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Super Viktor

Par Maxime Brigand
Super Viktor

Plus jeune entraîneur à avoir dirigé une campagne de Ligue des champions lorsqu'il était au BATE Borisov, Viktor Goncharenko est aujourd'hui le capitaine de bord d'un CSKA Moscou qui se présentera jeudi soir face à un OL ouvert à tous les vents.

Ça commence à remonter : début octobre 2012, à Minsk, dans les coulisses du Stade Dinamo. La veille du plus grand exploit de sa vie, Viktor Goncharenko, alors âgé de 35 ans, était arrivé comme si de rien n’était, taillé au millimètre, avec un polo serré sur les épaules. À l’époque, l’homme était déjà une curiosité : trois ans plus tôt, il s’était installé à la table des pontes de son espèce et avait enfilé la toque de plus jeune entraîneur de l’histoire de la phase de groupes de la Ligue des champions. Entre ses doigts, le BATE Borisov, glouton de Biélorussie, monté au début des années 1970, démonté en 1984 et remonté douze ans plus tard, plus globalement un monstre qui n’a plus lâché la moindre couronne depuis 2006.

Puis la mise sur orbite : le 2 octobre 2012, avec un groupe à 99% local (le défenseur monténégrin Marko Simić étant le seul étranger du groupe, ndlr), Goncharenko a pris le Bayern d’Heynckes, futur vainqueur de l’édition, entre ses doigts et l’a chiffonné (3-1). Après la rencontre, il s’est avancé, une veste de costume trop grande : « Nous devons être nés sous une bonne étoile. Je ne trouve pas de mots pour exprimer ma gratitude envers tous les employés de ce club. » Soit ceux qui composent alors un club au budget ridicule, obligé de jouer ses matchs européens à Minsk et à la tête duquel Viktor Goncharenko a fait des miracles.

« Je suis un démocrate avec des côtés de dictateur »

Jeudi soir, c’est un coach mûr qui mènera le CSKA Moscou, reversé en C3 cet hiver après avoir terminé troisième de son groupe de Ligue des champions derrière Manchester United et le FC Bâle, lors d’un huitième de finale de Ligue Europa face à un Olympique lyonnais ouvert à tous les vents. Aujourd’hui, Viktor Goncharenko a 40 ans et plus de dix ans de coaching dans les pattes, choix de vie consécutif à une courbe de défenseur brisé en deux après une rupture des ligaments du genou gauche à 25 ans. Qu’a-t-il fait depuis la fin de son aventure à Borisov, en octobre 2013 ? Il a voyagé, s’est planté à Krasnodar, ne s’est pas relevé à Iekaterinbourg et à Oufa, mais a surtout ressorti ses cahiers auprès de Leonid Slutsky, dont il est devenu un temps adjoint avant de lui succéder sur le banc du CSKA en décembre 2016. C’est tout ? Non, Goncharenko a grandi et affiné sa méthode. Laquelle ? « Vous pouvez dire que je suis un démocrate avec des côtés de dictateur. Ce que je veux avant tout voir sur le terrain, c’est de la discipline. » Les copies de son CSKA ne racontent pas autre chose : peu de spectacle, de la rigueur, et une actuelle place de cinquième du championnat de Russie, avec autant de points que le Spartak Moscou (3e) et le Zénith Saint-Pétersbourg (4e).

Effacement et Tchernobyl

Avec Goncharenko, il y a surtout l’idée d’un effacement : si les joueurs gagnent, c’est grâce à eux, s’ils perdent, c’est à cause du coach. Fin septembre, après avoir vu son groupe s’effondrer à domicile face à Manchester United (1-4), il avait alors expliqué s’être fait tromper par l’approche de José Mourinho. « Si j’avais un plan, il est tombé à l’eau dès les premières minutes et juste après le premier but. Manchester a joué dans un autre dispositif que ce que nous avions prévu. Nous étions prêts pour un système et l’adversaire en a utilisé un complètement différent. S’il n’y avait pas Akinfeev… » Oui, Igor Akinfeev, la légende.

D’autres têtes connues : les frères Berezutski, Alan Dzagoev, Mário Fernandes, Vitinho, ou encore Ahmed Musa, prêté par Leicester durant le mercato hivernal. Et un espoir pour une journée qui, en Russie, sera celle de la femme et où Viktor Goncharenko débarquera probablement avec son traditionnel bouquet en 3-5-2. Mais surtout la mémoire d’un père brutalement décédé après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et qui l’a poussé à tout donner dans le foot. Un destin taillé au millimètre, là aussi.

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