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Serge Gakpé : « L’histoire de la tribune a peut-être ressoudé le groupe »

Propos recueillis par Jérémie Baron
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Comptant parmi les hommes forts d'une équipe d'Amiens qui a bien manœuvré sa première partie de saison, Serge Gakpé (30 ans) va recroiser un FC Nantes qu'il connaît bien, ce soir à la Licorne. Après un trip non abouti en Italie, le Togolais est revenu en Ligue 1 avec des fourmis dans les jambes, cet été. Et l'air picard ne lui fait pas regretter le charme transalpin.

Salut Serge ! Ce soir, tu retrouves ton ancien club. Qu’est-ce que tu vas ressentir ?Ça va faire plaisir de revoir les anciens collègues, mais il faudra quand même qu’on gagne le match, ce sera toujours mieux avec les trois points. Mais oui, ce sera sympa de revoir tout le monde.

Tu as encore des contacts avec les gens là-bas ?Oui, on est encore en contact sur les réseaux, on arrive toujours à se suivre les uns les autres. Je continue de discuter avec Yacine Bammou, Koffi Djidji, Valentin Rongier, Léo Dubois… Tous ceux qui étaient là à l’époque. Ils étaient jeunes, ils s’entraînaient déjà avec le groupe pro. Et aujourd’hui, ce sont eux qui jouent tous les week-ends. Je suis content pour eux.

Je pense qu’à long terme, si ça continue comme ça, on peut retrouver un Nantes européen.

À l’époque, tu sentais que cette génération avait le potentiel pour s’imposer en pro ?Oui oui, ça se sentait que c’était des bons jeunes qui avaient un bel avenir.

Parmi les souvenirs de tes quatre années en Loire-Atlantique, c’est évidemment la montée qui sort du lot ?C’est le plus beau souvenir, c’est clair. Quand ça fait longtemps que tu es là-bas, et que tu vois tous ces visages, tous ces supporters heureux… C’était un truc énorme. Mais il y a plein de choses qui se sont passées, avec la naissance de mon fils (Warren, ndlr). Ce sera toujours un passage important de ma vie professionnelle et privée.

Tu as fait partie de la génération qui a remonté et stabilisé le club en Ligue 1. Qu’est-ce que ça te fait de voir le FCN aujourd’hui cinquième de Ligue 1 à la trêve ?Ça fait plaisir de voir que le club continue à progresser, et a de plus en plus d’ambition, pour pourquoi pas pouvoir être européen. Je pense qu’à long terme, si ça continue comme ça, on peut retrouver un Nantes européen.

Tu gardes une attache particulière avec la ville ?Je n’y suis plus retourné depuis. (Rires.) J’ai ma famille qui est sur Paris, donc ce n’est pas facile.

Tu restes sur un passage de deux ans en Italie, entre le Genoa, l’Atalanta et le Chievo Vérone. Qu’est-ce que tu as pensé de la Serie A ?C’est un super championnat. Avec les grosses équipes qu’il y a, tu as quasiment tout le temps des gros matchs. C’est un championnat sympa.

Tu n’as pas forcément toujours eu ta chance lors de ces deux saisons. Quel constat fais-tu sur ton passage de l’autre côté des Alpes ?C’est plutôt un bilan mitigé. Je n’ai pas toujours joué autant que je le voulais. J’ai alterné, je n’ai pas eu la continuité que je souhaitais. Là-bas, c’est une mentalité différente, on ne joue pas pareil, et ils ne pensent pas pareil. J’étais impatient, je voulais toujours jouer, donc c’est pour ça que j’ai beaucoup changé de club, alors que là-bas, même si tu es plus âgé, il faut prendre son temps et parfois savoir attendre son tour. Il y a du bon et du mauvais, et je garderai le positif.

En Italie, tu peux faire six mois sans jouer et ensuite enchaîner les matchs les six mois suivants, en fonction de ce que veut faire le coach. Ce n’est pas qu’une question de buts ou de forme.

Le Calcio te faisait rêver ?Non, pas forcément, mais c’est un championnat que je connaissais, j’avais toujours un œil dessus. Et quand l’opportunité s’est présentée, je l’ai saisie.

Des trois clubs où tu es passé, c’est finalement au Genoa que tu t’es le plus éclaté…C’est à ce moment-là que j’ai pris le plus de plaisir. Lors des six premiers mois, j’avais un temps de jeu assez correct, j’avais marqué, et pour des raisons inconnues, je me suis retrouvé à l’Atalanta, qui n’était pas mon souhait numéro un. Là-bas, il y a beaucoup de mouvements à chaque mercato. Et c’est à partir de là où tout a commencé à aller de travers. J’ai également eu des blessures qui sont arrivées au mauvais moment et qui m’ont stoppé dans mon élan. C’est comme ça. En Italie, tu peux faire six mois sans jouer et ensuite enchaîner les matchs les six mois suivants, en fonction de ce que veut faire le coach. Ce n’est pas qu’une question de buts ou de forme. C’est tout ce système-là que je n’ai pas compris, et ça m’a fait défaut.

Et laquelle des trois villes as-tu préférée ?Vérone. C’est une ville touristique, il y a pas mal de choses à faire, de sites à visiter. Et ça bouge, c’est moderne.

Avec le recul, tu regrettes ce départ en Italie alors que tu étais encore à Nantes (à l’intersaison 2015) ?Je ne regrette pas ce choix, parce que j’y ai appris de nouvelles choses, tactiquement, sur la manière de travailler en Italie. Physiquement, j’ai goûté aux préparations à l’italienne, qui sont costaudes. Et j’ai eu la chance de jouer de jolis matchs.

Pourquoi avoir signé à Amiens cet été ?Je voulais surtout revenir en Ligue 1, retrouver mes marques en France, même si j’avais pas mal de pistes à l’étranger. J’ai eu cette opportunité, je n’ai pas réfléchi. Le challenge était simple : maintenir un club en Ligue 1. Moi, je voulais revenir en France, prendre du plaisir. Et ça fait du bien au moral de retrouver la pelouse et des bonnes sensations.

Tu connaissais un peu ?Honnêtement, je ne connaissais pas bien le club. Quand Issa Cissokho, avec qui j’ai toujours gardé contact, a signé, j’ai commencé à suivre parce qu’il était là-bas, mais c’est tout.

À Amiens, tu retrouves la fraîcheur de joueurs qui n’ont pas connu la Ligue 1 et qui kiffent chaque instant.

Ça fait quoi de participer à la première année en Ligue 1 de l’histoire d’un club ?D’après ce que j’ai compris, ils ne visaient même pas la montée à la base, ça s’est fait en fin de saison. Donc le club n’était pas forcément préparé à ça. C’est un bon petit club familial, tout le monde se connaît. Tu retrouves la fraîcheur de joueurs qui n’ont pas connu la Ligue 1 et qui kiffent chaque instant.

Quel regard portes-tu sur votre début de saison ?21 points avant la 19e journée, c’est pas mal ce qu’on fait. Quand tu regardes les autres équipes qui sont avec nous dans le wagon à quelques points près : Bordeaux, Lille, Montpellier, Toulouse. Ce sont des habitués de la Ligue 1. Il faudra continuer avec le même état d’esprit et la même dynamique en 2018.

Après la triste soirée de septembre face à Lille, vous avez marché sur l’eau pendant deux mois (sept rencontres sans défaite). Y a-t-il un lien ?Oui, l’histoire de la tribune a peut-être ressoudé le groupe. Le fait que tout le monde nous tape dessus a certainement déclenché quelque chose. On parlait beaucoup de nous en négatif. Il fallait qu’on fasse le dos rond, qu’on fasse abstraction de tout ça et qu’on réponde sur le terrain.

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Propos recueillis par Jérémie Baron

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