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Sneijder et Drogba à Galatasaray… Et alors?

Par Ali Farhat
Sneijder et Drogba à Galatasaray… Et alors?

En engageant Wesley Sneijder et Didier Drogba, Galatasaray a sûrement réalisé les plus belles affaires de ce mercato d'hiver. Si le peuple jaune et rouge est aux anges, nombreux sont ceux qui voient ces transferts d'un mauvais œil, sous prétexte que Galatasaray et les autres puissances d'Istanbul ne sont pas de « grands clubs ». Ah bon ?

En règle générale, tout le monde s’accorde à dire qu’Istanbul est une ville magnifique, que ce mélange entre l’Europe, l’Asie et le monde méditerranéen est exceptionnel, etc. En règle générale, les fans de football s’accorderont pour dire que les ambiances à Galatasaray, Fenerbahçe et Beşiktaş font partie des plus chaudes d’Europe, chose qui peut se vérifier chaque année en Coupe d’Europe. Mais ça s’arrête là ; car dès qu’un club stambouliote signe un joueur qui jouit d’une certaine réputation dans le championnat où il évolue, c’est l’incompréhension. Dernier exemple en date : Wesley Sneijder. Quand le maître à jouer néerlandais s’est pointé à l’aéroport Atatürk, autant les fans du Galatasaray Sport Külübu étaient ravis du « lever de pouce » de leur tout-puissant président Ünay Ansal, autant le néophyte qui ne jure que par les clubs à cinq étoiles à FIFA 13 affichait sa déception sur les réseaux sociaux : « Wesley, non ! Ta carrière est foutue, c’est triste » , ou, pire encore, « Pourquoi Sneijder et Drogba vont-ils s’enterrer à Galatasaray, qui n’est même pas un grand club ? »

Qu’est-ce qu’un grand club, en fait ?

Galatasaray, pas un grand club ? Aie aie aie… Qu’on le veuille ou non, Galatasaray EST un grand club, de même que Fenerbahçe et Beşiktaş, d’ailleurs. Pourquoi ? Pour une raison très simple : un grand club ne se juge pas qu’au palmarès récent, tout d’abord. Ce n’est pas parce qu’on recrute des stars à tour de bras et qu’on gagne un titre à l’arrache qu’on doit être propulsé au rang de « grand club » , n’est-ce pas, Manchester C. ? Non, un grand club, ça se définit bien entendu par les titres (domestiques en premier lieu), mais également par l’impact qu’il peut avoir dans la société. Bien qu’il n’existe pas de recensement officiel, le taux de popularité d’un club peut être mesuré grâce à un instrument comme le réseau social (histoire d’avoir une idée) : ainsi, sur Facebook, on compte près de 7,9 millions d’accros au Galatasaray, quasiment 6,3 de fans du Fenerbahçe et bientôt 4 millions de supporters du Beşiktaş. Ce qui classe les deux premiers cités dans le top 10 des clubs les plus suivis sur le jouet de Marc « La montagne de sucre » , et le Beşiktaş pas loin. Costaud, non ?

Vidéo

La « folie » turque

Au-delà de l’impact, de la popularité, c’est surtout à la base qu’il faut aller regarder ce qui se passe : l’ancrage. Le Turc est « fou » (dans tous les sens du terme). Tout comme le Russe, le Serbe ou le Grec, il n’aime pas son équipe de foot, il aime le club dans son ensemble. Pour peu qu’il s’intéresse à d’autres sports comme le basket, si son club joue, il ira gueuler dans la halle tout comme il foutra le boxon au stade. Son club, il lui est soit transmis, soit il s’en choisit un, mais il n’en change plus par la suite. Nombreuses sont les familles déchirées à cause du sempiternel débat « Galatasaray / Fenerbahçe » (pour d’autres raisons évoquées ici, Beşiktaş ne compte pas). Le club, c’est un mode de vie, une identité forte. En conséquence, il n’est pas inexact de considérer le Turc (ou la Turque, hein) comme « fan » au sens de « fanatique » , toujours prêt à se rendre au stade pour aller voir ses couleurs favorites sur la pelouse. Et ça, des types comme Ünay Ansal ou Aziz Yildrim l’ont bien compris. Si le président de Galatasaray a fait venir des joueurs comme Wesley Sneijder ou Didier Drogba, c’est en partie pour récompenser le fanatisme de ses supporters, qui l’ont porté au pouvoir l’été dernier.

Au-delà du fait que la fiscalité le permet. Du côté de Fenerbahçe, on a mis du temps à réagir, mais on a fait le choix du cœur, en ramenant Emre Belozoglu et ses 32 balais à la maison, six mois après son départ pour l’Atlético Madrid. Beşiktaş a voulu en faire autant, et s’est fait prêter un gars qui connaît bien le championnat pour y avoir évolué, à savoir Mamadou Niang. Alors oui, peut-être que beaucoup ne considéreront pas la Süper Lig comme étant le championnat le plus attractif au monde, mais jusqu’à preuve du contraire, si un footballeur a la possibilité de choper un contrat en or, qu’il le fasse. Mais – quoi qu’on en dise – il a aussi le droit de s’offrir du kif. Et, connaissant l’hospitalité des gens de ce pays, on peut être à peu près sûrs que le supporter turc va lui apporter ce qu’il souhaite : du frisson.

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