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Top 10 : Et l’idole déçut…

Par Gaspard Manet
Top 10 : Et l’idole déçut…

Il y a une catégorie de joueurs qui se situe au-dessus des autres. Ceux qui ont le privilège de s'afficher en 42x60 sur les murs des chambres. Ceux qui reçoivent une fois par an au moins une invitation pour aller à Nyon. Ceux qui tirent leur équipe vers le haut, ceux qui font la différence. Malheureusement, il leur arrive aussi parfois de craquer. À l'image de la triste glissade de Gerrard, dimanche, contre Chelsea, ils sont plusieurs à avoir foiré un geste, un penalty, un match, qui a coûté cher à leur équipe. Petit retour sur ces moments où le génie n'est pas sorti de la lampe.

1/ Roberto Baggio : Brésil vs Italie – Coupe du monde 1994

Coupe du monde 1994, aux États-Unis. La finale se dispute entre l’Italie et le Brésil, ultra favori. Au terme d’un match qui n’aura vu aucune des deux équipes arriver à trouver la faille, c’est la cruelle séance de tirs au but qui va départager les deux nations. Une première dans l’histoire de la Coupe du Monde à ce stade de la compétition. Après quatre tirs de chaque côté, c’est au tour de Roberto Baggio de se présenter devant Taffarel. La donne est simple : s’il rate, le Brésil est champion du monde. L’attaquant de la Juventus pose son ballon au point de pénalty, tranquillement. Les supporters italiens sont confiants, après tout, c’est lui qui a qualifié la Squadra pour cette finale en plantant un doublé contre la Bulgarie en demie. C’est encore lui qui a mis le but vainqueur en quart, à la 87e, contre l’Espagne. Et, bien entendu, c’est toujours lui qui a mis les deux buts de son équipe en huitième, contre le Nigeria. Autrement dit, c’est SA Coupe du monde, c’est lui qui doit amener la nation italienne vers sa quatrième étoile. Malheureusement, la suite de l’histoire n’est pas celle-là. Sa frappe s’envole dans le ciel de Pasadena. Le Brésil glane son 4e titre mondial. Baggio est abattu. Après avoir porté sa nation jusqu’en finale, il devient le symbole de l’échec transalpin. Chienne de vie.

2/ Zinedine Zidane : France vs Italie – Coupe du monde 2006

Depuis plusieurs mois, Raymond Domenech, sélectionneur critiqué de l’équipe de France, jure sur tous les toits que son équipe ira en finale du Mondial allemand, le 4 juillet 2006. Personne n’y croit vraiment, surtout dans l’Hexagone. Pourtant, c’est bien ce qui va arriver. Après une pénible qualification pour les 8es de finale, les Bleus se défont de l’Espagne, 3-1, avec un but du maestro Zidane en fin de match, lui que les Espagnols voulaient envoyer à la retraite. En quart de finale, Yazid le Marseillais marche sur l’eau et sur les Brésiliens, avant d’envoyer une offrande à Henry pour le but vainqueur. En demies, rien ne semble pouvoir arrêter Zizou et sa bande, le Portugal en fait les frais en s’inclinant 1-0, sur un pénalty du maître à jouer français. Domenech a tenu parole, ses Bleus se retrouvent en finale, contre l’Italie. Après avoir ouvert le score d’une somptueuse panenka, Zidane voit Materazzi égaliser pour les Italiens. Prolongation. La suite, tout le monde la connaît : des insultes, des provocations et un craquage. Zidane envoie son crâne caresser le thorax de Materazzi : carton rouge. Tout le monde le sait, sans leur leader, les Bleus n’ont plus du tout les mêmes chances de victoire. Le dénouement se jouera aux tirs au but. Trezeguet envoie son tir sur la barre de Buffon, côté italien personne ne rate. Fin de l’histoire. Ironie de la chose, c’est ce même Trezeguet qui avait offert aux Bleus le titre de champion d’Europe, en 2000, d’une somptueuse reprise de volée contre… l’Italie.

3/ Luis Arconada : Espagne vs France – Championnat d’Europe 1984

Nous sommes en 1984 et la France organise la septième édition du championnat d’Europe. À domicile, la bande de Platini fait office de favorite pour remporter, enfin, son premier trophée sur la scène internationale. Les Bleus ne déçoivent pas et se retrouvent en finale, où ils affrontent les Espagnols. On joue la 57e minute de cette finale, le score est toujours nul et vierge, lorsque Platini s’apprête à tirer un coup franc. Le Parc des Princes retient son souffle, Platoche étant considéré comme l’un des tout meilleurs au monde dans cet exercice. Sa frappe est bien placée, mais terriblement mollassonne, le portier espagnol, Arconada, est sur la trajectoire et va tranquillement bloquer le ballon. Enfin, ça, c’est ce que tout le monde pense. En effet, le gardien de la Real Sociedad, jusqu’alors irréprochable dans la compétition, se troue complètement et laisse le ballon lui filer sous le ventre. 1-0 pour la France. En toute fin de partie, Bruno Bellone ira de son petit but pour définitivement sceller le sort de cette finale. L’erreur du gardien ibérique entre alors dans la postérité et, encore aujourd’hui, on parle d’une « arconada » quand un gardien fait le même genre de gaffe. C’est sûr qu’il est plus glorieux de s’appeler Madjer ou Panenka. Dommage.

4/ David Ginola : France vs Bulgarie – Éliminatoires Coupe du monde 1994

Au moment d’entrer sur la pelouse du Parc des Princes, ce soir de novembre 1993, les Bleus savent ce qu’ils ont à faire contre la Bulgarie : un match nul minimum et ils s’envoleront pour la Coupe du monde aux États-Unis l’été prochain. Ça commence d’ailleurs plutôt bien pour les Français qui ouvrent le score par l’intermédiaire de Cantona dès la 32e minute de jeu. Cinq minutes plus tard, Kostadinov égalise pour les visiteurs, 1-1. Pas de quoi s’affoler, les Bleus sont toujours qualifiés. On joue alors les arrêts de jeu de ce match quand Ginola, entré à la 68e, place un centre beaucoup trop long. De l’autre côté du terrain, les Bulgares récupèrent le ballon et partent en contre. La gonfle arrive jusqu’à Kostadinov qui catapulte un missile sous la barre de Lama. 2-1 pour la Bulgarie, la France est éliminée. Ginola, l’idole du Parc des Princes, devient le principal responsable de cet échec, à tel point que Gérard Houllier, sélectionneur de l’équipe nationale, ira même jusqu’à parler de « crime contre l’équipe de France » . Le mal est fait, Ginola ne verra ni l’Euro 96, ni la Coupe du monde 98. Ginola, ou comment gâcher sa carrière internationale sur un centre.

5/ Frank de Boer : Pays-Bas vs Italie – Championnat d’Europe 2000

En cette année 2000, les Pays-Bas co-organisent l’Euro avec la Belgique. Logiquement favoris pour remporter cette compétition, les Oranjes se hissent jusqu’en demi-finale, pour y affronter l’Italie. Le match tourne au scénario catastrophe pour les Italiens qui se retrouvent à dix dès la 34e minute de jeu, après l’expulsion de Zambrotta. Quelques minutes plus tard, Kluivert est accroché par Nesta dans la surface : penalty. Le spécialiste local dans cet exercice n’est autre que Frank de Boer, capitaine de la sélection hollandaise. Celui qui est alors défenseur du FC Barcelone se présente devant Toldo et voit le portier italien stopper sa tentative. En deuxième mi-temps, Kluivert rate également un penalty, 0-0, il faut donc aller jusqu’aux tirs au but pour avoir un vainqueur. Le premier tireur côté hollandais s’appelle… Frank de Boer. Le défenseur compte bien prendre sa revanche face à Toldo. En s’avançant face au gardien transalpin, le défenseur néerlandais se permet même de lui claquer un petit clin d’œil en guise de provocation. Pas de bol, ça ne paiera pas, et Toldo remporte une deuxième fois leur face-à-face. Au final, l’Italie sort victorieuse de cette séance et s’envole pour la finale du championnat d’Europe. Frank de Boer, considéré comme le leader invétéré de cette équipe, endosse donc le maillot du responsable de cette déroute. Cruel.

6/ David Beckham : Angleterre vs Argentine – Coupe du monde 1998

Coupe du monde en France. L’Angleterre espère, pour une fois, faire bonne figure dans une compétition internationale. Pour cela, les Anglais se reposent sur leur idole et principal meneur de jeu : David Beckham. Le beau Beck’s n’a que 23 piges, mais son pied droit magique fait déjà des ravages depuis un moment du côté de Manchester. En conflit avec le sélectionneur, il est privé des deux premiers matchs du tournoi. De retour comme titulaire pour la troisième rencontre de poule, il inscrit un somptueux coup franc qui met tout le monde d’accord. C’est bien sur lui qu’il faudra compter pour éliminer l’Argentine, en 8es de finale. À la mi-temps, les deux nations sont à égalité, 2-2, après un premier acte d’une folle intensité. La reprise n’a été donnée que depuis deux minutes, quand Simeone charge lourdement Beckham dans le dos. À terre, le jeune prodige britannique donne un léger coup de pied à l’Argentin qui s’écroule dans une ridicule accentuation théâtrale. Berné, l’arbitre expulse le gamin aux mèches blondes qui laisse donc ses coéquipiers à dix. Au final, les Anglais s’inclinent aux tirs au but et disent adieu aux quarts de finale. Dès le lendemain, la presse anglaise et les supporters pointent tous du doigt le même homme : David Beckham. Jugé responsable de l’élimination de par son geste, le Spice Boy se coltinera longtemps l’image du responsable de cet échec. Un peu injuste, tout de même.

7/ Laurent Blanc : Parme vs OM – Coupe de l’UEFA 1998-1999

En cette année 1999, l’OM de Rolland Courbis se hisse en finale de la Coupe de l’UEFA où il affronte Parme. Les Olympiens n’ont plus rien gagné depuis la fameuse Ligue des champions de 1993, c’est donc l’occasion rêvée pour décrocher un nouveau trophée européen. Mais en finale, rien ne va se passer comme prévu et le match va tourner à la correction. Symbole de cette déroute, Laurent Blanc, capitaine marseillais, passe totalement à côté de son match. Après seulement 26 minutes de jeu sur un ballon anodin, le champion du monde veut remettre en retrait un ballon à son gardien, Stéphane Porato. Malheureusement pour lui, sa tête est bien trop molle et Crespo, en embuscade, ne se fait pas prier pour ouvrir le score. L’OM finit par s’incliner lourdement, sur le score de 3-0. Puisqu’il faut toujours des coupables lors des défaites, Lolo Blanc sera considéré comme grandement responsable de cette défaite. Tout ça pour une petite erreur.

8/ Lionel Messi : FC Barcelone vs Chelsea – Ligue des champions 2011-2012

Tenant en titre, le FC Barcelone est logiquement favori à sa propre succession pour cette édition 2011-2012 de la Ligue des champions. En demi-finale, les hommes de Guardiola affrontent Chelsea pour une place en finale. Personne ne donne cher de la peau des Blues invités surprises à ce stade de la compétition. Mais contre toute attente, lors du match aller, les garçons de Di Matteo s’imposent 1-0, grâce à un but de Didier Drogba. Le retour s’annonce tout de même difficile pour les Anglais, et tout le monde voit les Blaugrana refaire facilement leur retard, au Camp Nou. Ce match retour commence d’ailleurs merveilleusement bien pour les Catalans qui ouvrent le score dès la 35e minute de jeu. À peine deux minutes plus tard, Terry, capitaine des Blues, craque et balance un coup de genou dans le dos de Sanchez. Carton rouge. On se dit alors que les Londoniens vont prendre une sévère dérouillée. Surtout qu’à la 42e, Iniesta double le score. Ça y est, le retour est déjà fait et le Barça se voit déjà en finale. Peu avant la mi-temps, Ramires redonne de l’espoir à tout un pays en réduisant le score d’un amour de balle piquée. Dès le retour des vestiaires, Drogba fauche Pedro dans la surface, penalty. Messi a la qualification des siens au bout du pied gauche. Oui mais voilà, la frappe du triple Ballon d’or vient heurter la transversale de Čech. En fin de match, Torres, sur un contre assassin, crucifie définitivement les espoirs catalans. Le Barça ne verra pas la finale. À quelques centimètres près…

9/ Andoni Zubizarreta : Espagne vs Nigeria – Coupe du monde 1998

Andoni Zubizarreta est une légende en Espagne. Sélectionné à 126 reprises avec la sélection espagnole, celui qui fut le gardien emblématique du FC Barcelone du début des années 1990, a longtemps été considéré comme le meilleur gardien ibérique. Et à juste titre, d’ailleurs. En 1998, Andoni est sur la fin de sa carrière. À 36 ans, celui qui est alors portier du FC Valence s’apprête d’ailleurs à tirer sa révérence à l’issue du Mondial français. L’occasion de, pourquoi pas, partir en héros. Pour leur premier match de la compétition, les Espagnols affrontent le Nigeria. Une rencontre plutôt facile qui devrait voir les Espagnols sortir vainqueurs sans trop de difficultés. Mais le football n’est pas une science exacte, c’est bien connu. Alors que les Ibériques mènent 2-1, Garba Lawal adresse un centre plutôt raté dans la surface espagnole, mais contre toute attente, Zubizarreta, aux fraises sur cette action, détourne le ballon dans ses propres filets. 2-2. Pire, les Espagnols s’inclineront au final 3-2, après un superbe but de Oliseh. Une défaite lourde de conséquences, puisque les hommes de Clemente se feront sortir dès le premier tour. Le légendaire gardien devient la risée du pays. C’est peu dire que Zubi aurait mérité une fin de carrière plus glorieuse.

10/ Ronaldo : France vs Brésil – Coupe du monde 1998

En 1998, la France se hisse en finale de sa propre Coupe du monde. Les hommes de Jacquet ont déjoué tous les pronostics et se présentent en ce soir de juillet 98 pour affronter l’ogre brésilien en finale. Tenants du titre, les Auriverdes sont bien entendu les grandissimes favoris de cette finale. Mais peu avant le coup d’envoi, coup de théâtre, on apprend que la star brésilienne, Ronaldo, ne pourra peut-être pas jouer. On ne le sait pas encore, mais l’attaquant vient de faire une crise d’épilepsie. Finalement, le Ballon d’or de l’époque est bien présent sur la pelouse au coup d’envoi. Une folie. En effet, Ronaldo n’est pas apte à jouer ce match, et ça se voit. Le joueur de l’Inter passe à côté de sa finale, il n’est pas dedans, pour le plus grand bonheur des Français qui décrochent leur premier sacre mondial. Quatre ans plus tard, Ronaldo ne fait pas de malaise avant la finale contre l’Allemagne et inscrit les deux buts de son équipe. Belle revanche.

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