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Roma-Fiorentina, sur un air de revanche(s)

Eric Maggiori
Roma-Fiorentina, sur un air de revanche(s)

Il y a un mois, la Viola envoyait la Louve au fond du trou (3-0), entraînant presque le limogeage de Luis Enrique. Ce soir, les deux équipes se retrouvent en huitièmes de finale de la Coupe d’Italie, avec une Roma, forcément, revancharde.

4 décembre dernier. La Roma se présente à Florence avec un statut plutôt bringuebalant. Les giallorossi viennent de perdre à Udine, et veulent se servir de ce match contre la Fiorentina comme d’un tremplin pour mieux repartir, en vue d’une fin d’année compliquée. Mais au stade Artemio Franchi, sous le déluge, la Roma coule. En plus d’encaisser trois buts, l’équipe de Luis Enrique subit deux pénaltys et se fait exclure trois joueurs, une première dans l’histoire de club. Après la rencontre, le coach espagnol fait profil bas. Il sait qu’il vient peut-être d’épuiser son dernier crédit. Les dirigeants ne se prononcent pas. Pendant 48 heures, c’est le silence radio à Trigoria. Surtout que deux matches au sommet attendent les Romains : contre la Juve, et à Naples. Face à cette double confrontation imminente, Luis Enrique est confirmé dans ses fonctions. Un ultimatum ? Voilà, c’est ça.

Et là, comme par miracle, cela fonctionne. La Roma tient le nul contre le leader turinois (1-1), et s’en va gagner 3-1 en terre napolitaine. Le moral remonte en flèche, surtout après les nouvelles victoires contre Bologne et le Chievo, où Totti et ses potes n’encaissent pas de but pendant deux matches d’affilée, ce qui n’était encore jamais arrivé cette saison. Alors, forcément, ce tour de Coupe d’Italie en pleine semaine arrive à point nommé. Pour plusieurs raisons. D’une, depuis 2004-05, la Roma a fait de cette compétition sa chaise gardée : en sept éditions, elle est arrivée cinq fois en finale et a remporté deux fois le trophée. De deux, elle va retrouver Delio Rossi, le coach de la Fiorentina, un véritable cauchemar depuis que l’entraîneur est passé par l’ennemie jurée de la Lazio. De trois, enfin, elle sait déjà qu’au bout, il y a un éventuel quart de finale contre la Juventus qui l’attend, le 25 janvier prochain. Suffisant pour se la donner à fond ?

Quatre matches et une finale

Oui, suffisant. Luis Enrique, qui est parvenu à redonner une dynamique à son équipe, voit la Coupe d’Italie comme une fenêtre pour donner encore plus d’enivrement à ses troupes. De fait, s’il a bien compris qu’il ne gagnerait pas le Scudetto dès sa première année en Italie, le technicien espagnol se dit que la Coupe d’Italie est à la portée de ses joueurs. « La Coupe d’Italie, pour nous, est une compétition stimulante. Nous voulons gagner ce match contre la Fiorentina. Gagner le trophée ? Ce ne sera pas facile compte tenu du calendrier, mais oui, nous allons essayer » a-t-il assuré en conférence d’avant-match. En effet, en Italie peut-être plus qu’ailleurs, la Coppa favorise largement les grosses équipes. Déjà, ceux qui terminent de la première à la huitième place de Serie A n’entrent dans la compétition qu’à partir des huitièmes de finale. De plus, pour leur entrée dans la compétition, ils jouent à domicile. La donne est simple : pour arriver en finale, il n’y a donc que quatre matches à affronter : huitième, quart, demi-finale aller et demi-finale retour.

Or, au tour suivant, les giallorossi retrouveraient la Juve, qu’ils avaient éliminés l’an dernier à ce même stade de la compétition, avant de se faire sortir par l’Inter, futur vainqueur. Contre la Fiorentina, Luis Enrique veut donc mettre toutes les chances de son côté. Même s’il n’exclut pas un peu de turn-over, malgré le peu de solutions en attaque à cause de la blessure d’Osvaldo. « Il y aura peut-être quelques changements pour permettre à certains joueurs de souffler un peu. Toutefois, je vais demander à l’équipe de ne pas changer la mentalité dont elle a fait preuve lors des dernières sorties » assure Louis Eric. Effectivement, c’est bien cette mentalité, que la Roma semblait avoir totalement perdu lors de son naufrage à Florence, que l’entraîneur est parvenu à redonner à ses joueurs. Une mentalité solidaire, basée sur le sacrifice et l’envie de tous se serrer les coudes pour décrocher le résultat. Et le retour en grâce de Totti y est certainement pour quelque chose.

La bête violette

Oui, mais en face, ce soir, il y a un certain Delio Rossi. Qu’on se le dise, son nom suffit à faire dresser le poil soyeux de la Louve et de ses louveteaux. En 2005, Delio Rossi devient l’entraîneur de la Lazio. En quatre ans à la tête du club laziale, il remporte trois derbys, tous plus rocambolesques les uns que les autres : 3-0 en 2007, 3-2 en 2008 avec un troisième but à la 93ème minute et 4-2 en 2009. Lorsqu’il quitte Rome, les supporters de la Roma sont soulagés. Tu parles. Le vieux Delio rebondit sur le banc de Palerme. La saison dernière, il affronte deux fois la Roma en Serie A. Et la bat deux fois. 3-1 à Palerme, 3-2 à Rome. Au terme du championnat, il est remercié par Maurizio Zamparini (étonnant) et finit par retrouver un job quelques mois plus tard à la Fiorentina. Comme un éternel recommencement, il obtient sa première victoire avec la Viola contre la Roma, et ce fameux 3-0, déjà cité. Oui, on peut donc parler d’une bête noire. Noire, ou violette, au choix.

Mais la confrontation entre Romains et Florentins ne se limite pas à cette petite guéguerre entre Rossi et son éternel adversaire. De fait, la formation violacée a débuté l’année 2012 en fanfare. Un large succès 3-0 sur la pelouse de Novara, et une grande bouffée d’oxygène pour des joueurs qui ont passé de sales vacances, sous la pression de tifosi mécontents du début de saison. Cette victoire, comme beaucoup d’autres succès, d’ailleurs, la Fiorentina la doit surtout à Stevan Jovetic, qui a retrouvé son meilleur niveau après une année hors des terrains. C’est évidemment sur lui que l’équipe mise et va miser lors des prochains mois, notamment après le départ de Gilardino pour le Genoa. Oui, la Fiorentina a indéniablement perdu de son éclat, et la Coupe d’Italie, une compétition qu’elle n’a plus gagné depuis 2001 (une époque où Nuno Gomes marquait en finale), pourrait être une parfaite échappatoire pour regagner de la confiance en soi, de l’estime et de l’enthousiasme. Rien que ça. Sans oublier que, en vingt ans de carrière, Delio Rossi n’a remporté qu’un seul trophée. La Coupe d’Italie, en 2009, sur le banc de la Lazio. Oui, tout est une question de destin.

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Eric Maggiori

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