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Top 10 : Albanais d’Italie

Par Éric Maggiori
Top 10 : Albanais d’Italie

Ce soir, l'Italie accueille l'Albanie en match amical. S'ils ne sont que 13 joueurs albanais à avoir évolué en Serie A dans toute l'histoire, certains ont laissé des souvenirs aux supporters qui les ont vus passer. Pas seulement des bons, mais des souvenirs quand même.

Riza Lushta

Bari (1939-40), Juventus (1940-45), Napoli (1945-46), Alessandria (1946-48), Siena (1951-52), Forlì (1952-53)

Il est là, le premier Albanais à avoir foulé une pelouse de Serie A. C’était en 1939. Né au Kosovo, il est naturalisé albanais peu de temps avant de débarquer en Italie. Il fait ses grands débuts en Serie A avec Bari, mais ne reste qu’un an dans le Sud. Ses qualités sont remarquées par la Juventus, qui le fait signer en 1940. Son aventure turinoise est toutefois éclipsée par la guerre, qui mène à l’interruption du championnat unique en 1943. Pourtant, Lushta devient pendant cette période l’attaquant titulaire de la Juve. Il y inscrit 49 buts en 85 matchs et remporte la Coupe d’Italie en 1942. Mais son histoire la plus folle a lieu sous le maillot du Napoli. Ses débuts à Naples sont catastrophiques, à tel point qu’un journaliste sportif, Carlo Di Nanni, affirme : « Le jour où Lushta marquera un but, le stade va s’écrouler » . Le 27 janvier 1946, l’Albanais marque son premier but face à son ancien club, Bari. Incroyable mais vrai : une partie de la tribune s’écroule… Sans lien direct, après sa carrière, Lushta travaillera dans une compagnie d’ascenseurs aux États-Unis. Quelle vie !

Naim Krieziu

AS Roma (1940-47), Napoli (1947-52)

Un an après Lushta, un autre Albanais débarque en Italie. Il s’agit de Naim Krieziu, alors âgé de 22 ans, qui rejoint le Royaume d’Italie juste après l’occupation italienne en Albanie, un événement qui avait permis aux sportifs albanais l’accès à la Fédération du Comité olympique national italien (CONI). Kriezu arrive ainsi à Rome, et s’engage avec l’AS Roma après un test à Campo Testaccio. Il va rester sept années là-bas et marquer l’histoire du club giallorosso. De fait, lors de la saison 1941-42, il est titulaire sur le front de l’attaque aux côtés du mythique Amedeo Amadei. Cette année-là, la Roma remporte le tout premier Scudetto de son histoire. Krizeu entre définitivement dans le cœur des tifosi en marquant un but lors du derby romain, et en claquant un triplé contre le Napoli, équipe qu’il rejoindra en 1947 pour 18 millions de lires. Sans y trouver, toutefois, les mêmes joies que lors de sa période romaine.

Erjon Bogdani

Reggina (2000-03), Salernitana (2003-04), Hellas Verona (2004-05), Siena (2005-07), Chievo (2007), Livorno (2007-08), Chievo (2008-10), Cesena (2010-12), Siena (2012-13)

Le premier globe-trotter albanais de Serie A, c’est lui. Erjon Bogdani, son mètre quatre-vingt-onze, ses coups de casque. Pendant plus de dix ans, le géant albanais a écumé les pelouses de Serie A, en changeant de tunique pratiquement tous les ans. En tout, Bogdani, c’est 256 matchs de Serie A, et 107 de Serie B. Bilan : 73 buts marqués, avec un pic à 17 pions lors de la saison 2004-05 en Serie B, à Vérone. Natif de Tirana, il débarque en Italie à l’âge de 23 ans. Il se fait remarquer à la Reggina, puis va aller de petit club en petit club. Il ne franchira toutefois jamais le palier qui lui permettrait de signer dans un grand club. Il met un terme à sa carrière en 2013 avec, tout de même, le titre honorifique de meilleur buteur de l’histoire de la sélection albanaise.

Igli Tare

Brescia (2001-03), Bologne (2003-2005), Lazio (2005-08)

Aujourd’hui, Igli Tare est surtout connu pour être le bras droit de Claudio Lotito, le président de la Lazio. Mais avant cela, l’attaquant avait traîné ses cheveux blancs sur les pelouses de Serie A pendant sept années. Deux saisons à Brescia, où il évolue aux côtés de Roberto Baggio (ses meilleures années italiennes, de loin), deux ans à Bologne, puis une fin de carrière à la Lazio. En Italie, il ne dépasse jamais la barre des 10 buts (il en inscrira 32, en tout), mais s’impose comme un joueur volontaire, toujours prêt à y mettre du sien. De 2005 à 2007, il passe tout de même près de deux ans sans marquer le moindre but. Ce qui, pour un attaquant, est quand même légèrement problématique.

Edgar Çani

Pescara (2006-08), Palermo (2008), Ascoli (2008-09), Padova (2009), Piacenza (2010), Modena (2010-11), Catania (2013), Carpi (2013-14), Bari (2014), Catania (depuis 2014)

Il est arrivé en Italie il y a huit ans, et pourtant, il a déjà porté les maillots de neuf clubs. Plus d’un maillot différent par an, costaud. Né à Tirana, il débarque à Bari, dans le Sud de l’Italie, avec sa famille. Il débute dans des petits clubs locaux, puis rejoint le centre de formation de Pescara, club avec lequel il fait ses grands débuts en 2007, à seulement 18 ans. Il dispute 11 matchs en Serie C1, puis se fait remarquer par Palerme, alors pensionnaire de Serie A. Mais l’expérience sicilienne est peu convaincante, puisqu’il n’y dispute qu’un seul match. Commence alors un périple fou. De 2008 à 2010, Çani passe par Ascoli, Padova, Piacenza et Modena. Il est finalement acheté en 2013 par Catane… qui le prête d’abord à Carpi, puis à Bari. Finalement, à l’été 2014, l’Albanais se pose enfin à Catane, avec qui il a déjà disputé 6 matchs cette saison. Sauf qu’aujourd’hui, il a 25 ans. Il ne va plus falloir trop tarder non plus, hein.

Samir Ujkani

Palermo (2007-09), Novara (2009-12), Palermo (2012-13), Chievo (2013), Palermo (depuis 2013)

C’est dur à dire, mais de Samir Ujkani, on se souvient surtout d’une action. Et pas une action très glorieuse. C’était le 16 octobre 2011. Le portier de Novara affronte Bologne. Sur une sortie aérienne, il percute de plein fouet son défenseur, Morganella. Sonné, le gardien est transporté à l’hôpital avec un bilan lourd : quatre dents cassées, un nez fracturé, une pommette cassée et une entaille profonde à l’arcade sourcilière. Il reviendra quelques semaines plus tard sur les terrains avec un joli masque. À part de fait d’arme, on se souvient aussi de sa signature au Chievo lors du mercato hivernal 2013. Il rentrera à Palerme au terme de la saison, avec le coquet total de zéro minute jouée avec le club veronese. Classe.

Vidéo

Lorik Cana

Lazio (depuis 2011)

Selon les pays où l’on évolue, on peut avoir une réputation complètement différente. Lorik Cana peut en témoigner. En Albanie, sa patrie, il est un héros, le capitaine courage. En France, il est à la fois celui qui a trahi le PSG pour aller à l’OM, mais aussi le guerrier marseillais. Mais en Italie, Lorik n’est rien de tout ça. Il est un joueur très moyen, en qui les supporters laziali avaient mis beaucoup d’espoirs. Au final, à chaque fois qu’il est titularisé, les supporters tremblent, avec toujours la même question : à quel moment va-t-il prendre un carton rouge ? Souvent dépassé par les évènements, le joueur se contente la plupart du temps du banc de touche. Et ça fait trois ans que ça dure.

Elseid Hysaj

Empoli (depuis 2011)

Elseid Hysaj est né en Albanie, mais il a grandi footballistiquement en Italie. Son père, qui avait immigré en Italie, travaillait comme maçon chez Marco Piccioli, un agent de footballeur. Il lui propose de tester son fiston, âgé de 10 ans. Mais Piccioli lui propose de le revoir dans quatre ans, lorsqu’il aura 14 ans. Marché conclu. En 2008, papa Gezim ramène son fils pour des détections. Il impressionne les émissaires de la Fiorentina, mais intègre finalement le centre de formation de l’Empoli en 2009. Là-bas, ce latéral droit de formation va tout connaître : les débuts avec la Primavera, le baptême avec les grands en Serie B et, le 31 août 2014, le saut dans le grand bain de la Serie A. Toujours avec le même maillot sur les épaules. Un fidèle.

Agon Mehmeti

Palermo (2012), Novara (2012-13)

Aujourd’hui, Agon Mehmeti dispute la Ligue des champions avec Malmö. Pourtant, il y a encore quelques années, il évoluait en Serie B, à Novara. C’est à l’image de sa trajectoire : improbable. Formé à Malmö, celui qui a été naturalisé albanais en 2013 (il avait fui le Kosovo avec sa famille à l’âge de 2 ans pour s’installer en Suède) avait ensuite décidé de rejoindre l’Italie. Direction la Sicile, et Palerme. Il ne dispute toutefois que 3 matchs de Serie A, avant de partir pour Novara, fraîchement relégué. Sa saison est satisfaisante, mais à la fin de l’exercice 2012-13, il met les voiles pour… Olhanense, au Portugal. L’adaptation n’est pas des plus simples, et au terme de la saison, Mehmeti rentre à la maison, à Malmö. Où il affronte donc la Juventus et l’Atlético Madrid en C1. Bien joué.

Etrit Berisha

Lazio (depuis 2013)

Du haut de ses 25 ans, il pourrait être celui qui veut être calife à la place du calife. Arrivé à Rome en 2013 en provenance de Kalmar, en Albanie, il débarque dans un club qui possède en Federico Marchetti un titulaire qui semble indéboulonnable. Mais à force de persévérance (et d’un brin de mauvais sort pour Marchetti), Berisha est parvenu à grappiller du temps de jeu. Les blessures à répétition du gardien italien ont amené le portier albanais à être titulaire à de nombreuses reprises. L’occasion de démontrer sa juste valeur, mais pas encore de détrôner le titulaire. De fait, Berisha est typiquement le gardien qui ne commet pas de bourdes, mais qui ne fait pas d’arrêts décisifs non plus. Il en faudra plus, pour devenir calife à la place du Federico.

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