Le Real Madrid, lui, enchaîne. Huit victoires consécutives à l’extérieur en Liga. Ce Real est une impressionnante machine à gagner. Cette fois-ci, les Merengues ne sont pas allés bien loin. Quelques kilomètres un peu plus au sud de la capitale, pas plus. Mourinho se méfiait de Getafe, seule équipe à avoir battu le Barca cette saison. Il avait raison. Sans une absence de l’arbitre sur une énorme main de Pepe dans sa surface, les joueurs de Luis Garcia auraient pu pourrir la soirée du Special One. Il faut dire que Pepe a bien joué le coup. Une fois la frappe de Diego Castro détournée, il se jette par terre et se roule dans tous les sens. Malgré la multitude de précédents, il n’a toujours pas compris que la vidéo existe. Au fond, peut-être bien qu’il s’en fout complètement. A part ça, Getafe n’a en fait jamais été dangereux, ne cadrant aucune frappe. Un poil inquiet, le Mou sortait quand même l’équipe-type. Un coup de boule de Ramos sur un corner d’Özil aura finalement suffi (1-0). Devant, ce n’était pas la grande forme, notamment pour Cristiano Ronaldo, disponible mais approximatif. A noter le très bon match de Lass Diarra, énorme à la récupération, simple et efficace à la relance. Il doit forcément faire réfléchir Laurent Blanc.
Bilbao fait le spectacle
Sur les autres terrains aussi, il y a eu de l’action. A San Mamés, tout d’abord, dans le choc des équipes en forme et plus que jamais candidates à l’Europe, l’Athletic Bilbao et l’Espanyol Barcelone. Comme toujours avec ce Bilbao très joueur, il y a eu du spectacle (3-3). Au milieu de terrain, Muniain, l’Eden Hazard basque, et De Marcos, auteur de l’ouverture du score, ont fait du grabuge. Du débordement, du crochet en veux-tu en voilà, de la pénétration balle au pied. Les hommes de Bielsa ont logiquement pris l’avantage, mais du côté catalan, il y a du répondant. Une reprise de Romaric, un missile de Weiss, et l’Espanyol repassait devant. Entre alors en scène Monsieur début 2012, Fernando Llorente, qui inscrit de la tête son neuvième but depuis la reprise. La Catedral n’en est pas au bout de ses émotions. Inspiré par son buteur, Javi Martinez donne l’avantage aux Basques dans la foulée. A cet instant, Bilbao est 4ème, et tout San Mamés rêve de coupe aux grandes oreilles. Pour qu’il garde la tête froide, Juan Albin égalise dans les arrêts de jeu pour l’Espanyol. Avec l’état d’esprit et la qualité technique démontrés ce soir, tout espoir est néanmoins permis. Peut-être plus pour les Basques que pour les Catalans.
Moins de football, et plus de cartons sur l’île majorquine. Ici, l’Europe, on s’en fout. Le seul objectif, c’est le maintien. Dans cette optique, la venue du Bétis Séville était l’occasion de se payer la tête d’un concurrent direct. Ça a marché (1-0), grâce à une tactique simple et efficace. Une ouverture du score assez rapide du Chori Castro pour Majorque, puis une grosse heure de défense acharnée. Avec des sacrifices quand même, deux cartons rouges, en fin de match, pour Ramis et Victor. Le Bétis aussi a eu le droit au sien. A force d’avoir le ballon et ne pas quoi savoir en faire, on s’énerve. Enfin, à la Ciutat de Valencia, Levante accueillait Santander. Si on se fiait au classement, c’était un peu le choc des extrêmes. Le 4ème qui reçoit le 17ème. Oui, sauf que depuis fin 2011, Levante a un bon petit rythme de relégable, voire de dernier de la classe. Sa dernière victoire en championnat remonte au 10 décembre dernier. Ça date. Les Granotes ont encore été brouillons ce soir. Aruna Koné, toujours un peu au-dessus du reste, a bien inscrit son 7ème but de la saison, mais Arana a permis au Racing de ramener un point précieux pour la course au maintien (1-1).
Par Léo Ruiz
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