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- Mésaventure des beaux-parents de Léo Messi
Top 10 : Ces joueurs dont les proches ont été séquestrés
Retenus chez eux par sept hommes encagoulés et armés il y a moins d'une semaine, les beaux-parents de Leo Messi font désormais partie de ces proches de joueurs de foot qui ont été séquestrés. Ils ne sont pas les seuls à avoir connu pareille mésaventure.
Robinho
Fin 2004, Robinho brille sous la liquette de Santos du haut de ses 20 ans. À tel point que les médias brésiliens et espagnols annoncent que le Real Madrid semble prêt à sortir le chéquier pour débaucher Petit Robin. L’info ne passe pas inaperçue, puisque le lendemain, deux hommes armés s’invitent au barbecue organisé par la mère de la starlette dans sa maison de Praia Grande. Ils emmènent Marina De Souza avant de la relâcher une quarantaine de jours plus tard contre le paiement d’une rançon. Robinho met lui le cap sur l’Europe dès la fin de la saison. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le néo Merengue apprend dans la foulée l’arrestation de Célio Marcelo da Silva, qui confessera avoir organisé le fameux rapt. Le surnom du bonhomme ? « Ben Laden » .
John Obi Mikel
Première puissance pétrolière d’Afrique, le Nigeria vit au rythme des kidnappings. Et quand les bandes armées ne s’attaquent pas aux employés des compagnies occidentales qui sucent l’or noir du delta du fleuve Niger, ce sont les Super Eagles et leurs proches qui trinquent. En 2011, le père de John Mikel Obi est séquestré pendant 10 jours avant d’être libéré par un raid de la police locale. Parti guincher jusqu’à l’aube, le frère aîné de Joseph Yobo, mais aussi Christian Obodo, milieu passé par la Fiorentina, connaîtront le même sort à quelques années d’intervalle. #BringBackOurBoys
Marinho
Comme la mère de Robinho, les daronnes de Rogério, Grafite, Luís Fabiano et Marinho sont tour à tour enlevées puis libérées. Le tout en l’espace de six mois… Pour Marinho, le kidnapping de maman fait suite à son transfert aux Corinthians. Le tout nouveau défenseur central paraphe un contrat qui lui garantit autour de 15 000 euros mensuels. Suffisant pour appâter des ravisseurs qui méritent le prix du meilleur costume. Déguisés en fleuristes, ils prétendent effectuer une livraison pour s’introduire au domicile d’Alice Custodió Nazaré, 62 ans. Son calvaire prendra fin 25 jours plus tard.
Juan Román Riquelme
En ce 2 avril 2002, Diego Maradona s’apprête à faire la fête. L’ancienne idole de Boca Juniors a tout simplement loué la Bombonera pour le 15e anniversaire de sa fille Dalma. Mais à quelques kilomètres de là, son successeur dans le cœur des supporters xeneizes, Juan Román Riquelme, accuse le coup. Son frère Cristián, 16 ans, a été kidnappé alors qu’il se trouvait devant la maison d’un ami. Si Diego Maradona et Juan Sebastián Verón proposent de payer la rançon, les truands exigent de négocier en direct avec Juan Román Riquelme. Vingt-neuf heures et 160 000 dollars plus tard, Cristián retrouve les siens.
Ian Wright
Pendant que Ian Wright commente la dernière Coupe du monde au Brésil, quatre jeunes hommes encagoulés et munis de couteaux s’introduisent au domicile de l’ancien Gunner. À l’intérieur : sa femme Nancy et ses deux petites filles. Les cambrioleurs placent une lame sous la gorge de Mme Wright et menacent de lui couper les doigts si elle ne leur indique pas où se trouve le coffre-fort familial. Ian Wright saute lui dans le premier avion pour Londres, non sans avoir mis un coup de pression aux malfaiteurs via Twitter. Si l’ex-attaquant de l’équipe d’Angleterre retrouve sa petite famille les phalanges intactes, il perd dans l’affaire sa médaille de membre de l’ordre de l’Empire britannique et une montre offerte par Dennis Bergkamp.
You won’t get away with it!
— Ian Wright (@IanWright0) 18 Juin 2014
Jorge Campos
À Hong Kong pour y disputer la Coupe du Nouvel an lunaire avec la sélection mexicaine en février 1999, Jorge Campos n’aura pas l’honneur de disputer la finale de ce tournoi amical injustement méconnu. Le petit gardien célèbre pour ses maillots à filer des crises d’épilepsie doit rentrer au pays d’urgence. Du côté d’Acapulco plus précisément, où papa Alvaro a été capturé par huit hommes armés appartenant à la guérilla de l’Armée populaire révolutionnaire. Relâché après six jours de captivité (on évoque la somme d’1,5 million de pesos), Campos senior déclare avec une pointe d’amertume que ses ravisseurs le « nourrissaient mieux que sa propre femme » .
Wilson Palacios
Le 15 juin dernier, l’équipe de France entame son Mondial brésilien contre le Honduras. Au moment de savater Paul Pogba (et comme toujours lorsqu’il foule une pelouse), Wilson Palacios porte l’inscription « René » sur ses souliers. Ici, il ne s’agit pas de l’attention délicate d’un papa poule, mais d’un hommage à son frère cadet. Petit retour en arrière : en 2007, Wilson quitte enfin le CD Olimpia pour l’Europe et Birmingham City. La famille Palacios devient alors la cible des maras, ces gangs ultra violents qui gangrènent le Honduras et en font le pays au taux d’homicides le plus élevé au monde (90,4 pour 100 000 habitants). Deux mois seulement après l’arrivée de Wilson en Premier League, le petit dernier de cette fratrie de footballeurs (15 ans) est kidnappé au domicile familial. Maman Orfilia a beau solliciter le Premier ministre britannique Gordon Brown, rien n’y fera. Le 8 mai 2009, les confessions de deux jeunes membres du 18th Street Gang permettent de retrouver le corps d’Edwin René, enterré une balle dans le crâne et sans les doigts dans la région montagneuse d’Omoa.
Erik Lamela
À l’instar de Wilson Palacios, Erik Lamela a dû gérer le rapt de son petit frère peu après son arrivée en Angleterre, lors de l’été 2013. À la veille d’effectuer ses débuts à White Hart Lane, le nouveau joueur de Tottenham apprend qu’Axel (18 ans) a été enlevé. Car-jacké dans une banlieue chic de Buenos Aires, le frangin sera libéré au bout de deux heures contre une rançon « tout doit disparaître » de 5000 pesos (environ 650 euros).
Carlos Tévez
Lorsqu’ils choisissent de car-jacker cette camionnette noire qui circule dans les rues de Morón fin juillet 2014, ces voleurs de voitures ne savent pas à qui ils ont affaire. Dans un premier temps, ils laissent même partir le père adoptif de l’attaquant juventino. Ce n’est qu’après avoir découvert la carte grise et donc l’identité du conducteur qu’ils font demi-tour et embarquent Segundo Tévez. Ce dernier est retenu huit heures durant par des malfrats qui se révèlent être de véritables groupies de l’Apache. Pendant qu’ils négocient le montant de la rançon, ils demandent pardon à Segundo et ne cessent de répéter que Sabella aurait dû sélectionner leur idole pour le Mondial brésilien.
Líder Marmól
Eder Líder Marmol, obscur joueur paraguayen du FC 12 de Octubre, a un temps connu les honneurs de la première division mexicaine. C’était en 2010. Le défenseur du CF Atlante reçoit un coup de fil : sa sœur Perla, mère de cinq enfants, a disparu. En trois jours, les prétentions des ravisseurs descendent de 40 000 à 5 000 dollars. Perla est récupérée et emmenée à l’hôpital 20 minutes après le deal. À la surprise des médecins, la jeune femme ne présente aucune égratignure et pas le moindre traumatisme psychologique. Surtout, elle s’embrouille dans son récit face aux enquêteurs. Et pour cause, Perla finit par avouer avoir simulé son propre rapt pour extorquer de l’argent au frérot.
Auraient également pu faire partie de ce top : le père de Diego et Gabriel Milito, le fils de Julio Grondona, le père de Romário, les sœurs de Hulk et Ricardo Oliveira, les frères de David Suazo et Kakhaber Kalade…
Par Arnaud Di Stasio