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Top 10 : Ils font le buzz
Anzhi Makhachkala, club de la province du Daguestan, s'est fait une place dans l'actualité du football mondial en débauchant Roberto Carlos, et en tentant d'en faire de même avec Juninho et Gattuso. Ce ne sont pas les premiers à utiliser cette méthode pour faire parler d'eux dans les journaux.
Le Terek Grozny
Il y a encore un an, lorsqu’on prononçait le mot Grozny, on pensait forcément à Vladimir Poutine et au nettoyage ethnique en Tchétchénie. Pas vraiment de quoi faire rêver les gosses, ou alors c’est inquiétant. Pourtant, le 18 janvier dernier, Ruud Gullit est arrivé en sauveur, pour qualifier le club en Coupe d’Europe. Et pour mener à bien cette mission, le club a proposé plus de huit millions de dollars à Ronaldo pour qu’il sorte de sa retraite. Pour l’instant, aucune réponse du Brésilien, mais les Tchétchènes ne perdent pas espoir, il doit venir avec toute la sélection brésilienne de 2002 le 8 mars pour disputer un match au sommet contre la sélection locale. Comment ça, ils n’ont toujours pas rappelé pour confirmer ?
Malaga
Cela fait déjà neuf mois que le club du sud de l’Espagne a été repris par des investisseurs qataris. Mais ce n’est que face à l’urgence sportive -qui faisait de l’ancien club de Kiki Musampa un relégué en puissance- que ses argentiers ont décidé de se bouger au mercato. Pour les agents espagnols, c’est un deuxième Noël. En un mois, Pellegrini débarque sur le banc, Demichelis, Asenjo, Maresca, Baptista et un petit Camacho sur le terrain. Si le club se maintient, c’est le retour de Raul et Guti en Liga sous les bandes blanches et bleues, promis. Mouais. En attendant, l’ancien portier de l’Atletico s’est blessé jusqu’à la fin de saison, The Beast en a pour six semaines. Et le club est 19ème.
Le FC Bunyodkor
A l’été 2008, le PFC Kuruvchi, le club de Tachkent, capitale de ce beau pays qu’est l’Ouzbékistan, qui a besoin de se faire oublier, se transforme en FC Bunyodkor (voir le reportage consacré dans le So Foot numéro 58). Pour fêter cette renaissance en grandes pompes, les Ouzbèks se paient un partenariat avec le FC Barcelone. Ils leur proposent également de se débarrasser de Samuel Eto’o, en offrant 40 millions d’euros au joueur. Ce dernier dira quelques mois plus tard dans Téléfoot : « Quand j’ai su ça, je me suis dit que c’était un don de dieu » . Mais comme Cristiano Ronaldo, Xavi ou Fabregas, il ne fera qu’une série de jongles devant les gosses. Par contre, Aloisio et Denilson y ont signé pour de bon, comme Rivaldo avant eux. Tout comme Zico et Scolari sur le banc. Les rapaces.
Zénith St Petersburg
Tombeur de l’OM et du Bayern lors des tours précédents, le Zénith Saint-Pétersbourg remporte la Coupe de l’UEFA en 2008 en surclassant les Glasgow Rangers en finale. Néanmoins, les dirigeants savent bien qu’il ne va pas être possible de garder éternellement les deux joyaux Pogrebnyak et Arshavin. Alors autant se servir de la fraîche de Gazprom pour rester sur le devant de la scène européenne. Après les 20 millions d’euros sortis pour Tymoschuk, les Ruskovs placent 30 millions sur le Portugais Danny. Surtout, on leur prête l’intention de mettre 18 millions sur la tête de Valbuena. L’été dernier, ils se sont fait sortir du tour préliminaire par l’AJ Auxerre.
Levante
Lorsque Levante retrouve la Liga à l’intersaison 2007, ses dirigeants sont conscients qu’ils n’ont aucune chance de se maintenir avec l’effectif tel qu’il est monté. Alors pour s’en sortir, le club va faire marcher les réseaux, et pas forcément les bons. Les Italiens Tommasi et Storari débarquent, accompagnés d’un contingent de joueurs français : Berson, Courtois, Laurent Robert, Luyindula et Olivier Kapo. La porte était donc grande ouverte, mais personne d’autre n’est venu. Et le club est redescendu.
L.A Galaxy
Dès le mois de janvier 2007, la West Coast fait un gros coup : David Beckham, en fin de contrat avec le Real Madrid, signe un contrat de cinq ans avec les Los Angeles Galaxy pour un montant record. Les Américains se disent alors que ce n’est pas tout, mais qu’il serait temps de lui mettre des gens au niveau tout autour. Comme c’est Hollywood, on court de casting en casting. On sonde à tout va pour des noms très série B. Abel Xavier sur le terrain et Ruud Gullit sur le banc. L’ancien Marseillais Laurent Merlin préfère même signer aux Chivas après avoir pourtant convaincu aux essais.
Red Bull Salzbourg
La boisson énergisante, celle qui donne des ailes, rachète le club de Salzbourg en 2005 pour en faire un club tout. Douze mois pour se faire accepter par le reste du Pays, et le nouveau riche fait dans l’effet d’annonce : le Bayern du Sud, ça sera lui. Recrutement de Zickler et Niko Kovac, Lothar Matthäus sur le banc, Trapattoni en manager général. Mais le club, qui domine largement le championnat d’Autriche 2007, n’atteint jamais son vrai objectif, la Ligue des Champions. Aujourd’hui, Pokrivac et Afolabi y jouent, alors qu’ils n’ont pas été foutus de s’imposer en Ligue 1.
Chelsea
Lorsque Roman Abramovitch débarque à Chelsea, lors de l’été 2003, on sent bien que les années Ken Bates sont terminées. En deux mois, il fait venir Glen Johnson, Mutu, Duff, Geremi, Wayne Bridge, Veron, Crespo et Huth. Il veut aussi se payer Ronaldinho mais Francis Graille l’écarte de la course des prétendants, n’étant pas sûr de la provenance de son argent. Un an plus tard, alors que le Brésilien commence à faire très mal avec Barcelone, il lui offre un chèque en blanc. « Mets combien tu veux dessus » aurait-il même balancé. Sûr qu’en pareille position, Denilson n’aurait pas hésité.
Leeds
Au début 2000, David O’Leary commence à faire monter le buzz en Angleterre avec ses jeunes loups de Leeds. Son équipe, comme ses supporters, ne sont pas ce qui se fait de plus clean, mais bon, Bowyer, Woodgate, Kewell et Alan Smith sont diablement talentueux, on leur pardonne tout. Du coup, les dirigeants d’Ellan Road tentent un coup : Ronaldinho. 580 millions sont proposés au Gremio pour faire venir le nouveau phénomène. Mais le président brésilien José Alberto Guerriero ne plie pas, préférant se faire avoir un an plus tard par la société ISL et le PSG. Avec ce coup, Leeds a montré qu’ils avaient de la monnaie à dépenser. Ils sont aujourd’hui sixièmes en Coca-Cola Championship.
Pérouse
Comme d’autres présidents italiens, Luciano Gaucci sort de l’ordinaire. Lorsqu’il hisse son petit club de Pérouse en Série A à la fin des années 90, il se dit que plutôt que de faire confiance aux jeunes (le club a formé Gattuso et Ravanelli), il vaut mieux faire un peu n’importe quoi, ça rapporte plus d’argent. Il est ainsi le premier à mettre la main sur un Japonais, Hidetoshi Nakata et donc sur le pactole des télés nippones qui suivent le joueur. Il fera aussi venir le Sud-Coréen Ahn, avant de le virer pour traitrise, l’Iranien Rezaei et tentera même de recruter Birgit Prinz et Hanna Ljungberg. Oui, des femmes. Pour la route, il a aussi fait jouer un fils de. Pas des moindres, puisqu’il s’agit de Khadafi junior.
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