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Si les œufs étaient des équipes de foot…

Par Swann Borsellino
Si les œufs étaient des équipes de foot…

Le football aime les œufs. Celui sur le crâne de Christian, l'ancien Bordelais et Parisien. Celui que Pato a explosé sur le crâne de Kaká à São Paulo. Et celui qui servait de crâne à l'immense Pierluigi Collina. Mais qu'est-ce que cela donnerait si les œufs étaient des équipes de foot ?

L’œuf à la coque = Le Milan de Sacchi

Une histoire de discipline tactique. Oui, si ce bon Arrigo n’avait pas pu compter sur des joueurs de l’intelligence d’Ancelotti, Baresi ou Rijkaard, son grande Milan aurait eu la gueule d’un œuf mollet. Très rigoureux, très bien organisé, le 4-4-2 du scientifique Sacchi, c’est une équipe qui sait que le blanc se solidifie à 61 degrés tandis que le jaune durcit à 68 degrés. On parle là d’un dispositif tactique éprouvant mentalement et physiquement et, par conséquent, d’un plat qui ne peut se faire qu’avec des œufs frais. On parle aussi d’un œuf difficile à ouvrir. Et ça, le Milan de Sacchi, champion d’Italie 1988 le sait, puisqu’il n’a encaissé que quatorze buts cette saison-là. Le Milan d’Arrigo, c’est aussi une équipe qui adhère au projet d’un homme. Un homme au crâne d’œuf dur pour un résultat épatant et passé à la postérité. Pas étonnant que l’œuf à la coque soit le plat préféré de Louis XV.

L’œuf dur = Le LOSC de René Girard

L’œuf dur, c’est un peu le LOSC de René Girard en L1 : on en déguste quand on n’a pas le choix. Pire, c’est parfois un œuf à la coque que l’on a raté et que l’on mange quand même, comme pour se dire qu’avant cet échec, on avait quand même Eden Hazard et Gervinho en guise de bouts de pain à tremper dans un jaune délicieux. Pas vraiment joli, pas vraiment bon, l’œuf dur n’en demeure pas moins un met important du championnat de France. Oui, même si on peut ne pas aimer son odeur, force est de constater qu’avec l’œuf dur, la mayonnaise prend souvent.

L’œuf au plat = Le Lorient de Gourcuff

Il est à plat, il a l’air basique, mais comme tous les classiques, il n’est pas donné à tout le monde. Souvent imité mais rarement égalé, l’œuf au plat, c’est avant tout une couleur. Le blanc de Lorient à l’extérieur et un jaune orangé complètement merlu. Loin du star système et de la cuisine moléculaire, il est tout à fait basique, mais souvent séduisant. Il ne fait pas de vagues, mais n’est jamais dénigré. Bien poivré, il peut même fait éternuer des gros morceaux comme le PSG. On parle alors d’œuf à cheval.

L’omelette = Le Bayern Munich de Guardiola

Certains l’aiment coulante, d’autres bien cuite et quelques-uns juste entre les deux. Comme le Bayern Munich de Pep Guardiola, l’omelette divise. On parle là d’un plat qui a fait ses preuves en Espagne, avec des patates, mais dont on doute dans d’autres pays européens. Omelette et Bayern de Guardiola partagent une caractéristique commune : ce côté interchangeable. Rafinha ou Lahm, girole ou pomme de terre, rien n’est figé chez l’omelette et chez Pep. Et si le résultat est souvent plaisant, la difficulté de préparation n’est pas négligeable. Là encore, la rigueur tactique est de mise au moment de la cuisson.

L’œuf brouillé = L’OM de Bielsa

Le plat préféré de Valérie Giscard d’Estaing, ça se mérite. Par conséquent, même s’il faut un peu de matière grasse pour réaliser des œufs brouillés, ce plat ne se cuisine pas sans transpirer. En cela, l’OM de Bielsa lui est semblable. Les œufs ont besoin d’être battus avec un fouet tout au long de la rencontre et doivent constamment remuer. Véritable Arigo Sacchi de la cuisine, Auguste Escoffier a dit de l’œuf brouillé que « cette préparation est incontestablement la plus fine de celles auxquelles peuvent être soumis les œufs » . Les supporters de l’OM ne le contrediraient pas. Enfin si, puisqu’on appelle ça une « brouillade » , dans le Sud.

L’œuf mimosa = L’AS Monaco de Jardim

Comment présenter un vulgaire œuf dur de manière royale. Rachetés par un chef cuisto russe, les Monégasques ont été dépossédés de leurs jaunes tout au long de l’été. Et alors qu’il y a peu, on s’imaginait déguster un super menu sur le Rocher, les supporters de l’AS Monaco se retrouvent avec une préparation de jaunes, d’herbes et de mayonnaise en guise de plat principal. L’œuf de l’esbroufe. Celui où l’on émiette un peu de Berbatov pour faire passer l’œuf mimosa pour un grand met.

L’œuf bénédictine = L’Ajax seventies

Le plat que tout le monde connaît, mais que très peu ont goûté. Un met qui, nappé de sauce hollandaise, a l’air très bon. Une forte idée de base qui a été reprise puis modifiée dans tous les pays européens. Un plat qui a eu besoin de deux muffins, Rinus Michels et Stefan Kovács, pour gagner ses lettres de noblesse.

L’œuf en neige = Le Manchester United de Van Gaal

Des dépenses énormes pour la préparation, beaucoup de légèreté et de sucreries, mais aucune solidité. Depuis le départ de Sir Alex, c’est le cauchemar en cuisine.

JO : l’important n’est ni de gagner ni de participer

Par Swann Borsellino

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