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Top 10 : Paris et la Ligue des champions

Par Mathieu Faure
Top 10 : Paris et la Ligue des champions

2004 - 2012. Huit ans, c'est long. C'est pourtant le temps que le PSG aura mis pour remettre les pieds en Ligue des champions. Une compétition qu'il va disputer pour la sixième fois de son existence. C'est peu pour un club de 40 piges et déterminé à tutoyer l'Europe depuis son adolescence. Pourtant, de ces cinq campagnes, il reste un héritage ancré dans les mémoires collectives. On y trouve de tout. Comme souvent avec ce club.

1 – PSG-Barcelone, 1995

La carrière de Vincent Guérin pourrait se résumer à ce seul match. Quart de finale retour de la Ligue des champions (1-1 à l’aller), le Parc des Princes va sûrement vivre sa plus belle soirée européenne depuis le démâtage du Real Madrid en 1993 (4-1). Un match pour lequel les dirigeants ont reçu plus de 200 000 demandes de places. En dépit d’une ultra domination (quatre poteaux en première mi-temps), Paris n’est pas qualifié et le score est nul (1-1) à dix minutes de la fin. C’est le moment où Guérin prend la gonfle et colle un amour de frappe au ras du poteau de Busquets. Le stade chavire pour l’enfant du pays (il a poussé ses premiers braillements juste derrière le kop de Boulogne). La dream team de Cruyff, vice-championne d’Europe, est éliminée. Stoichkov, Koeman et Bakero sortent logiquement de la compétition. Au coup d’envoi, le virage Auteuil s’était drapé d’une banderole prémonitoire : « Je rêvais d’un autre monde » . Le PSG est dans le dernier carré de la C1.

2 – Le but de George Weah à Munich, 1994

Cinquième journée de la phase de poule. Les Parisiens ont déjà fait carton plein (12 points) et sont d’ores et déjà qualifiés. Luis Fernandez s’en cogne et ne fait pas trop tourner son effectif. L’objectif est affiché et assumé : terminer premier du groupe et, ainsi, recevoir au match retour du quart de finale. Pourtant, George Weah est sur le banc. Ce qui n’empêche pas les Parisiens de camper dans la surface d’Oliver Kahn. Il faudra attendre la rentrée en jeu du Libérien pour faire sauter le verrou allemand. Sur une touche, Weah récupère la balle et fait l’amour à trois Munichois avant de transpercer la lunette de Kahn. But de mammouth. Paris finira la phase de groupes par un perfect : six matchs, six victoires. Cette équipe avait de la gueule avec son quatuor Valdo – Ginola – Raï – Weah.

3 – PSG-Galatasaray en 2001

Cette campagne « marathon » , à l’époque où il y avait deux phases de poules en Ligue des champions, aura laissé des cicatrices dans les rangs parisiens. Pour cette dernière rencontre contre les Turcs de Galatasaray, le PSG n’espère plus rien. Il est déjà éliminé. Mais l’atmosphère est suffocante. Le parcage visiteur est blindé. Ça dégueule de supporters turcs de partout. Le président de l’époque, Laurent Perpère, et sa clique n’avaient pas su gérer la billetterie, et de nombreux fans turcs se trouvaient en tribunes G, H, I et en parcage visiteur. À 2 à 0 pour le PSG, le parcage visiteur s’embrase et les jets de projectiles redoublent entre le virage Auteuil bleu et la tribune réservée aux visiteurs. Même chose de l’autre côté du virage, à la grille séparant Auteuil de la tribune G. Quand une porte donnant accès à la G cède, c’est la folie. Ça se fout sur la gueule de partout. En coursives, en tribunes et même sur la pelouse. Les patates s’échangent, les poubelles en plastique volent. Les Turcs sont malmenés. Le match est arrêté et Boulogne vient même prêter main forte aux collègues d’Auteuil. C’est la première fois que les Parisiens s’illustrent de la sorte sur la scène européenne. C’est massif, violent, spontané et le message est clair : « On est chez nous » . Sauf que derrière, la justice défouraille : suspension du Parc, de nombreuses interdictions de stade et de la prison.

4 – Le match de Bernard Mendy contre le Bayern

Septembre 2000. Le PSG s’est mis aux jeunes (sous-entendre de banlieue). Anelka, Dalmat, Luccin et Mendy incarnent ce nouveau PSG. Pour les retrouvailles avec la Ligue des champions, les hommes de Philippe Bergeroo héritent d’un groupe plutôt tranquille avec Helsingborg, Rosenborg et le Bayern. Après une rouste en Norvège (1-3) et une victoire au Parc contre les Suédois (4-1), les choses sérieuses commencent contre l’ogre bavarois. Ce soir-là, Bernard Mendy, à peine 19 ans au compteur et qui joue son deuxième match de C1, est aligné au poste de latéral gauche. On se dit que le petit Français va prendre l’eau. Et pourtant. Sur chaque montée, il met au supplice son homologue bavarois. Un certain Willy Sagnol. Insouciant, l’ancien Caennais récite sa partition à merveille. Les montées s’enchaînent et son implication défensive est proche de la perfection. Et quand Laurent Leroy vient planter le seul but du match, à la 92e minute, d’un pointu complètement rageur, c’est un peu la victoire de Nanard. Le Parc des Princes est en transe et Mendy tient ici son premier gros match dans la capitale.

5 – Le festival de Rosenborg

Automne 2000, le PSG de Bergeroo est intouchable à domicile (8 victoires en 8 matchs joués et 22 buts marqués), mais pointe à la deuxième place de son groupe de C1 derrière l’intouchable Bayern Munich. Pour ce faire, il doit battre le club norvégien de Rosenborg Trondheim et passer à la suite. Ouais, c’est un match couperet et les Parisiens ne vont pas s’emmerder avec la tactique. Résultat final : 7 à 2. Même Frédéric Déhu a marqué. Ce soir-là, le public en a eu pour son argent et le président de l’époque, Laurent Perpère, ne s’en est pas caché : « C’est un grand bonheur, c’est sûrement l’un des matchs qui restera dans les annales du PSG. Ce soir, il y avait la manière, le résultat et les émotions. » Ce groupe était talentueux, mais incapable de garder les pieds sur terre.

6 – Christophe Revault se noie à Munich

Christophe Revault aurait pu être de l’aventure France 98. Christophe Revault aurait pu être le digne successeur de Bernard Lama. Bref, Christophe Revault aurait pu être des tonnes de choses au PSG. Il ne restera pourtant que l’homme de Munich. Celui qui aura raté son contrôle suite à une passe en retrait de Paul Le Guen. Un contrôle si foiré que la gonfle lui arrive dans le visage et que Carsten Jancker en profite pour marquer. Un but gag qui valide une soirée cauchemardesque pour le portier débarqué du Havre, puisqu’il va en prendre cinq dans le buffet. L’une des pires humiliations franciliennes en C1. Pis, il finira la saison sur le banc, doublé par Vincent Fernandez.

7 – L’envolée de Charles-Édouard Coridon

Le cadre est posé : le FC Porto est le tenant du titre de la C1. La folie est présente : Stéphane Pichot à la passe, Charles-Édouard Coridon à la finition. Et pas n’importe quelle finition. Ce moment de paranormal restera la seule éclaircie de la dernière campagne francilienne de C1. Un but ouf pour une victoire de prestige contre le Porto qui n’est déjà plus celui de Mourinho (2-0).

8 – Le fax égaré contre Bucarest

13 août 1997, le PSG s’incline 3-2 sur le terrain de Bucarest en barrage de Ligue des champions. C’est moche, mais jouable au retour. Cinq jours plus tard, la mauvaise nouvelle arrive. L’UEFA annonce aux Parisiens qu’ils ont perdu le match sur tapis vert (0-3). Expulsé contre la Juventus en Supercoupe, Laurent Fournier avait reçu un jaune en finale de C2 1997, il était donc suspendu. Sauf que le fax notifiant ce fait au PSG a été égaré au Camp des Loges et Fournier a joué en Roumanie. C’est con. Pas grave, le 27 août, le PSG renverse un club faible, mais rend l’histoire magique en s’imposant 5-0 au Parc des Princes avec quatre passes décisives de Leonardo. Ce match complètement fou scelle sans aucun doute la plus belle page européenne du club. Entre 1993 et 1997, Paris enquille cinq demi-finales de Coupe d’Europe de rang. Depuis, c’est le néant.

9 – Le coaching de Luis Fernandez à La Corogne

« Nous avons fait un bon match durant près d’une heure. À la mi-temps, nous savions très bien que les Espagnols pouvaient revenir, mais tout de même… On a vraiment la poisse, surtout que Milan a perdu et que la qualification pour les quarts restait alors possible. Je suis dégoûté ! » Laurent Leroy a sans doute joué le match de sa vie au Riazor en 2001. Un doublé, dont un but de mutant, et le PSG menait 3-0 à la 55e minute. Tout roulait, et le PSG pouvait même envisager la qualification pour le tour suivant. C’était fun. Trop sans doute. Luis Fernandez décide alors de sortir tous les joueurs capables de garder la balle (Okocha et Benarbia) pour blinder son milieu. La réplique est violente : les Franciliens encaissent quatre buts en 20 minutes et repartent d’Espagne la queue entre les jambes. Losers.

10 – L’élimination contre Vítkovice

On se rappelle souvent de sa première fois. Elle est ratée, en général. Le PSG n’échappe pas à la règle dans une compétition qui s’appelait encore Coupe des clubs champions européens. Champions pour la première fois l’année suivante, les Franciliens héritent du FC Vítkovice, champion de Tchécoslovaquie, en match aller-retour pour accéder aux huitièmes. Le club de l’Est se dépucelle, lui aussi, en C1. Dans ses rangs, que des jeunes boutonneux du coin dont le futur international Miroslav Kadlec. C’est donc un PSG ambitieux, mais meurtri (Luis Fernandez est parti marchander son talent chez le rival du Matra Racing) qui se présente face à l’Europe. Les renforts de Halilhodžić et Ayache n’y changeront rien. Les Franciliens se prennent les pieds dans le tapis à l’aller au Parc des Princes (2-2), avant de sombrer au retour en Tchécoslovaquie (0-1), alors que les locaux sont réduits à dix. Tout sauf un bon souvenir. Les Parisiens mettront huit ans pour revenir en C1. Une sale habitude.

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Par Mathieu Faure

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