement pour lui car les joueurs que nous formons en profitent aussi » . En ce mois d’octobre 2010, le responsable de la formation de Northampton Town est tout émoustillé d’avoir lâché sa perle. Sauf que Gyasi a onze ans et lui rapporte 15 000 euros. Cela suffit au bonheur d’un éducateur qui pourra dilapider sa petite fortune en chasubles, ballons, voir des plots. Avide de paris ubuesques, le bookmakers anglais peut déjà miser des biftons sur la possible participation du joueur à la Coupe du monde 2018…
Ben Lerman, 10 ans (Barcelone)
« Nous préférons former les Ballons d’Or » . Ainsi causait Laporta, ancien président indépendantiste du Barça. C’est vrai La Masia pond des pépites à la pelle quand le Real claque des millions à chaque mercato. Sauf que sur le marché des enfants, aussi seyant que soit le logo UNICEF, les blaugranas ne sont pas des anges. Non, ils sont du genre rapace vorace. En atteste le recrutement du ricain Ben Lerman, dix piges. A y regarder de plus près c’est une affaire : pas un rond à débourser en hormones.
Rhain Davis, 9 ans (Manchester)
Comment un australien de 9 ans peut-il débarquer à Manchester United ? Simple, il suffit que papi filme les exploits du petit-fils, les diffuse sur YouTube puis envoie un DVD au staff mancunien. Attendre la réponse positive, signer le contrat, emménager en Angleterre et poursuivre la formation. C’était en 2007. Justin Bieber n’a rien inventé.
Edgardo Obregon, 9 ans (Milan AC)
Edgardo Obregon ira loin. A l’heure où les gosses jouent aux billes, le mexicain écume les clubs en vieux briscard. A neuf berges, en 2008, il avait déjà porté les couleurs des Chivas de Guadalajara, du FC Barcelone et du Milan AC. De deux choses l’une, soit Obregon toise la fidélité, soit il vit dans une roulotte.
Sonny Pike, 7 ans (Ajax)
Le Jordy du football. Pour avoir rejoint l’Ajax à sept ans au début des années 90, Sonny Pike est devenu une attraction outre-Manche. Comparé aux plus grands – Best et Maradona –, l’embryon de carrière qui le mena à Leyton Orient sera avorté lorsque ses parents divorcent. Sa mère reprochant à Mickey (le géniteur) de mettre trop de pression sur les frêles épaules de Sonny. Pas faux : une dépression nerveuse aura raison des crampons. Dur, dur d’être un footeux.
Baerke van der Meij, 18 mois (VVV-Venlo)
Avril 2011. Jamais communiqué d’un club n’aura fait aussi froid dans le dos : « VVV-Venlo a écrit l’histoire en faisant signer un contrat symbolique de joueur professionnel à un enfant de dix-huit mois. Le poste de prédilection de l’enfant n’a pas encore été déterminé. Cependant nous pouvons dire le plus grand bien de son pied droit et de ses gênes footballistiques transmis par son grand-père ».
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