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Sur le terrain du Real, l’Atalanta peut croire en l’exploit
Défaite sur ses terres par le Real (0-1) à l’aller, l’Atalanta se rend à Madrid pour y réaliser le plus gros exploit européen de son histoire : sortir le Real Madrid pour accéder une deuxième année de suite aux quarts de finale de C1. Spoiler, les hommes de Gian Piero Gasperini en sont tout à fait capables.
Et dire qu’il y a un an et demi seulement, l’Atalanta découvrait les dorures et le carré VIP de la Ligue des champions pour la première fois de son histoire. Et dire qu’il y a dix ans, le club de Bergame remontait à peine de Serie B avec une couronne sur la tête et n’envisageait peut-être même pas, dans ses rêves les plus fous, de faire tomber le Real pour prétendre à récupérer sa place de quart-de-finaliste de la dernière C1. Pourtant, ce mardi 16 mars 2021 résonne comme le chant d’une réalité qui semble plus vraie que jamais : la Dea arrive à Madrid non pas pour souffrir le martyr, mais bien le canif entre les chicots. Avec de sérieuses raisons de croire en un exploit, un de plus.
Affrontement à armes égales ?
Rappelez-vous, c’était il y a un an : après un match aller flamboyant et malheureusement tragique sur le plan humain, l’Atalanta avait terminé le boulot avec brio à Valence grâce à un quadruplé de Josip Iličić. Déjà en Espagne, déjà face à une équipe vêtue de blanc, déjà au stade des huitièmes de finale de C1. Un an plus tard, leurs yeux plongés dans ceux des joueurs du Real au stade Alfredo Di Stéfano, les hommes de Gian Piero Gasperini n’auront pourtant qu’une seule envie : ne pas revivre la désillusion du match aller où, malgré la pléiade d’absences côté Madrid, le match avait été tué dans l’œuf pour un rouge sévère sorti à Remo Freuler au bout de dix-huit minutes de jeu. « Le « 0-1 » n’est pas un résultat impossible à rattraper, abondait Mario Pašalić au micro de Sky Sports ces derniers jours. Nous espérons surtout jouer à onze tout le match pour montrer notre valeur contre cette grande équipe. »
L’ancien Monégasque, auteur d’un doublé face au Spezia Calcio ce vendredi soir (3-1) lors de la dernière répétition de la Dea, n’est pas dupe : il a vu comme absolument tous les observateurs que sur cette première manche, son équipe, même à 10 contre 11 pendant plus d’une heure, était loin d’être ridicule. Surtout, elle n’a concédé que très peu d’occasions franches, et Marco Sportiello peut le confirmer : hormis une tête de Casemiro, qui sera absent pour ce round two, et un pointu de Vinicius Jr, l’Atalanta n’a que peu tremblé. Le retour de Karim Benzema change forcément la donne même si, quoi qu’il arrive, l’Atalanta devra marquer un but de plus que le Real pour se qualifier. Là au moins, l’équation s’annonce simple.
Impossible n’est pas bergamasque
Au-delà du fait que la seule défaite du Real à domicile en 2021 qualifierait l’Atalanta pour les quarts (2-1 contre Levante), c’est avant tout en croyant en elle-même que la Dea a ses chances. Cette saison en Europe, elle a remporté tous ses matchs à l’extérieur (à Midtjylland, à Liverpool et enfin à l’Ajax) et reste en championnat sur une dynamique positive de cinq succès sur les six derniers matchs.
Dans une interview publiée par Kicker ce lundi, les propos de Robin Gosens traduisaient la confiance qui habite le piston allemand et le reste du groupe nerazzurro à l’approche de l’échéance : « Demain, ils apprendront à connaître le vrai visage de l’Atalanta. J’ai parlé à Kroos : je ne dis pas qu’ils ont eu peur, mais ils ont du respect pour notre façon de jouer. » Sur les coups de 21h ce mardi soir, la bande à Duvan Zapata ne devrait donc avoir qu’une chose en tête : rééditer l’exploit de l’Ajax, battue à la maison (2-1), mais victorieuse 4-1 en Espagne il y a deux ans en huitièmes de finale. Pour ce faire, Gasperini devrait aligner un 3-4-1-2 avec la doublette colombienne Muriel-Zapata devant qui pèse 32 pions toutes compétitions confondues. Après son dernier succès en championnat, Gasperini expliquait que ses garçons « avaient apporté des réponses » aux dernières questions qui lui trottaient dans la tête. Maintenant, place à l’histoire.
Par Andrea Chazy