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Sanchez : « Notre mercato est trop calme ! »
Tout vient à point à qui sait attendre. Cela pourrait être la devise de Daniel Sanchez qui, à 57 ans, va coacher pour la première fois de sa carrière en L1. Parti de Tours, le successeur de Philippe Montanier à Valenciennes veut conquérir le Nord. Avec ou sans Javier Pastore.
Est-ce que, vous aussi, vous avez vibré pour l’inauguration du nouveau stade, il y a une dizaine de jours, face à Dortmund ?
C’est vrai que même moi qui n’ai pas connu l’ancien Nungesser, j’ai ressenti cette atmosphère particulière lors de l’inauguration. Je me suis mis à la place de ces gens. La fête a été belle face à un adversaire de valeur (défaite 1-0 ndlr). Quelle équipe de qualité ! Dortmund n’a pas été champion d’Espagne par hasard… pardon, d’Allemagne !
Personnellement vous allez enfin découvrir la L1. Pas trop stressé ?
Je suis déterminé mais surtout impatient. J’ai hâte que le championnat commence pour voir si le travail de préparation a été efficace. On sait que VA a un rôle à jouer cette année mais que ça va être difficile alors soyons vigilants. J’aborde cette reprise avec le doute nécessaire, celui qui met une pression saine.
Vous êtes réputé pour aimer le beau jeu. Comment Valenciennes va évoluer cette saison ?
Je vais conserver mes convictions, celles que j’avais déjà à Tours. C’est-à-dire aller de l’avant mais ne jamais oublier le réalisme. Faire le jeu doit être un moyen pour gagner, pas une finalité. On est pour l’instant repartis sur les bases du 4-3-3 de l’an passé mais je ne m’interdis absolument pas de passer de temps en temps au 4-2-3-1 ou au 4-4-2.
Valenciennes n’a pas vraiment emballé le marché des transferts cet été…
Oui, notre mercato est même trop calme ! J’aimerais que deux ou trois joueurs nous rejoignent. Le départ de Bisevac vers Paris s’est réglé très tard. Le poste de défenseur central est primordial, il fait partie de la colonne vertébrale d’une équipe. Bisevac, il a marqué l’histoire du club mais il n’est pas irremplaçable. On avait plusieurs pistes sérieuses pour le remplacer mais qu’on n’a pas pu concrétiser à cause de la lenteur de son transfert vers le PSG. Carlos Sanchez ? On avait fixé une date butoir au 1er aout. C’est terminé, il restera.
Le changement de présidence, avec l’arrivée de Jean-Raymond Legrand à la place de Francis Decourrière, est-il déstabilisant ?
Non, ça ne s’est pas fait du jour au lendemain. C’était préparé. Quand j’ai négocié ma venue à Valenciennes, M. Legrand a assisté à toutes nos discussions.
Vous a-t-il fixé des objectifs chiffrés cette saison ?
Non, rien en termes de classement. Évidemment, l’idée est d’assurer le maintien le plus vite possible. Ne pas se retrouver dans une position inconfortable comme l’an passé où le club a du attendre la dernière journée. Et puis, on aimerait bien faire un coup dans les coupes même si c’est toujours aléatoire de prévoir. VA n’a jamais rien gagné et je sens bien que l’attente commence à être longue…
Sur le papier, vos deux premiers adversaires sont à votre portée (déplacement à Caen, réception de Brest).
Oui, mais ces deux clubs doivent penser la même chose en nous affrontant ! Ce sont des équipes de notre catégorie. On se doit de ne pas lâcher de points contre elles.
Et ensuite vous défiez le PSG. Si je vous dis que, dans un élan de bonté, les Qataris ont choisi de vous offrir une de leurs nouvelles recrues, vous prenez qui ?!
Je ne sais pas… Il y a tellement de choix ! C’est satisfaisant pour un entraîneur d’avoir de tels joueurs mais ça rajoute une sacrée pression. Pour répondre à votre question, peut être que je prendrais l’autre… Comment il s’appelle déjà… le Pastore là… Il n’a qu’à venir à Valenciennes au lieu de signer à Paris !
Propos recueillis par Pierre Nigay
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