- Top 10
Top 10 : Foot et Cinéma
Éric Cantona n'est pas seul. De Pelé à Anelka, le 7e Art a toujours attiré des footballeurs en quête de toujours plus de lumière. Malheureusement, ces films ne sont que très rarement encensés par la critique et le nom de tel ou tel joueur sur l'affiche n'est pas un gage de succès au box-office. Loin de là.
1) Pelé et autres dans À nous la victoire
Été 1943 dans le camp de Gensdorf. Pour tuer le temps, les prisonniers jouent au foot. Ancien international, le commandant en chef du camp a alors l’idée d’organiser une rencontre, histoire de les humilier un peu plus. Malheureux. Lesdits prisonniers acceptent mais à une condition : que tous les meilleurs éléments soient réunis. Au bout d’un match acharné, sans surprise, la victoire sera au bout. En même temps, avec Pelé, Bobby Moore, Osvaldo Ardiles (milieu avec un inhabituel numéro 1 dans le dos lors de la Coupe du monde 1982, ndlr), Kazimierz Deyna (meilleur joueur polonais de tous les temps, ndlr) ou Sylvester Stallone dans les cages, il n’y avait pas trop de souci à se faire…
– 2) De la star du ballon rond en veux-tu en voilà dans Goal 2
Success story à l’américaine. Après une première saison réussie à Newcastle, Santiago Munez, sosie de Chicharito sans les petits pois, change de dimension et atterrit au Real époque Galactique première du genre. Dans le deuxième opus, on retrouve, donc, une pléiade de joueurs allant de Beckham à Zidane en passant même par Coupet, Ronaldinho et un surprenant Alou Diarra.
– 3) Carlo Ancelotti dans Don Camillo
Joueur de l’AS Roma depuis 1979, Carlo doit faire face à de nombreuses blessures. Mais Rome, c’est aussi Cinecittà. Alors au lieu de se morfondre tout seul chez lui, il fait jouer sa notoriété pour passer devant la caméra. C’est chose faite en 1983 où on le voit interpréter un vrai rôle de composition dans le film Don Camillo de Terence Hill. Il incarne un footballeur de l’équipe des Diables, qui affronte l’équipe des Anges du curé de la ville. Putain de scénario. Cinéphile toujours, Carlo témoignera de son amour pour les salles obscures au cours d’une conférence de presse, en avril 2010. À la question de savoir s’il allait regarder la rencontre Manchester United /Tottenahm, l’ex-entraîneur de Chelsea a répondu la chose suivante : « Je n’ai aucun intérêt à regarder ce match. Je préfère aller au cinéma pour voir ce qu’il y a. En ce moment, il y a un film pas mal : Le Choc des Titans » .
– 4) Sylvain Wiltord dans Le Mac
En 2009, Sylvain Wiltord a toujours une activité de joueur de foot. Alors, pour les besoins de la comédie Le Mac, l’international français fait une apparition en tant que footeux et se marre de sa situation en prêt à l’OM. Sous contrat avec un agent/mafieux véreux, celui-ci veut envoyer son poulain exercer ses talents balle au pied à Londres. Pas vraiment du goût du joueur qui répond tout en ironie. Elle est là la reconversion.
– 5) Vinnie Jones dans Eurotrip
Il suffit de prononcer son nom pour que Gazza fasse dans son froc : Vinnie Jones. En 1988, lorsque les deux hommes se rencontrent, le Gallois veut faire ses preuves et, accessoirement, foutre les jetons à Gascoigne. Mission réussie puisque ce dernier racontera, plus tard, cet épisode qui fait froid dans le dos : « Il s’est approché de moi pour me dire : « Je m’appelle Vinnie Jones, je suis un gitan, je gagne beaucoup de fric et je vais t’arracher l’oreille avec les dents puis tout recracher dans l’herbe. Tu es seul mon gros, tout seul avec moi ! » Tout le temps, j’ai senti son souffle derrière moi, comme un dragon. À un moment, il m’a craché au visage en me disant : « Je vais juste tirer le corner mais ne t’inquiète pas, mon gros, je reviens ! » » Sinon, depuis, Vinnie est devenu acteur. Pas le genre comédie romantique, bien sûr, puisque sa filmographie rassemble essentiellement des films bourrés à la testostérone. Mais parfois, on retrouve la petite comédie (Eurotrip pour ceux qui veulent louer la cassette) bien chauvine, qui a dû arracher quelques rires dans les maisons du Yorkshire.
– 6) Zico dans Uma Aventura do Zico
Difficile reconversion que celle de Zico. Depuis 2008, le Pelé Blanc enchaîne les fiascos sur les bancs de Bunyodkor, du CSKA Moscou ou se retrouve accusé de transactions financières suspectes lors de l’exercice de son poste de directeur sportif à Flamengo. Avant tout ça, Zico s’était essayé au 7e Art avec une comédie pour enfants : Uma Aventura do Zico. Le synopsis raconte que vingt-deux gamins sont sélectionnés pour jouer sous le commandement de l’ancien Auriverde. Comme une évidence, ce joyeux navet s’est fait allumer par les critiques du pays. La gueule de la jaquette du film était quand même prémonitoire…
– 7) Pascal Nouma et la version turque de Star Wars
Après avoir pris sa retraite dans l’anonymat le plus total, Pascal Nouma est reparti s’occuper de ses affaires en Turquie. Ayant peut-être un peu trop de temps libre à tuer, il décroche, en 2006, un rôle pour jouer dans « L’homme qui sauva le monde 2, sorte de Star Wars à la sauce turque. Un café et une réplique plus tard, c’est assez suffisant pour juger de la qualité du cinéma sur le Bosphore.
– 8) Vikash Dhorasoo dans La Très Très Grande Entreprise
Avec Substitute, Vikash Dhorasoo nous montre ses talents de cinéaste. Caméra au poing, il raconte son mal-être de footballeur remplaçant lors de la Coupe du monde 2006. Sorte de « Les Yeux dans les Bleus 2 : l’envers du décor » . Avec La Très Très Grande Entreprise, l’ancien Lyonnais change de public et de registre pour dévoiler sa présence, tout en robe d’avocat, face à la caméra. La classe.
– 9) Paul Breitner dans un western allemand
Personnage atypique (maoïste déclaré, provocateur et grande gueule), Paul Breitner n’est pas le genre à manger à tous les râteliers pour choper un surplus de notoriété. Pourtant, en 1976, en plein dans sa période madrilène, il s’essaye au cinéma et fait une apparition dans le douteux Potato Fritz, sorte de western tout en germain dans la langue.
– 10) Nicolas Anelka dans Le Boulet
En 2001, Nicolas Anelka est revenu faire des siennes au PSG. Une saison pas trop mal et un clash avec Luis Fernandez plus tard, rideau et Nico repart en Angleterre. Entre-temps, il fait une apparition sur Le Boulet. Et prouve à tout le monde qu’avec quelques effets spéciaux, on peut faire n’importe quoi.
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