- Italie
- Serie A
- 15e journée
Statu quo en tête de la Serie A
Voilà la journée totalement inutile (sur le plan comptable) de ce début de saison, puisque la Juve, le Napoli, l’Inter, la Lazio et la Roma se sont tous imposés. Il ne manque plus que la Fiorentina, qui reçoit ce soir la Sampdoria.
La Juve avait lancé un appel. Les poursuivants ont tous répondu. Avec plus ou moins de brio, certes. Le Napoli, l’Inter, la Lazio et la Roma vont tous terminer ce week-end avec trois points en plus au compteur. Trois points contre des équipes moins bien classées qu’elles, mais trois points quand même. C’est le Napoli, en début d’après-midi, qui ouvre le bal. Les Napolitains accueillent Pescara, dernier du classement, et doivent impérativement s’imposer pour revenir à deux points de la Juve, vainqueur hier du derby turinois (3-0). L’après-midi a l’air totalement tranquille puisqu’après un quart d’heure de jeu, la formation de Mazzarri mène déjà 2-0 grâce à Inler et Hamšík (petit bijou technique). Mais Pescara se réveille enfin et réduit rapidement l’écart par Bjarnason. Le match s’équilibre et Naples s’endort légèrement, recevant même quelques sifflets du San Paolo. Pescara se procure quelques occasions, le Napoli aussi, mais le score ne bouge plus.
C’est alors que Cavani, éteint depuis le début de la rencontre, se réveille. Après deux grosses occasions ratées, l’Uruguayen se procure et transforme un pénalty, qui entraîne également l’expulsion de Bocchetti. Déchaîné, il s’offre un doublé quelques minutes plus tard, en reprenant à bout portant une offrande de Hamšík. À 4-1, le match est bouclé, surtout que l’arbitre oublie de donner un péno à Pescara pour une faute de Cannavaro sur Bjarnason. Mais il y a encore du temps pour un cinquième but, avec un pétard d’Inler aux 20 mètres. 5-1, l’addition est salée pour un Pescara qui, jusqu’à l’expulsion, avait réussi à redresser la barre et à tenir tête aux Napolitains. Des Partenopei qui, néanmoins, semblent (de plus en plus) être ceux qui détiennent les meilleures armes pour aller emmerder la Juve. Dans cette optique, le match de la semaine prochaine, face à l’Inter, est déjà décisif.
Destro fait mal à son ex
L’Inter, donc. Les Nerazzurri, depuis leur succès à Turin, n’ont plus gagné et n’ont marqué qu’un misérable point en trois journées. Il fallait donc réagir, avec la réception de Palerme. Qu’on se le dise : cette rencontre, tellement belle lors des dernières saisons (on se souvient du 4-4 et du 4-3 de la saison dernière, ou encore de la folle remontée interista, de 0-2 à 3-2, en janvier 2011), a été une purge monumentale. La première période ne réserve aucune émotion. Et la seconde ? Pas beaucoup mieux. Ah si. Une. Décisive. Le but contre son camp de Garcia, inscrit à la 74e minute, qui donne une sacrée bouffée d’oxygène à l’Inter et à Stramaccioni. Une déviation toute bête sur un centre de Ranocchia, qui ressemble drôlement au csc inscrit par Astori, il y a quinze jours, lors d’Inter-Cagliari. Ce but est évidemment le seul du match et permet aux Nerazzurri de renouer avec le succès. Pour le beau jeu, on attendra. Peut-être la semaine prochaine, face à Naples, où il faudra de toute façon faire mieux pour s’imposer.
Faire mieux, c’est également ce qui attend la Lazio lors des prochaines journées. Cinq jours après un succès convaincant contre l’Udinese (3-0), les Biancocelesti ont été décevants face à Parme. Certes, il y a la victoire, 2-1, au bout. Certes, Parme venait de battre l’Inter. Certes, il y avait des absents. Oui, mais au niveau de la prestation, rien de bien fou à se mettre sous la dent. En première mi-temps, les Romains ouvrent le score sur coup de pied arrêté par Biava, puis doublent la mise quelques minutes plus tard par Klose, toujours aussi adroit et décisif face au but. Légèrement touché, l’Allemand doit céder sa place à Kozák, qui n’apporte évidemment pas la même assurance devant. Parme, qui n’a jamais rien lâché au cours de la rencontre, finit par être récompensé en seconde période, en égalisant sur pénalty par Belfodil, qui s’y reprend à deux fois pour tromper Bizzarri. À 2-1, Parme pousse, la Lazio a des occasions en contre, mais Kozák vendange tout. Finalement, l’équipe de Petković (avec un bon Ciani) tient bon et décroche trois points fondamentaux, ce qui lui permet de conserver trois points d’avance sur la Roma.
Une Roma qui obtient là sa troisième victoire consécutive, et de fort belle manière. Les Giallorossi s’imposent 3-1 sur la pelouse de Sienne, alors qu’ils étaient menés 1-0 à la pause. La preuve que la méthode Zeman commence à fonctionner, puisque, d’habitude, c’est plutôt la Roma qui se faisait remonter au score… L’homme du match ? Un certain Mattia Destro, qui a explosé la saison passée sous le maillot de Sienne, justement. Le jeune attaquant a fait mal à deux reprises à ses anciens tifosi, d’abord en égalisant après l’ouverture du score de Neto, puis en inscrivant le dernier but du match, en contre. Entre-temps, c’est un revenant, Simone Perrotta, qui a permis à la Roma de prendre l’avantage à quelques minutes du terme, d’une frappe du droit, après une erreur du défenseur Rubin. La Roma reste sixième, à trois points de la Lazio, et devra préparer un sacré choc, la semaine prochaine, contre la Fiorentina.
Paloschi show, Toto à sec
Des buts, il y a en a eu, dans cette 15e journée. 35, très exactement, en attendant le match du soir entre la Fiorentina et la Sampdoria. Sur ces 35, 11 ont été inscrits lors des rencontres Genoa-Chievo et Udinese-Cagliari. Le match de Gênes, tout d’abord, a été le théâtre d’un incroyable one-man show d’Alberto Paloschi. L’attaquant du Chievo, un ancien du Genoa, a claqué un triplé en 45 minutes sur la pelouse de son ancien club. Violent. Le Genoa en est resté abasourdi et, malgré les quelques réactions signées Said et Janković, a, en définitive, dû s’incliner 4-2, grâce à un dernier pion inscrit par Stoian. Ça va toujours très mal pour le Genoa, qui retombe ce soir dans la zone de relégation. Une zone de relégation dont s’éloigne, à l’inverse, le Chievo. Merci Alberto.
Du côté de l’Udinese, quatre buts, également, pour venir à bout de Cagliari. Alors, sur les quatre buts de l’Udinese, combien de Di Natale ? La réponse est étonnante : aucun. Le capitaine frioulan, remplacé à la 93e minute, n’a marqué aucun des quatre buts, laissant cet honneur à ses coéquipiers Pereyra, Angella, Danilo et Pasquale. En fin de rencontre, Cagliari sauve l’honneur par Dessena, histoire de dire qu’ils n’ont pas fait le déplacement dans le Frioul pour rien. Ce succès fait du bien à l’Udinese, qui s’éloigne de la zone rouge, et se paye même une entrée dans la première moitié de tableau, à sept points des places européennes. Les Frioulans vont-ils enfin lancer leur saison, maintenant qu’ils sont éliminés de l’Europa League ?
Enfin, le dernier match de la journée a vu le succès de Bologne face à l’Atalanta (2-1). Là aussi, c’est une victoire qui fait énormément de bien aux joueurs de Pioli. Bologne était relégable depuis sa défaite contre la Sampdoria, la semaine dernière, et voulait donc se rattraper pour se sortir de la mouise. C’est chose faite, grâce à Diamanti et au jeune avant-centre Gabbiadini. Denis a, tant bien que mal, tenté d’entretenir les espoirs bergasmaschi, en égalisant peu après la pause. Bologne arrache au final son succès, et a désormais huit jours à disposition pour préparer la venue de la Lazio au stadio Dall’Ara. Un sacré week-end qui s’annonce, en somme.
Les résultats :
Catane – Milan 1-3 Legrottaglie 11′ / El Shaarawy 53′ et 90′, Boateng 56′
Juventus – Torino 3-0Marchisio 57′ et 84′, Giovinco 67′
Napoli – Pescara 5-1Inler 9′ et 78′, Hamšík 15′, Cavani 58′ et 63′ / Bjarnason 18′
Bologna – Atalanta 2-1Diamanti 16′, Gabbiadini 70′ / Denis 50′
Genoa – Chievo 2-4Said 40′, Janković 56′ / Paloschi 14′, 22′ et 45′, Stoian 90′
Inter – Palermo 1-0Garcia (csc) 74′
Lazio – Parma 2-1Biava 25′, Klose 34′ / Belfodil 66′
Siena – Roma 1-3Neto 25′ / Destro 63′ et 90′, Perrotta 86′
Udinese – Cagliari 4-1Pereyra 33′, Angella 39′, Danilo 48′, Pasquale 66′ / Dessena 80′
Fiorentina – Sampdoria, ce soir, 20h45
Eric Maggiori