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Résultats: Concours Pédale!
Le jury a rendu son verdict. Les 10 définitions de l’expression « être en chasse patate » ayant le plus retenu l’attention de la rédaction de Pédale! et qui se verront offrir un exemplaire du magazine sont:
– Mathieu DERRIEN: « Action (stupide) du doryphore (appelé « bouffeur de patate » par les agriculteurs et « Parisiens » sur la côte Atlantique) de rejoindre la côte un vendredi soir en voiture.
Le doryphore se rend compte qu’il est en chasse patate lorsqu’après 3 heures de routes (bouchon), au péage de St Arnoult, il comprend qu’il manquera (l’échappée) la soirée qui l’attend à Pornichet (Le Bidule ferme à 22h) et manquera une soirée parisienne (avec le peloton habituel) s’il fait demi-tour.
Face à cette situation inconfortable le Doryphore poursuit seul (avec Rire&Chansons) son chasse patate en pensant à ses deux mètres carrés de plage qui l’attendent le lendemain… »
– Paul MAILLARD: « Être en chasse-patate » : n.m. : position du corps obtenue en écartant les talons pour ralentir sa course ou modifier sa trajectoire sur un champ de patates (voir articles annexes SC Bastia, BATE Borisov, Ipswich Town).
– Nicolas BARBET : Être en chasse patate : spécialité française depuis les années 1990 qui consiste à griller tout son jus en 5 kilomètres pour sortir du peloton, en espérant rejoindre les échappées (pour montrer le maillot), et finalement servir de fil conducteur pour la chronique « patrimoine » de Jean Paul Ollivier.
– Charles BARBILLON:
– Pierre-Adrien LAIR: Être en chasse patate : type qui croit être autre chose qu’un homme moyen, et qui, l’espace d’un temps, veut rejoindre les étoiles. Finalement, il est rattrapé coûte que coûte par la réalité et endosse le maillot à poids d’éternel has been.
– Sina MIRABDOLBAGHI: « Être en chasse patate »: dans les années 90 c’était l’assurance de bouffer avec Paulo la science à l’arrivée, d’avoir son nom écorché par Jean-René Godard dans les années 2000, d’être plutôt surnommé Michel que Miguel de 91 à 95 et d’être doté d’un style à la relance plus qu’à la Lance de 99 à 2005.
D’avoir toujours dans son dos un con qui dit « il est mal barré celui-là« , d’oublier la physique et d’être jusqu’à la dernière seconde plus près du départ que de l’arrivée, d’être exclu de toute stratégie d’équipe et qu’on se foute du moteur que t’as dans le cadre. D’être un coureur « propre » ou plus sûrement raté… Bref être en chasse patate, c’est être équato-guinéen seul dans une piscine en 2000 du côté de Sidney ou s’appeler Andreyi en 2006 et Nino en 2011… Être en bleu ou un bleu dans tous les cas et à défaut nationalisé comme Cipo chaque année dans les Pyrénées… Bref quoiqu’on en dise les meilleurs chasseurs sont toujours français et à coup sûr plus à la peine qu’alpins…
– Thomas LUCAS: C’est quand tu chasses, tu vois un chevreuil tu lui demandes si « hamdula ça va? » et il te répond: « ça va la patate »
– Martin JARRY: Jean-Louis est un coureur, cycliste, qui a bouffé du lion. Comme Blandine. De ce fait, il se sent pousser des ailes. Il pédale, de plus en plus vite. Il commence à dépasser ses coéquipiers. Puis la tête du peloton. Désormais, il est seul, contre tous. Il donne tout. L’effort déforme son visage. Il roule face au vent, sous une bruine glaciale. Ses jambes se tétanisent. Pourtant, il ne lâche rien. Il se sent prêt pour la victoire. Dix ans qu’il attend cela. Toutes ses promesses faites à sa femme. C’est aujourd’hui la chance de sa vie. S’il gagne, il signera à coup sûr un contrat professionnel. Mais à 25 kilomètres de la flamme rouge, son directeur lui annonce dans l’oreillette qu’il peut lever le pied. Les sept membres de l’échappée viennent de franchir la ligne d’arrivée. Il était donc, en chasse patate. Le bougre.
– Maxime TARDY: Être pris en sandwich en étant sûr de se faire croquer.
– Guillaume DELCROIX: Lors des grands tours, la chasse-patate est l’action de prédilection des baroudeurs de seconde zone croulant sous la pression des sponsors intimant chaque matin à leurs poulains de se montrer aux caméras de télévision à n’importe quel prix (y-compris celui de terminer derrière le peloton et d’être claqué le lendemain). Notons enfin que les connaisseurs de la chose cycliste ont une fâcheuse tendance à se scandaliser des coureurs qui partent en chasse-patate, alors que Gérard Holtz, lui, trouve que « c’est un véritable acte de bravoure qui nous réconcilie avec les valeurs du sport chères au Baron de Coubertin« .