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Shakhtar, la fin de la hype ?

Par Eric Maggiori
Shakhtar, la fin de la hype ?

Cette année, le Shakhtar Donetsk semble bien moins redoutable que lors des années précédentes. En difficulté dans sa poule, le club de Mirceau Lucescu est pourtant leader en Ukraine. Leader, oui, mais loin d’être souverain.

Si l’on lit le classement du championnat d’Ukraine, rien d’anormal. Le Shakhtar Donetsk est, comme d’habitude, leader. Mais à y regarder de plus près, quelque chose a changé par rapport aux années précédentes. Déjà, le Shakhtar ne doit sa place de leader qu’au fait que deux équipes de tête, le Dnipro Dnipropetrovsk et le Metalist Kharkiv, comptent deux matchs en moins. De fait, depuis le 30 octobre dernier, l’Arsenal Kiev a été déclaré en faillite et ne dispute donc plus le championnat. Or, l’équipe de Kiev aurait dû affronter le Dnipro et le Metalist. Ces deux formations comptent donc chacun un match en moins par rapport au Shakhtar, et même deux, puisque leur confrontation directe, qui aurait dû avoir lieu le 6 octobre, aura finalement lieu le 4 décembre. Les deux formations font donc du surplace, et sont bloquées à 34 points. Le Shakhtar, qui était 3e, en a profité pour obtenir deux succès, et repasser devant au classement, avec 38 points. Mais il suffit de regarder les statistiques du club de Lucescu pour comprendre que les résultats sont moins bons. En 2011/12, le Shakhtar n’avait concédé qu’une seule défaite sur l’intégralité de la saison. Idem en 2012/13. Or, lors des 17 premières journées de cette saison 2013/14, ils ont déjà perdu trois fois, face au Dnipro, au Karpaty Lviv, et au Volyn Lutsk. Chose qui ne se serait jamais produite lors des saisons précédentes.

Une équipe à reconstruire

L’explication est assez simple. De 2010 à 2013, le Shakhtar s’est appuyé sur une ossature forte, un collectif bien huilé, et quelques éléments au-dessus du lot. Or, quatre titulaires indiscutables sont partis lors des derniers mois : Willian à l’Anji, Rat à West Ham, Fernandinho à Manchester City et Mkhitaryan au Borussia Dortmund. 102,5 millions d’euros encaissés. Mais, derrière, ces pépites n’ont pas été remplacées. Taison est arrivé du Metalist Kharkiv (15 millions), Fernando de Grêmio (11), Wellington Nem de Fluminense (9), Fred de l’Internacional (15), Ferreyra de Velez (9) et Bernard de l’Atlético Mineiro (25). 84 millions d’euros investis, et une équipe à reconstruire. Car, la force du Shakhtar, lors des dernières années, c’était d’avoir un cœur d’équipe qui ne bouge pas, et de toujours remplacer un joueur qui s’en va. Là, quatre hommes-clefs sont partis quasiment en même temps, et six nouveaux sont arrivés. Plus difficile d’intégrer six mecs qui ne se connaissent pas, plutôt qu’un seul qui arrive dans un collectif qui tourne déjà à plein régime. Il faut donc du temps pour que l’adaptation se fasse.

Or, si en championnat, le Shakhtar est parvenu à rester en haut, en Ligue des champions, pas le droit d’attendre. Les joueurs de Lucescu sont actuellement 3e de leur poule, derrière Leverkusen et Manchester United. Surtout, ils ont été balayés sur la pelouse du Bayer (4-0), avant de concéder le nul au match retour (0-0). Tout n’est pas perdu, mais il va impérativement falloir s’imposer ce soir, à la Dombass Arena, contre la Real Sociedad. Un succès leur permettrait de revenir à la deuxième position, quel que soit le résultat du match au sommet entre Manchester United et Leverkusen. Tout se déciderait alors lors de la dernière journée, lorsque le Shakhtar se déplacera à Old Trafford. Autant dire que la qualification va être difficile à aller chercher. Se faire sortir dès le premier tour serait évidemment un pas en arrière pour le Shakhtar qui, l’an dernier, était parvenu à sortir du groupe de la mort avec la Juve et Chelsea, avant de s’incliner en huitièmes face au Borussia Dortmund, futur finaliste de la compétition.

Une équipe où tout le monde marque

Parler d’un Shakhtar en crise serait donc quelque peu exagéré. Même s’il compte deux matchs d’avance sur ses principaux concurrents, le triple champion d’Ukraine en titre vante, et de loin, la meilleure attaque du pays, avec 44 buts marqués (soit dix de plus que le Dynamo Kiev, deuxième meilleure attaque). Fait intéressant : malgré le grand nombre de buts marqués, aucun joueur du Shakhtar ne se hisse dans le top 5 des meilleurs buteurs du classement. Une équipe homogène, donc, où tout le monde marque. Depuis le début de la saison, ils sont 18 à avoir marqué au moins un but en championnat. Un chiffre qui n’a tout simplement pas d’égal en Europe. Pourtant, on sent bien que dans le jeu, le Shakhtar a ce petit quelque chose en moins par rapport aux saisons précédentes. Moins imprévisible, moins brillant, moins « frissons » . Cela s’est ressenti lors de la débâcle subie sur la pelouse de Leverkusen. Jamais, on n’avait vu un Shakhtar autant dépassé par les évènements lors des dernières campagnes européennes. Loin, très loin, de l’ogre qui faisait peur à ses adversaires dès le tirage au sort. Lucescu a deux matchs à disposition pour prouver que son Shakhtar n’est pas en bout de course, et qu’il peut encore se réinventer, malgré les départs de ses stars.

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Par Eric Maggiori

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