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Tactique : comment le Stade rennais a marché sur l’OL

Par Maxime Brigand
Tactique : comment le Stade rennais a marché sur l’OL

Auteur d'une prestation ébouriffante à l'aller, le Stade rennais a giflé l'OL une deuxième fois cette saison, dimanche (2-4), grâce à une performance collective monstrueuse, mais aussi à tous les marqueurs qui ont fait de l'orchestre breton une valeur de spectacle sûre au royaume de la Ligue 1. Décryptage d'un coup parfait.

Le 8 novembre dernier, peu après minuit, Bruno Genesio montait dans sa voiture et quittait le Roazhon Park. Sur la route le menant à son domicile, l’entraîneur du Stade rennais, passé une heure plus tôt en zone mixte pour mettre une mandale aux observateurs l’ayant « asticoté » au cours de ses plus de quarante mois passés sur le banc de l’Olympique lyonnais, s’arrêtait prendre un supporter breton en stop et le déposait chez lui. À quoi avait-il ensuite pensé une fois dans son salon, quelques heures après une soirée marquée par l’éclatant concert livré par son orchestre face à un OL essoré sur tous les plans (4-1) ? Réponse livrée à froid, quelques semaines plus tard : « Ce match contre Lyon a été l’un des plus aboutis sur 90 minutes de ma carrière. Il doit être dans mon top 3. Ce fut une belle soirée, forte, intense, mais dès le lendemain, on a averti les joueurs que ce n’était qu’un match, que l’essentiel était surtout de faire encore progresser notre projet de jeu. » Un projet de jeu positif, fringant, construit autour de la volonté de faire exploser en mille morceaux l’organisation adverse à l’aide d’une grande liberté positionnelle accordée aux acteurs, à une multiplication de menaces entre les lignes, à des courses complémentaires permanentes et à un bloc qui sait se transformer quand l’événement le demande en cadenas difficile à faire sauter.

 On savait que dès qu’on allait réussir à se sortir de leur pressing, on allait avoir des espaces. Il fallait s’y projeter à fond, ce qu’on a fait. On a été très efficaces à ce jeu-là et on est très très très satisfaits de cette performance. C’est vraiment le visage qu’on voulait montrer.

« J’ai toujours voulu une équipe qui donne du plaisir aux gens, qui marque des buts et offre des émotions », justifiait Genesio il y a quelques mois dans un entretien donné à So Foot. Les faits parlent pour le technicien français. Dimanche, son Rennes, regardé avec crainte par un Peter Bosz qui espérait laver l’affront d’un match aller conjugué au plus que médiocre, est arrivé à Lyon avec deux armes : sa confiance et son statut d’équipe bélier (deuxième meilleure attaque de Ligue 1, première aux tirs tentés, première aux tirs cadrés, quatrième aux tacles tentés dans le dernier tiers adverse, troisième aux pressions tentées dans le dernier tiers adverse…). Résultat ? Les Bretons, toujours aussi aventureux, ont servi aux Lyonnais, rapidement déconnectés morceau par morceau, une deuxième leçon (2-4). Tout sauf un hasard.

« Dès qu’on allait réussir à se sortir de leur pressing… »

En revenant au Groupama Stadium, les ambitions de Bruno Genesio étaient claires : « On va y aller en jouant notre jeu et en essayant d’être plus malicieux et vicieux que ce qu’on a été jeudi, à Leicester. » Naïf défensivement et irréaliste offensivement en Angleterre, où il a laissé filer la manche aller de son huitième de finale de C4 (2-0), le Stade rennais n’a eu besoin que de quelques minutes pour se remettre la tronche à l’endroit, dimanche. Les Bretons ont alors marché sur les vingt premières minutes de la rencontre : 57% de possession de balle, trois tirs à zéro, deux buts marqués, un OL réduit à 80% de passes réussies, un duo Ndombele-Caqueret menotté, des projections dans tous les sens… Mais comment l’expliquer ? « On savait que dès qu’on allait réussir à se sortir de leur pressing, on allait avoir des espaces, a déplié Benjamin Bourigeaud après la rencontre. Il fallait s’y projeter à fond, ce qu’on a fait. On a été très efficaces à ce jeu-là et on est très très très satisfaits de cette performance. C’est vraiment le visage qu’on voulait montrer. »

Capables de jongler entre les costumes tactiques cette saison, les Rennais se sont, comme lors de leur démonstration de l’aller, habillés dans un 4-3-3 rythmé par les poumons du duo Santamaria-Majer et sublimé par les mouvements coordonnés d’un trio offensif (Terrier, Laborde, Bourigeaud) intenable. L’idée de Genesio était simple : prendre rapidement le contrôle des débats en misant sur la grande polyvalence de ses hommes pour se sortir du pressing adverse grâce à une forte densité mise dans des périmètres réduits et à une qualité technique supérieure. Rapidement, le coach breton a ainsi vu sa troupe faire cavaler l’OL et l’épuiser psychologiquement grâce à une énorme quantité de courses sans ballon. Il y a quelques mois, Erik ten Hag, le coach de l’Ajax, avait évoqué l’importance de ces courses : « Pour détruire un adversaire, vous avez besoin de ces courses à vide afin de créer de l’espace. Créer de l’espace pour l’autre, c’est la clé du succès. » Le Stade rennais cuvée 2021-2022 est roi de ce petit jeu de pistes qui peut rapidement rendre fou un adversaire mal coordonné défensivement. Le premier quart d’heure de ce Lyon-Rennes en a été la démonstration et, entre les mailles, Martin Terrier, souvent en balade autour de son demi-espace gauche pour démarrer ses combinaisons, a particulièrement brillé, bien aidé par un Laborde toujours aussi malin pour faire reculer la défense adversaire grâce à ses multiples astuces.

Dès la deuxième minute de jeu, on a retrouvé une première séquence 100% Stade rennais. Face au 4-4-2 en phase défensive de l’OL, Jonas Martin va profiter de deux mouvements coordonnés pour pouvoir toucher Martin Terrier : un appel dans la profondeur – le long de la ligne – signé Adrien Truffert et un autre, vers le rond central, de Baptiste Santamaria, qui cherche ici à attirer Maxence Caqueret…

Face à cette situation, Léo Dubois ne sait pas comment réagir et va choisir de suivre l’appel de Truffert, alors que Caqueret a été attiré dans l’axe : Terrier peut être touché…

… il va alors avoir deux solutions directes : un appel croisé de Laborde entre Mendes et Lukeba ou un autre de Majer. Il va choisir la première option. Heureusement pour l’OL, Laborde va être signalé hors jeu.

Un peu plus d’une minute plus tard, autre situation : décalé côté droit par Traoré, Bourigeaud, aidé par le travail dans l’axe de Laborde, profite de l’appel de Majer sous son nez – qui attire alors Ndombele et Emerson – pour alerter Terrier seul dans l’axe…

… en une touche, le numéro 7 rennais place Martin face au jeu, qui a déjà vu l’appel de Truffert…

… le latéral rennais va alors être servi…

… et sept secondes plus tard, fin du mouvement : Laborde a décalé côté gauche, Bourigeaud déclenche à son tour un appel croisé pour emmener Emerson et un espace s’ouvre pour Majer. Heureusement pour l’OL, Santamaria va rater son changement d’aile.

Nouvelle séquence : cette fois, Aguerd est à l’initiative. Le central gauche breton prend le temps de fixer, alerte Terrier dans le demi-espace gauche qui va pouvoir s’orienter vers l’intérieur…

… sur son contrôle, l’ancien joueur de l’OL efface Dubois alors que Laborde a ouvert l’espace intérieur en déclenchant son appel…

… nouvel appel croisé de Majer dans l’axe, mais Terrier appuie de nouveau avec Laborde, encore une fois hors jeu : la menace se précise néanmoins.

Autre mouvement, marqué par l’adaptation positionnelle des Rennais : alors que la défense lyonnaise est fixée de part et d’autre par Laborde et Bourigeaud, Majer peut rentrer pied gauche et profiter de la projection de Santamaria…

… Bourigeaud peut ensuite être lancé en profondeur, mais va être bien couvert par Emerson.

Les appels multiples ont aussi aidé les Rennais à danser au milieu des pressions lyonnaises : sur ce mouvement, qui a amené le corner du 0-2, l’OL a été transformé en spectateur impuissant. On retrouve d’abord Terrier dans son demi-espace, servi par Truffert…

… qui va ensuite ressortir avec Martin, alors que Bourigeaud aide, par un premier mouvement, à ouvrir de l’espace dans le dos du milieu lyonnais…

… espace dans lequel va venir s’insérer Terrier. On voit que les Bretons ne se mettent jamais à marcher…

… Bourigeaud peut alors être trouvé derrière les lignes…

… et le jeu peut être écarté côté gauche. Rennes obtiendra un corner décisif sur cette séquence.

Mieux, cette brillance technique a été visible dans toutes les zones : ici, Majer a récupéré un ballon dans les pieds de Paquetá, la transition peut alors s’enclencher. Martin décale Santamaria dans un micro-espace…

… puis, Santamaria profite de la pression incontrôlée d’Emerson pour décaler Bourigeaud…

… triangle risqué, mais réussi à l’intérieur…

… Rennes est sorti de la pression sans sourciller.

Seconds ballons et roi des airs

À l’aise techniquement (seulement huit passes ratées par les joueurs de champ rennais lors des vingt premières minutes) et pour embrouiller les pistes sur petits espaces, le Stade rennais a également cherché à appuyer dimanche sur la zone Léo Dubois-Thiago Mendes. Les deux Lyonnais ont énormément souffert en première période et ont même été rangés sur le banc à la pause par Peter Bosz. Pour appuyer sur cette faille, Bruno Genesio et son staff avaient parfaitement analysé les quelques difficultés rencontrées par les Lyonnais à Porto, notamment dans les airs. Ainsi, Rennes a alterné entre combinaisons au sol et jeu long, principalement initié par Alfred Gomis (33 longs ballons tentés, 13 arrivés à destination) et envoyé en direction du duo Laborde-Terrier. L’ancien Montpelliérain a d’ailleurs remporté 8 duels aériens et a été une rampe essentielle pour enclencher les attaques rapides de son clan. Complément essentiel : les Bretons ont dévoré la quasi-intégralité des seconds ballons.

Premier exemple des multiples ouvertures de Gomis et de la capacité des Rennais à remporter les seconds ballons : le gardien sénégalais cherche Laborde entre les deux centraux lyonnais…

… alors que l’attaquant rennais se prépare à aller au duel aérien, Majer, Santamaria et Terrier se réaxent pour densifier la zone du deuxième ballon…

… Santamaria gagne son duel au sol et peut poursuivre le mouvement des siens.

Sur l’ouverture du score, Laborde est de nouveau à la retombée d’un long ballon de Gomis : on note la présence de trois Rennais dans l’attente active d’un potentiel second ballon et de Terrier dans son dos pour récupérer la déviation. S’il y a peut-être faute sur ce coup, la situation va se poursuivre…

… Terrier peut remettre vers Laborde plein axe…

… appel croisé de Bourigeaud : celui-ci va faire mouche et 0-1.

Un quart d’heure plus tard, nouveau dégagement dans la zone ciblée : Mendes perd son duel avec Laborde…

… puis Terrier remporte le sien avec Dubois…

… et nouvel appel croisé. Cette fois, le ballon de Terrier vers Laborde va être trop long.

Laborde a aussi été capable d’être une planche pour sortir les ballons : ici, il est alerté par Traoré dans le dos du pressing lyonnais…

… et peut dévier vers Majer.

Rapidement devant au score, le Stade rennais, qui a ensuite profité d’une passe mal assurée de Lopes pour inscrire un troisième but avant la pause par Majer, a été clinique (trois buts inscrits sur quatre frappes cadrées) et a surtout laissé l’OL allumer dans le vent lors du premier acte grâce à une prestation défensive de très haut niveau.

L’art de « se mettre le cul par terre »

C’est peut-être sur ce point, au-delà de la brillance offensive du groupe de Genesio, que la prestation bretonne a été la plus aboutie. Les Rennais, repliés dans un 4-5-1 médian, ont été intraitables dans leur gestion des intervalles et de la profondeur et ont forcé les Lyonnais à allonger ou à se casser les dents sur les côtés. Nayef Aguerd, qui a réussi à se prendre le bec avec Gomis en pleine démonstration, a notamment été excellent dans la gestion de la hauteur de la ligne défensive rennaise et dans sa lecture des ouvertures. Benjamin Bourigeaud et Martin Terrier, eux, ont brillé dans leur investissement défensif : le premier en contrôlant parfaitement les démarrages d’Emerson et les potentielles transmissions intérieures lyonnaises, le second en fermant l’accès à Romain Faivre, principale source du jeu offensif de l’OL actuel, privé à la création d’un Caqueret ligoté. Gaëtan Laborde n’a également pas été en reste et a fini la journée avec 18 pressions, dont 8 réussies (le plus gros total de son équipe), et 2 tacles réussis. De passage au micro de Canal après la rencontre, Terrier a d’ailleurs noté la capacité de son équipe à faire « les efforts ensemble » et à « se mettre le cul par terre ». Bruno Genesio a enchaîné sur le même thème : « Je prends beaucoup de plaisir à voir une équipe où les joueurs font les efforts les uns pour les autres. C’est leur mérite. Ils répondent à nos attentes. »

Le plan défensif rennais a rapidement été clair : un 4-5-1 très compact, bouclant l’intérieur du jeu et l’accès aux demi-espaces où se situaient les créatifs lyonnais (Paquetá, Toko-Ekambi, Faivre). Ici, on voit bien le rôle de Terrier, chargé de fermer la porte à Romain Faivre.

L’OL va alors être obligé de sortir de l’autre côté, mais les Rennais ne reculent pas. Alors que Lukeba cherche Emerson, Bourigeaud sort au pressing, relayé par Traoré à l’intérieur, alors qu’Omari et Martin contrôlent Paquetá…

… après une première pression de Bourigeaud, Traoré mord à son tour…

… derrière, Martin peut enclencher un triangle avec Traoré et Majer pour sortir avec Bourigeaud sur le côté.

Le travail défensif de Terrier a été brillant tout au long de la rencontre : exemple sur cette séquence où l’attaquant rennais va suivre Faivre parti dans le demi-espace…

… et intercepter proprement le ballon.

Sur plusieurs séquences, les Rennais ont surtout su chasser en nombre comme ici…

… ce qui permet au bloc de ne pas reculer et même d’avancer. Caqueret a alors vécu l’enfer.

Quand la deuxième ligne de pression a été percée, les défenseurs bretons n’ont pas hésité à grimper d’un cran comme ici avec Omari sur Paquetá.

Les conséquences ont été nombreuses pour les Lyonnais : ici, Laborde revient croquer Caqueret…

… Terrier peut ensuite lancer un une-deux avec Santamaria alors que Laborde démarre son appel côté gauche…

… l’appel de Laborde ouvre un espace intérieur à Terrier. Majer peut être lancé, mais verra finalement sa frappe être contrée.

Enfin, l’action du 0-4 démarre par une chasse en troupe sur Paquetá…

… la récupération va ensuite être suivie d’une merveille de passe d’Omari pour Laborde…

… Majer a évidemment compensé dans l’axe…

… alors que Majer trouve Terrier dans son demi-espace et sa zone la plus mortelle, Truffert déclenche un appel dans le dos de son coéquipier…

… appel qui va finir de le mettre dans un confort absolu pour finir.

Plus fort : les Rennais ont réussi à garder cette discipline et ce bloc compact durant les 90 minutes…

Enfermé dans de multiples dilemmes et dépassé techniquement, l’OL, revenu dans un autre système en seconde période (un 3-4-3 avec Faivre et Toko-Ekambi en pistons), puis passé en 4-3-3 pour finir, a réussi à réduire le score à deux reprises sur deux coups du sort (un but contre son camp d’un Traoré pourtant excellent tout au long de la partie dans sa défense de surface et un penalty de Dembélé après une faute de Gomis). On a aussi vu le Stade rennais passer à quelques reprises tout près du 0-5, ce qui n’aurait pas été un vol tant les Bretons ont écrasé ce débat pour une place européenne en fin de saison. Fait notable : on a surtout vu les hommes de Genesio résister dans leurs temps faibles, laissant l’OL tenir le ballon (69% du temps en seconde période) sans trop savoir quoi en faire (une seule frappe cadrée pour les Lyonnais si l’on enlève le penalty). « Cette fois, on a été plus tueurs, plus efficaces, a glissé Flavien Tait, entré en seconde période, en zone mixte, dans des propos relayés par L’Équipe. On est un peu plus matures dans nos temps faibles, où on arrive à être plus solidaires, plus solides, et notre façon de jouer ne change pas : on continue d’attaquer, de faire des courses, d’aller au pressing… C’est top. » Et ça paie : cette quinzième victoire de la saison, acquise en partie grâce à une précision digne de Michael van Gerwen (77,8 de tirs cadrés – Rennes a seulement fait mieux cette saison lors du match à Montpellier – et ce, avec 9 tirs tentés seulement, soit le 4e total le plus faible de l’exercice breton), laisse les Rouge et Noir à un point du podium, ouvre la porte à un exploit en C4 cette semaine et permet d’espérer voir cette équipe rafraîchissante, plus régulière en 2022, être récompensée en fin de saison. Le foot en serait ravi.

Dans cet article :
Ciel, Omari !
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Par Maxime Brigand

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