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Top 10 : Finale 100% nationales

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Top 10 : Finale 100% nationales

A l'occasion de Porto-Braga, retour sur dix finales qui ont opposé deux équipes d'un même pays.

Porto-Braga sera demain soir la quatorzième finale européenne « 100% nationale » de l’histoire, la première lusitanienne. Les Italiens et les espagnols en compilent cinq, les Anglais deux et les Allemands, une seule. Qu’on se rassure : l’an prochain, dix jours après un décapant Rennes-Sochaux en dessert de l’Europa cup, le PSG et l’OM en découdront à l’Allianz-Arena pour le final de la Champions League…

1/Coupe d’Europe des villes de foire (1966) : Barcelone-Saragosse (0-1 ; 2-4)

Le Sunny afternoon des Kinks venait à peine de remplacer le Paper back des Beatles, au sommet des charts anglais, en cette fin de printemps 66 quand le Barça remportait déjà sa troisième C3. Autant dire le Moyen-âge. Comme pour la peinture, l’histoire des coupes d’Europe obéit à des périodes. Le cycle espagnol a donc débuté au milieu des années 50 avec le Real pour la C1 et le Barça pour ce qui s’appelait encore la coupe d’Europe des villes de foire (tout un programme). A force de régner sur le Vieux Continent, les deux mastodontes ibériques ont donc déclenché des vocations. En 1962, Valence s’y met à son tour et bat les Blaugranas pour la première finale avec deux clubs du même pays de l’Histoire (6-2 ; 1-1). Deux ans plus tard, Saragosse dégomme Valence (2-1) pour devenir le quatrième pensionnaire de la Liga à remporter une coupe d’Europe. Il était donc logique que deux ans plus tard que le Barça de Sandor Kocsis (l’avant-centre incandescent de la Hongrie 54 en préretraite) assomme à son tour…Saragosse. Ces gens sont foutrement prévisibles.

2/Coupe de l’UEFA (1972) : Tottenham Hotspurs-Wolverhampton Wolves (2-1 ; 1-1)

Les clubs anglais n’avaient pas attendu le nouveau label de la C3 (effectif en 72) pour truster le trophée. Leeds (deux fois), Arsenal et Newcastle avaient collectionné la plus dure des coupes d’Europe les quatre années précédentes. Avant même le raz-de-marée anglais sur la C1 (sept en huit ans de 1977 à 1984), il y eut donc cet improbable digestif entre les Spurs (qui allaient devenir des habitués) et l’un des plus vieux clubs britanniques, Wolverhampton. Pas besoin de dessin : du Kick, du Rush et du coup de chaudron à tous les étages. Miam-miam.

3/Ligue des Champions (2000) : Real Madrid-FC Valence (3-0)

Après les demi-finales, pas grand monde n’aurait misé sur les Merengue tant le Valencia de Mendieta et Claudio Lopez surclassait le voisinage. Las, les coéquipiers de Jocelyn Angloma se sont comportés comme un finaliste de Roland-Garros content de son sort. Un grand numéro du binôme Raul-Morientes et le Real Madrid empochait sa deuxième Champions en trois saisons et devenait illico le « plus grand club du XXème siècle » (FIFA dixit), après avoir hiberné pendant plus de trente ans. Il y a des jours où on ferait mieux de rester couché.

4/Coupe de l’UEFA (1995) : Parma AC-Juventus de Turin (1-0 ; 1-1)

Cette saison-là, le Milan et l’Ajax (les deux finalistes) peuvent être satisfaits que la Champions n’engage alors qu’une équipe par pays tant la Juve et le Parma de Gianfranco Zola éclaboussent. La finale de la coupe d’Italie : Parma-Juve. Le classement du Campionato : 1er Juve (1er), Parma (2è) et bien sûr cette finale dantesque de C3, seule fois où le club d’Emilie-Romagne (ultra-chanceux, et ça nous arrache le cœur que de le dire) devancera une Juve XXL (Vialli, Baggio, Ravanelli) qui alignera en suivant quatre finales de coupes d’Europe (3 C1, 1 C3).

[page]5/Coupe de l’UEFA (1991) : Inter Milan-AS Roma (2-0 ; 0-1)

En ce temps-là, le football transalpin trustait les récompenses et cela en devenait presque écoeurant pour la concurrence. Entre le Naples de Maradona en 1989 et le Parma AC (C pour créatine) de 1999, les clubs italiens ont compilé neuf coupes de l’UEFA (dont quatre finales intégralement Vert-Blanc-Rouge). Et on ne parle pas ici des autres compétitions continentales. L’Inter de Matthaüs (tout juste auréolé de son Ballon d’or) l’emportera de justesse malgré un Ruggiero Rizzitelli de gala au retour. Deux équipes influencées par leur tropisme allemand (outre l’ex-joueur du Bayern, on trouvait aussi Brehme et Voller) et on ne choisit pas entre la peste et le choléra.

6/Coupe de l’UEFA (1980) : Borussia Mönchengladbach-Eintracht Francfort (3-2 ; 0-1)
Quatre clubs allemands en demi-finale, cinq en quarts. Rien de mieux sinon que cette finale pour résumer l’histoire du ‘Gladbach, le tenant du titre. Avec l’Ajax, le Borussia aurait pu être l’autre grand club des 70’s s’il n’avait croisé trois fois la route de Liverpool pour trois défaites ou éliminations… En finale puis en demi de la C1 (77, 78), de la C3 (73). Comme le Leeds de Don Revie, Mönchengladbach allait promettre beaucoup, tenir beaucoup mais ne gagner que des miettes (deux coupes de l’UEFA tout de même (1975 et 79), si l’on ose dire, en regard de son immense talent. Dans cette dernière ascension vers les sommets européens, il va jeter ses derniers feux avec sa vieille garde (Kneib, Kulik et sa collection de danois (Lienen, Nielsen) et un jeune surdoué acnéique, Lothar Matthaüs. En vain. L’Eintracht d’Holzenbein (champion du monde 74) et de Pezzey va créer la sensation en rapinant son seul trophée international grâce çà un but de Schaub à huit minutes de la fin au retour. Reste au final : ce sublime maillot blanc Puma blanc avec ses bandes vertes et noires pour pleurer les temps immémoriaux.

7/Ligue des Champions (2003) : Milan AC-Juventus Turin (0-0 ; 3/2 tab)

Les deux meilleurs clubs italiens des deux dernières décennies face à face au « Théâtre des rêves » pour une rencontre cauchemardesque, achevée sur une séance de tirs aux buts. Nedved suspendu, Trézéguet qui rate déjà un penalty et Dida en héros du match. Les Bianconeri pourront toujours se consoler en sachant qu’ils égalent le score de Valence, triple finaliste dans ces joutes internationales qui rappellent le championnat domestique… A oublier de toute urgence.

8/Coupe de l’UEFA (1998) : Inter Milan-Lazio (3-0)

Des flashs : Ronaldo (le vrai) qui tente l’elastico sur le bord de touche, Zanetti qui régale, des écharpes qui jonchent la pelouse, Djorkaeff qui somnole, Cauet qui rentre, Zamorano qui fait l’hélicoptère et Ronaldo qui fait des entrechats pour battre Marchegiani. Le calice jusqu’à la lie. Dire que quelques semaines auparavant, les Laziale avaient dominé les Nerazzurri. Le score ? (3-0), bien sûr…

9/Coupe de L’UEFA (2007) : FC Séville-Espanyol de Barcelone (2-2 ; 3/1 tab)

Sorti du néant, le FC Séville de Kanoute va profiter d’un quinquennat qui vire à l’état de grâce. Vainqueur l’année précédente de la C3 contre Middlesbrough (4-0), l’équipe andalouse va doubler la mise contre l’Espanyol qui comptait oublier son échec de 1987 contre le Bayer Leverkusen (après avoir gagné l’aller (3-0). Une performance inédite depuis le back to back du Real en 85 et 86. Une trace pour les livres d’histoires, pas dans les mémoires.

10/Ligue des Champions (2008) : Manchester United-Chelsea FC (1-1 ; 6/5 tab)

Après les Italiens à Manchester (voir Milan-Juve 2003), voici les Anglais à Moscou. La mère patrie de Roman Abramovitch et donc de Chelski. On se souviendra pour toujours de John Terry, en position de cinquième tireur, prêt à donner le seul titre qui vaille aux yeux du grand mogul russe, en train de réajuster son brassard et son maillot avant de frapper. On se rappellera pour l’éternité de sa glissade et de la balle qui frappe le poteau alors que van der Saar. Le ciel moscovite pouvait laisser éclater sa colère et Sir Alex continuer de mâcher son chewing-gum.

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