« Capable de pousser une gueulante comme de nous laisser beaucoup de libertés » Malik Couturier
À Angers, Moulin est d'abord revenu pour diriger la réserve, « mais quand il a pris en main le groupe pro, on le connaissait bien » , se souvient Couturier. Pour lui, Moulin est un entraîneur flexible, « capable de pousser une gueulante si c'était nécessaire, mais aussi de nous laisser beaucoup de liberté d'initiatives sur le terrain. Il organise son groupe, puis le laisse vivre. » Une méthode qui fonctionne, comme son habitude de rappeler à ses hommes la chance qu'ils ont d'exercer leur métier : « Il aimait faire l'analogie avec les gens victimes de graves maladies pour nous dire que le football ne devait rester qu'un sport et un plaisir. » Un discours qui fonctionne, car avec Moulin, le SCO d'Angers est en train de vivre les plus grands moments de son histoire récente. De là à en faire l'Arsène Wenger local, il n'y a qu'un pas, même si Pierre du Kop de la Butte 1992 préfère pointer du doigt l'attachement du technicien à son club : « Il est là depuis longtemps, donc forcément il y a quelque chose, et je le vois donc bien rester encore longtemps, quitte à monter dans l'organigramme. » Pour Couturier, il ne fait nul doute que Moulin et son fidèle adjoint Serge Le Dizet pourraient s'enraciner s'ils stabilisent le club dans l'élite. Ce qui serait amplement mérité : « On doit reconnaître qu'il fait grandir le club, à part la première saison où il a joué le maintien, il n'a eu que des bons résultats. » Et techniquement, s'il maintient sa position actuelle, il goûtera même à l'Europe dans un an...
Par Nicolas Jucha
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans ce papier ? Proposez une correction à nos secrétaires de rédaction.