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The Avener : « Ludovic Giuly préfère le hip-hop à l’électro… »

Propos recueillis par David Sfez
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The Avener est un DJ niçois qui commence à bien tourner à travers toute l'Europe avec son style musical : la deep-house. Supporter de l'OGC Nice depuis toujours, il a même été abonné au Stade du Ray pendant quatre ans. L'occasion d'évoquer avec lui ses souvenirs d'ancien abonné, mais aussi ses rencontres avec Samy Traoré et Zinedine Zidane...

Vous avez posté une photo sur Twitter depuis les tribunes du Parc des Princes lors de PSG-Metz. Vous allez souvent au Parc ?

C’était la première fois de ma vie que j’allais dans ce stade. Je vis à Paris pour des raisons pratiques depuis quelques années, mais je n’avais pas eu l’occasion avant, vu que je joue souvent le week-end. Là, c’était un mardi, donc j’avais le temps. J’ai été invité pour venir mixer à l’occasion de l’ouverture du Skybar (bar VIP du club, ndlr). Le cadre était sympa, ils ont transformé les anciennes cabines de journalistes en espace bar et on a une super vue depuis cet endroit. Bon c’est sûr que c’est une ambiance BCBG à l’intérieur, mais ils ont bien sonorisé le lieu. Ils y mettent le son d’ambiance du Parc, ce qui est assez surprenant.

Vous venez de Nice, votre club favori, c’est le PSG ou l’OGC Nice ?

Je suis niçois et mon grand-père Dédé Casara a joué pour l’OGC NICE dans les années 50, donc je supporte ce club, même si j’ai pas eu la chance de le connaître, vu qu’il est mort deux ans avant ma naissance. J’ai vu plein de photos de lui. Je ne me suis intéressé au foot qu’à l’âge de 12 ou 13 ans. Mes potes étaient à fond donc j’ai suivi le mouvement. On supportait tous le Gym. J’ai été abonné de seize à vingt ans au club, dans la tribune Brigade Sud avec un pote, quand on jouait encore au stade du Ray. C’était un stade en plein milieu de la ville. Certaines personnes pouvaient voir le match depuis chez eux. Je regrette un peu l’ambiance du stade du Ray, le nouveau stade est très beau, mais on a perdu le côté chaleureux. Lorsqu’on avait contre nous le résultat, voire l’arbitrage, cela pouvait créer une solidarité négative, sans que 99% des supporters ne tombent dans la violence. C’était un bon moyen de se défouler pendant 90 minutes, même si on insultait l’adversaire, après le match on reprenait notre vie normale. En plus, là où le nouveau Stade a été construit, cela a abimé la plaine du Var, et je pense qu’il y avait d’autres solutions pour respecter l’aspect écologique.

Vous veniez au stade pour le match ou l’ambiance ?

Je venais à chaque fois en espérant que Nice gagne, mais principalement pour l’ambiance et entonner des chants niçois. C’était une époque où il y avait moins de règles, moins de caméras. Une fois d’ailleurs, j’ai fini trois heures au poste pour avoir tenté de faire entrer un fumigène. Je l’avais mis dans mon sandwich et ce n’est pas passé au contrôle. Mais à l’époque, c’était courant, ça marchait une fois sur deux et tout le monde le faisait. Après, c’est sûr qu’il y a eu des excès, comme l’histoire de la bagarre lors du fameux Nice-PSG qui aurait pu très mal finir. C’est marrant parce qu’après cet épisode, mes parents m’ont dit de calmer mes sorties au stade. Les meilleurs moments, c’était quand il y avait un derby contre Marseille et Paris. J’étais là lorsqu’il y a eu la grosse baston contre le PSG, cela m’a choqué… J’ai arrêté mon abonnement avec mes études et, du coup, je suis passé aux matchs à la télé.

Vous avez eu l’occasion de faire des déplacements ?

Oui, j’en ai fait quelques-uns. Celui qui m’a le plus marqué, c’est au Vélodrome. On avait débarqué à 1000. On s’est retrouvé dans un stade où tout le monde était marseillais, tu as l’impression d’être seul contre tous, c’est vraiment une atmosphère particulière. On n’a pas reçu de projectile, vu qu’on était bien encadrés lors de notre arrivée au stade, mais c’était clairement quelque chose à faire…

Pas mal de footballeurs vont à Ibiza, vous avez déjà eu l’occasion de croiser des joueurs là-bas ou lors de vos DJ Set dans d’autres endroits ?

Avec mon métier, j’ai eu la chance de jouer pour pleins d’événements. Quand j’ai commencé à émerger à Nice, j’ai eu l’occasion de croiser plusieurs joueurs qui voulaient faire la fête. Le premier, c’était Sammy Traoré, quand il était un gros fêtard. C’était dans la discothèque « Le guest » sur le port de Nice. Il était avec ses amis. Il est venu et m’a demandé un CD. Normalement, je les vendais, mais pour lui, j’avais bien sûr fait une exception. Le plus grand joueur que j’ai croisé c’est Zidane, dans une boîte de Clermont-Ferrand où je jouais. Il avait été super sympa avec moi, j’ai pu lui dire deux, trois mots et prendre une photo avec lui. Quand il est arrivé, au début j’avais du mal à mixer, cela m’a intimidé. Une autre rencontre qui m’a plu, c’est Ludovic Giuly. Je mixais dans un bar à Monaco, il était venu me féliciter et m’avait confié qu’il préférait le hip-hop à l’électro.

Patrick Bruel s’est fait copieusement sifflé lors de l’inauguration de l’Allianz-Riviera. Vous pensez que c’est à cause du style musical local : la deep-house ?

Je ne pense pas, car, selon moi, ce style musical peut coller à une ambiance de stade que ce soit avant un match ou pendant la mi-temps. Il y a plusieurs styles de deep-house, donc on pourrait varier facilement. D’ailleurs, j’ai été contacté par la direction du stade pour venir mixer à une ouverture de match, mais je ne sais toujours pas lequel. Apparemment, ils pensent à moi pour l’Euro et je serai ravi de pouvoir faire cela. Pour revenir à Patrick Bruel, il a quand même fait des tubes, mais le format guitare-voix ne collait pas à l’ambiance du jour. Cela aurait été plus judicieux de mettre un grand DJ international ou un groupe qui fait danser.

Vous avez un point commun avec les joueurs. Le public vient pour voir votre performance. Mais maintenant, certains ne vont au stade que pour voir Zlatan, comme on peut voir David Guetta qui a juste à appuyer sur « play » …

C’est un peu le problème de la médiatisation. Les gens voient ces stars sur Internet ou à la télé. Ils ont envie de venir voir ces personnes en vrai pour confirmer leur impression. Après, David Guetta a quand même du talent, mais c’est dommage si on vient uniquement voir la star avant de penser à la performance. Cela m’embêterait que les gens viennent juste pour prendre un selfie avec moi et ne pas s’intéresser à mon DJ Set. Les médias ne sont même pas responsables, à leur manière, les gens sont devenus des journalistes et veulent prendre leur photo du concert pour la poster sur les réseaux sociaux. Je me souviens, lorsque j’étais parti en Thaïlande à Koh Samui, j’avais ajouté des Thaïlandais sur Facebook et j’avais vu qu’ils étaient fans de Benzema et Zidane. À 10 000 km de distance, on peut quand même aimer un joueur qu’on ne verra certainement jamais en vrai…

Avec votre carrière vous avez encore le temps de voir des matchs ?

C’est compliqué, je suis en déplacement du jeudi au dimanche soir, mais je suis quand même les résultats et j’essaie de regarder les replays du week-end pour voir les buts. D’ailleurs, j’ai suivi la saison de Nice. Ce n’était pas fameux, mais bon, je ne pense pas que Claude Puel soit un mauvais gars. Il faudrait de nouveaux investisseurs au club, cela ferait du bien, même si c’est un peu compliqué, car c’est un vieux club. Quand j’ai l’occasion, je regarde les matchs avec mes potes, voire avec ma mère. Elle regarde tout et s’est même pris l’abonnement à Canal et beIN pour ne rien rater. Quand Nice gagne, ce qui n’arrive pas souvent, elle me passe un coup de fil exprès pour m’avertir.
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Propos recueillis par David Sfez

Vous pourrez voir The Avener le 28 juin à l'occasion du Festival Garorock

L'album de The Avener, The Wanderings of the Avener, est déjà disponible.

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