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Top 10 : Les «  finales » du championnat de France

Par Arnaud Clément
Top 10 : Les «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span> finales<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>» du championnat de France

Une fois n'est pas coutume, c'est un Sochaux – Évian Thonon Gaillard à mort subite, pour le maintien, qui focalisera les attentions pour la toute dernière ligne droite de cette Ligue 1 cru 2013-2014. Un exemple de finale dans notre championnat qui n'est pas le premier, qu'il soit question de titre, d'Europe ou de maintien.

Metz-Béziers (4-0), saison 1957-1958, pour le maintienMetz-Béziers ou la finale pour le maintien la plus malheureuse de l’immédiat après-guerre, et même jusqu’à aujourd’hui. Rappel des faits. À l’époque de la victoire à deux points, dur dur de creuser des écarts monstres en bas (NDLR : en haut, le Stade de Reims ne fait pas dans la dentelle). Pour preuve, Messins et Biterrois se tiennent la main au fond de la classe durant toute la saison ou presque, seul l’OM de Gransart, Andersson, Amalfi ou Jensen venant s’intercaler de temps à autre entre les deux cancres assis près du poêle. Mais après la 33e journée, l’OM est un point devant les deux relégables de toujours, prêts à en découdre pour un final épique, où il ne doit en rester qu’un. Pas de pot, ce sont finalement les deux qui se font coincher malgré la large victoire des Lorrains (4-0), Marseille obtenant le nul et bénéficiant d’une meilleure différence de buts.

Toulouse – Sochaux (1-2), saison 1966-1967, pour le maintienAssurément le maintien le plus cocasse de l’histoire du Toulouse FC. En cette fin de championnat où l’ASSE commence à poser sa patte, l’embouteillage en bas de tableau est aussi monstre qu’un bouchon à Orange un 15 août : ils sont sept à vouloir éviter la place de relégable et les deux de barragistes encore en jeu, le Stade français ayant déjà rendu les armes. Parmi eux, le Toulouse de Kader Firoud, 17e et premier barragiste, reçoit le Sochaux de Georges Vuillaume, 13e mais un point devant. Les Lionceaux font le taf et l’emportent pour rester en D1, mais les Toulousains s’en sortent lors des barrages contre les meilleurs de D2 et en font de même. Le plus fort dans cette histoire ? L’entente surréaliste que nouent les Toulousains pour perdurer dans l’élite à l’aube de la saison 1967-1968. S’alliant avec le Red Star Olympique Audonien, le Téfécé disparaît pour devenir le Red Star FC. À quand le FC Sochaux-Montpellier ?

Valenciennes – Paris FC (1-1), saison 1978-1979, pour le maintienTout juste huit ans après avoir chuté au jeu de la roulette russe pour le maintien face au Red Star, Valenciennes-Anzin est encore à la manœuvre pour ce revival de Voyage au bout de l’enfer. À égalité de points avec le Paris FC, les Nordistes sont barragistes quand le club francilien est barragiste. Sur le papier. Comme à la roulette russe, la victoire de l’un doit faire le malheur de l’autre. Mais comme si le duel opposait les frères Bogdanov, aucun ne fait la décision et les deux clubs se tirent une balle dans le pied en se neutralisant, gardant leurs positions respectives de relégable et barragiste. Sur le papier. Sauf que le happy end est apporté comme sur un plateau par le FC Gueugnon, club-entreprise refusant d’adopter le statut pro dans l’urgence malgré sa première place en D2 et se voyant recalé à l’entrée. Valenciennes se sauve ainsi et Francis Gillot, joueur d’alors, nage dans le bonheur.

PSG – Toulouse (1-0), saison 1983-1984, pour la C3Si le Téfécé de Philippe Bergeroo et Laurent Roussey a attendu 1986 pour écrire ses premières – et sans doute plus belles – pages en Coupe d’Europe face au Napoli de Maradona, il aurait bien pu le faire deux ans auparavant si ce diable de Safet Sušić n’en avait pas fait qu’à sa tête. Dans ce mano a mano Nord-Sud pour la 4e et dernière place en Coupe UEFA, derrière le champion bordelais, Monaco et Auxerre, le Parc des Princes est le théâtre idéal de cette finale pour l’Europe. Le PSG, comptant dans ses rangs Baratelli, Fernandez, Rocheteau, Bathenay ou Janvion, a envie de revivre les duels contre Waterschei ou la Juventus, en mieux, et parvient à prendre le meilleur. Pour ensuite se faire rétamer par Videoton lors du second tour de la C3 suivante. Comment dit-on « tout ça pour rien » en hongrois ?

Lens – Metz (0-0), saison 1985-1986, pour la C31986, année d’une double finale de championnat en D1. Comme Marseille et Le Havre, qui s’en sortent bien tous les deux avec un nul faisant les affaires de tous pour le maintien, Lens et Metz peuvent faire aussi coup double malgré leur confrontation directe, chacun occupant un strapontin pour l’UEFA. Et l’affiche est alléchante avec, dans les rangs nordistes, une colonie de champions olympiques 1984 (Xuereb, Brisson, Vercruysse, Sénac) et d’internationaux, et, côté lorrain, quelques derniers Mohicans victorieux éclatants au Camp Nou l’année précédente en C3, tels Jules Bocandé, Philippe Hinschberger ou Michel Ettorre, et des p’tits jeunots en devenir, parmi lesquels Gaillot et Kastendeuch. Le casting est propre, le reste beaucoup plus sale. Le match accouche d’une souris vierge et Toulouse termine au sprint devant ces deux-là, annulant de facto les réservations messines pour de chaudes soirées d’Europe. Beto Márcico, un ami qui vous veut du bien, mais pas à Saint-Symphorien.

Lyon – Bordeaux (1-0), saison 1990-1991, pour la C3Alors que l’OM marche sur la France du foot avec Monaco un cran derrière, Lyon et Bordeaux sont en transition, respectivement après un passage à l’étage en dessous et la période faste girondine des eighties, le club étant même rétrogradé administrativement au terme de cette saison. Pourtant, le 24 mai 1991, Gerland accueille bien un duel pour une place au soleil. Ses Gones sont favoris, situés deux points devant trois poursuivants, dont Bordeaux. Mais il y a un hic : avec une différence de but de -6 rédhibitoire, une défaite de la bande à Ray Domenech face à celle du ticket Gili-Rohr et les Aquitains empochent cette convoitée 5e place. Il n’en est rien et Jean-Michel Aulas peut exulter pour la première qualif’ continentale sous son ère, grâce à un but dans le dernier quart d’heure de l’international marocain Aziz Bouderbala. Plusieurs membres de l’organigramme actuel (Garde, Rousset, Génésio) étaient dans le onze titulaire ce soir-là.

Lyon – Lens (3-1), saison 2001-2002, pour le titre

Incontestablement la plus forte, puisqu’il s’agit évidemment de la seule finale jouée, dans toute l’histoire du championnat de France, pour le titre. Et une finale qui ne manque pas de parallèles avec celle qui se déroulera à Bonal aujourd’hui. Avec des Lensois dans le rôle du chassé, comme l’ETG, qui se retrouvent à protéger une maigre avance de deux points lors de la dernière journée chez son dauphin lyonnais, surexcité et finissant la saison comme une fusée, à la sochalienne. Un scénario couru d’avance au vu de la dynamique gone de fin de saison – en témoigne ce but de Govou à la 92e à Auxerre la journée d’avant – de ce stade en fusion et du poids de l’histoire. Jamais Lyon n’avait été sacré. Avec un tel groupe, une fournaise digne des Nuits de Fourvière et des buts de la Gov’, Violeau et Laigle, appuyés par tout un collectif en transe, il ne pouvait en être autrement. Le roi Lyon joue pour la première fois une scène de théâtre que l’Hexagone visionnera autant de fois que La Grande Vadrouille dans les années 2000.

Nantes-Metz (1-0), saison 2004-2005, pour le maintienPrenez les épilogues des saisons 2004-2005 et 2006-2007 du FC Nantes, attendez le moment de l’envahissement de terrain, photographiez le tout et vous obtenez deux images parfaitement symétriques, exception faite des émotions bien différentes. Un an avant de voir le FCNA se faire éjecter de sa maison L1, qui a été la sienne 44 ans durant, Landreau, Toulalan, Da Rocha and co sont déjà très mal embarqués, plongeant dans la zone rouge à la 37e journée à la faveur de résultats tous défavorables, à deux points de Caen, 17e. Plus le choix, il faut battre Metz lors de la der’, qui peut lui aussi descendre malgré sa 14e position, et attendre un résultat favorable. Malgré de belles frayeurs, notamment en fin de match, les joueurs de Le Dizet font le taf grâce à Mamadou Diallo. C’est alors Metz qui flippe, mais comme par miracle, Istres, à la ramasse toute l’année, tape le Stade Malherbe dans le même temps et le condamne par la même occasion. Putain d’adversaire sans pression.

Toulouse-Bordeaux (3-1), saison 2006-2007, pour le tour préliminaire de C1Toulouse n’a rien à envier à Mario Cippolini ou Mark Cavendish en matière de sprint. La preuve en mai 2007 où, les hommes d’Élie Baup, après avoir surpris toute la saison, se joignent à Lens, Bordeaux et Rennes à la course à la C1, à la faveur de trois points récupérés deux jours avant la dernière journée, à cause de l’envahissement de terrain des supporters nantais en plein match devant la relégation programmée de leur club. Une aubaine qui transforme ainsi le « Garonico » de la 38e journée en grand rendez-vous, Toulouse devant toutefois battre les Bordelais de Ricardo et espérer des faux pas nordiste et breton. Et tout commence mal après le cachou sur coup franc de Wendel. À Bordeaux la C1 ? Johan Elmander veut l’avoir et l’aura. Un hat-trick plus tard, le Suédois rapproche les siens du rêve et Nicolas Fauvergue, crucifiant dans le même temps le Stade rennais dans les arrêts de jeu avec le LOSC, le leur offre sur un plateau. L’occasion de revoir une image collector : Élie Baup, un homme dans le bonheur.

VAFC – Caen (3-1), saison 2011-2012, pour le maintienIl faut bien l’avouer, autant amateur d’ascenseur qu’un technicien de chez Koné ou Otis, le Stade Malherbe de Caen est un vrai poissard lorsqu’il s’agit de ferrailler pour se barrer des rapides et rejoindre les eaux calmes (cf saisons 2004-2005 ou 2008-2009, crucifié par Bordeaux et… Yoann Gouffran). Surtout quand tout se joue lors des dernières 90 minutes d’une saison et qu’il faut aller triompher dans un stade du Hainaut tout beau tout chaud. Car juste avant le terme de cet exercice 2011-2012, si Caen est 17e à égalité de points avec Ajaccio, premier à plonger virtuellement, VA n’est pas mieux avec sa 12e place, avec seulement deux longueurs de plus, après plusieurs journées à faire du surplace. Caen arrive donc confiant, mais, poussé par son public, le onze de Daniel Sanchez met un dernier coup de collier et s’impose 3-1 grâce à Aboubakar, Danic et Cohade, malgré une réalisation pour revenir à 2-1 de Nivet. Dans le même temps, Ajaccio va gagner à Toulouse et ce sont les Normands qui apprennent à prononcer « to lose » .

Bonus : Raon-l’Étape – Strasbourg (2-3), saison 2012-2013, pour la montée en NationalEt si le plus fou, ou le plus arrangé par les instances, c’est selon, des épilogues à quitte ou double, avait eu lieu un après-midi estival du côté d’Épinal, pour la dernière journée de CFA ? Ceux pour qui le football s’arrête à la L1, retour en arrière. Alors qu’on attend Grenoble et Strasbourg, les rejetés du professionnalisme, loin devant Lyon-Duchère, Moulins ou Mulhouse pour ce millésime, Raon-l’Étape surprend son monde et se taille la part du lion en deuxième partie de saison. Pas assez toutefois pour s’assurer une montée à l’avant-dernière journée, Strasbourg ayant battu Grenoble dans le duel au sommet au Stade des Alpes. Une grande finale se profile. C’est alors que, sous couvert de manquement à la sécurité, le match devant se tenir chez les Raonnais est délocalisé dans l’arène champêtre d’Épinal, le stade de la Colombière. Incompréhension chez les uns, frottement de mains chez les autres, la finale sent le soufre. Elle sera en fait ultra-enlevée. Pas brillants, les Alsaciens répondent aux attentes et mènent 3-0 à vingt minutes du terme. Mais à la 89e, Raon-l’Étape claque deux buts coup sur coup et n’a plus qu’à égaliser pour prendre l’ascenseur. En vain !

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