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Symphonie pastorienne

Par Mathieu Faure
Symphonie pastorienne

Javier Pastore, qui a rejoint la Roma cet été, va être honoré par le Parc des Princes avant la rencontre face à Caen. Sept saisons au PSG, 269 matchs joués, mais toujours le même sentiment : celui d’un gâchis.

Décembre 1995, premier conseil de classe de la 5e C du collège Marais de Villiers, à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Madame Juan, professeur de français et prof principale de la classe, synthétise l’appréciation sur le bulletin scolaire : « Malgré des grandes capacités, a trop tendance à faire le strict minimum. Se repose trop sur ses lauriers. » Une appréciation qui collerait parfaitement avec la carrière de Javier Pastore, de retour au Parc des Princes ce dimanche soir pour y être célébré, lui qui a rejoint la Roma au cours de l’été. Pastore, 29 ans, 269 matchs et 19 titres remportés avec le PSG, n’aura finalement jamais été le patron de l’équipe parisienne. Pourtant, c’était lui le premier « crack » recruté par les Qataris en 2011, pour un transfert de 42 millions (un deal il est vrai gonflé à l’époque par la venue de Sirigu) en provenance de Palerme.

Un septennat sous le maillot parisien entre 22 et 29 ans, soit les plus belles années d’un footballeur, pour un savant mélange de coups d’éclat sans lendemain, de blessures, de méformes, de spleen, de déceptions, le tout entrecoupé de trop rares promesses d’un lendemain meilleur. Sept saisons, une seule pleine (2014-2015) et un rendement rarement décisif sur la totalité d’un match à enjeux. Une action de génie contre Chelsea en fin de match, une première période à Mestalla, un récital au Nou Camp, une partition de costaud à Stamford Bridge, voilà tout.

Intermittent du spectacle

L’intermittent du spectacle a fait à Paris ce qu’il faisait déjà à Huracán et Palerme : briller quand on commençait à douter de lui. Ou s’endormir quand on s’imaginait bâtir l’équipe autour de son extérieur du pied, c’est selon. Pastore au PSG, c’est l’histoire d’un rendez-vous manqué. L’art permanent du contre-pied, ce qui sied plutôt bien à son jeu, au fond. On peut aussi évoquer la sélection argentine où malgré une trentaine de sélections, l’ancien numéro 27 de la capitale n’aura jamais pesé sur un grand tournoi (dans les 23 pour le Mondial 2010, pas convoqué en 2014 et 2018) à l’exception de la Copa América 2015 (qui coïncide avec sa meilleure saison au PSG), où il s’est incliné en finale et a inscrit son premier but en compétition officielle avec l’Albiceleste lors de la demi-finale contre le Paraguay. Finalement, Pastore n’aura jamais vraiment été un élément de premier plan de l’équipe nationale. Juste un éclair.

À bientôt 30 ans, El Flaco n’a plus de temps à perdre. Le génie, il l’a toujours eu. Mais pour le moment, l’homme de Córdoba suit la trajectoire de Juan Román Riquelme, Mathieu Bodmer ou Hatem Ben Arfa. À savoir des joueurs au talent unique, fabuleux, délicieux, mais qui, par manque de chance-travail-continuité-mental-amour, sont passés à côté d’une immense carrière. Ces garçons avaient tout pour dominer leur sport et être les meneurs de leurs équipes, des MVP en puissance. Ils ne l’auront fait que par intermittence, laissant bien souvent traîner les regrets derrière leur passage. Dans un Parc des Princes qui avait rapidement fait de lui sa coqueluche, Javier Pastore va recevoir de l’amour. Il sera sans doute ému. Peut-être va-t-il pleurer tant il marqua le club à sa manière. Mais dans 20 ans, quand on se repassera ses exploits sur YouTube, on ne pourra pas s’empêcher de se dire à haute voix : « et si… » Mine de rien, Javier Pastore va faire sa carrière sur ce sentiment. Il aura fait une belle carrière, c’est certain, mais il avait le talent pour en faire une tout autre. On aurait tellement aimé lui décerner les félicitations à chaque trimestre…

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Par Mathieu Faure

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