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Sturridge, graine de star

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Sturridge, graine de star

Prêté par Chelsea à Bolton, le jeune attaquant anglais fait un malheur et confirme les promesses entrevues. Un type au profil original, sur le pré et surtout en dehors. Découverte.

Heureusement, Fernando Torres a marqué samedi face à Birmingham (3-0) son premier but sous les couleurs de Chelsea. Après 740 minutes sans scorer, non seulement l’Espagnol commençait à très sérieusement inquiéter sur son cas mais en plus, ses errances interrogeaient sur certains choix de Chelsea, comme celui de le faire venir l’hiver dernier en exilant à Bolton dans le même temps un Daniel Sturridge qui, lui, n’en finit pas d’ambiancer les Wanderers depuis son arrivée dans le nord de l’Angleterre. Oui, le foot peut être parfois cruel et peut pousser à préférer ponctuellement un jeune anglais d’à peine vingt et un balais à un champion du monde et d’Europe espagnol confirmé. Ce dont on peut être sûr, c’est que « Danny » a bien fait d’aller à Bolton. Déjà parce que pour la première fois depuis longtemps, l’équipe des environs de Manchester ne confond pas le football avec le tir à la tourterelle. Ensuite parce que Sturridge, comme prévu, s’est chopé du temps de jeu qu’il a vite fait fructifier avec six buts en huit journées, ce qui, sur la phase des matches retours, le situe parmi les plus prolifiques du royaume. C’est ainsi, avant que Didier Drogba ne sonne la révolte des Blues début mars, le meilleur attaquant de Chelsea jouait en fait à Bolton.

Son rêve brisé ? Le catch !

Il faut dire que Daniel Andre Okonkwo Sturridge a toujours été un original. Enfant du côté de Birmingham, pendant que tous ses petits camarades de la cour de récréation ne jurent que par le football, lui développe une passion assez singulière. « Ouais, je voulais devenir catcheur, se marre-t-il aujourd’hui. C’est très sérieux, le foot ne m’intéressait pas vraiment, j’y jouais surtout pour faire comme tout le monde. Alors que le catch, ouais, ça me faisait vraiment fantasmer. Les combats avaient l’air tellement réel. Ca m’obsédait. Tout mon argent de poche passait dans les cartes et les figurines. Je les ai encore d’ailleurs. En fait, ce n’est que vers l’âge de douze ans que j’ai compris que je n’aurais jamais le talent suffisant pour faire carrière. J’avais l’habitude de faire des combats avec mes cousins mais j’ai réalisé que c’était probablement mon maximum. C’est là que je me suis consacré au football. C’était plus réaliste » .

Le foot par dépit, assez rare quand même. La chance du gamin, c’est que le club de jeunes du coin s’appelle Aston Villa, pas n’importe quoi dans l’histoire du sport anglais. Où il capte rapidement que là, en revanche, il a des prédispositions franchement prometteuses. C’est dit : il continuera le foot, juste pour voir où tout ça le mène. Après avoir déménagé à Coventry, puis à Manchester, Sturridge entre à l’Academy des Citizens où il saute les classes entre 2003 et 2006, s’incruste ni vu ni connu dans le groupe pro à seize ans avant de signer un contrat à dix-sept. A naviguer entre l’équipe de jeunes et l’équipe première, Daniel entre de manière inattendue dans les annales du foot anglais en devenant le premier joueur à marquer en FA Youth Cup, en FA Cup et en Premier League lors de la même saison. Trop juste pour s’imposer à City mais suffisant pour attirer Chelsea. Allez comprendre.

« Je préfère les sorties culturelles »

Mais à Londres, comme prévu, Sturridge cire le banc. La faute à une attaque de darons confirmés, même si à chaque fois qu’il entre, le môme apporte quelque chose. Il faut dire que son profil est fichtrement intéressant. Relativement grand (1m88), rapide, très vif, excellent dribbleur, Sturridge peut à la fois évoluer en pointe, soit en pivot soit dans la profondeur, ou sur les côtés. Et franchement, faut-il que Carlo Ancelotti n’ait vraiment pas eu envie de se fâcher avec ses sénateurs pour ne pas avoir plus souvent lancé l’espoir anglais qui fait le bonheur des sélections de jeunes, taulier de toutes les classes depuis l’âge de seize ans et actuellement fer de lance des U21 (4 buts en 12 capes). De quoi nourrir de légitimes ambitions. « Si je suis parti à Bolton, c’est parce que je ne veux pas rester scotcher avec une étiquette de super-remplaçant. Moi, je veux être un super-commençant. Et je suis sûr que ce sera possible à Chelsea l’an prochain » .

En attendant de faire régulièrement des différences sur le pré, Sturridge se démarque en dehors. Alors que le commun des footballeurs ne pensent qu’à partouzer et tuner des bagnoles, lui aide sa copine comédienne à répéter ses textes et l’accompagne régulièrement voir des pièces de théâtres. « Je ne suis pas comme les autres. Je n’ai qu’une seule fiancée, je ne sors pas en boîte, je ne me bourre pas la gueule. Attention, je ne critique pas les joueurs qui le font. Pourquoi jeter la pierre aux footballeurs alors que tout le monde fait la même chose ? Mais perso, je préfère les sorties culturelles. Je viens d’assister au spectacle musical « War Horse » .Je n’ai pas pleuré mais j’avais la gorge nouée » . Oui, vraiment pas comme les autres ce Sturridge.

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