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Rennes, le club qui ne voulait pas gagner

Par Régis Delanoë, à Rennes
Rennes, le club qui ne voulait pas gagner

Avec son élimination face à Quevilly la semaine dernière en demi-finale de Coupe de France, son parcours européen sans victoire et sa saison de championnat en mode alternatif, le Stade Rennais déçoit. C’est juste dans la lignée des années précédentes. Retour sur les épisodes les plus marquants des dernières saisons, ou quand la lose est élevée au rang d’art.

2005/2006 : le « mauvais time »

Quatrième de L1 la saison précédente grâce à une excellente fin de parcours, le Stade Rennais de László Bölöni réalise un début d’exercice 2005/2006 compliqué, avec une 15e place seulement mi-février. C’est le moment choisi par les Bretons pour se réveiller et réaliser une remarquable série de huit victoires consécutives. John Utaka, Yoann Gourcuff, Olivier Monterrubio et Kim Källström sont en feu et rien ne semble pouvoir les empêcher de garder la place sur le podium qu’ils viennent de décrocher, à quatre journées du terme de la saison. Las, trois points seulement seront pris durant ce money time incroyablement mal géré : défaite à Nice sur un but de Pancho Abardonado à la 94e, nul face au PSG d’une égalisation de Bonaventure Kalou à la dernière minute du temps réglementaire, résultat nul et vierge à Saint-Etienne et enfin nul 2-2 face à Lille lors de la dernière journée, alors qu’un doublé de Frei avait permis aux siens de mener de deux buts à un quart d’heure de la fin. Résultat, Rennes dégringole à la septième place, éjecté de la dernière place européenne par Auxerre à la différence de buts.

2006/2007 : j’aurai ta peau Fauvergue

Printemps 2007 : Lyon l’intouchable s’en va conquérir tranquillement son sixième titre consécutif. Derrière, si Marseille assure sa place de dauphin, la lutte est serrée entre Toulouse et Rennes pour la troisième place, synonyme de tour préliminaire de Ligue des champions. Le 19 mai, lors de l’avant-dernière journée, tandis que Rennes obtient une belle victoire 4-1 face au voisin lorientais, Toulouse, en déplacement à Nantes, est en difficulté. Réduits à dix à la demi-heure de jeu après l’expulsion d’Albin Ebondo, les hommes d’Elie Baup se dirigent tout droit vers un décevant résultat nul 0-0. C’est sans compter sur l’intervention des supporters nantais (ennemis jurés des Rennais, on le rappelle), qui n’ont pas digéré l’officialisation de la relégation de leurs favoris. A trois minutes de la fin du match, ils envahissent la pelouse, contraignant l’arbitre à ramener les joueurs prématurément aux vestiaires. Cinq jours plus tard, la LFP donne victoire aux Toulousains 3-0 sur tapis vert, ce qui leur permet de revenir à un point des Rennais et de croire encore en cette troisième place. Remportant le derby de la Garonne 3-1 face à Bordeaux lors de la dernière journée, ils obligent les Rennais de Pierre Dreossi à s’imposer eux aussi dans le même temps à Villeneuve d’Ascq face à Lille. A un quart d’heure de la fin, John Utaka permet aux Bretons de prendre l’avantage. Le 1-0 semble acté, d’autant que le LOSC, en milieu de tableau, n’a rien à espérer de cette fin de saison et joue sans trop d’intensité. Mais dans les arrêts de jeu, sur le dernier coup de pied arrêté tiré par Ludovic Obraniak, Nicolas Fauvergue au point de penalty saute plus haut que tout le monde et trompe Simon Pouplin. Score final 1-1 et troisième place grattée par Toulouse pour un point devant Rennes, au pied du podium.

2007/2008 : un hiver en hibernation

28 octobre 2007, stade Bollaert de Lens : malgré l’ouverture du score de l’ancien Rennais Olivier Monterrubio, Rennes décroche une belle victoire 2-1 grâce à des buts de Sylvain Wiltord et Jérôme Leroy. Solide troisième, l’équipe de Pierre Dréossi réalise un début de saison convaincant et semble bien remise du malheureux dénouement du printemps précédent. Et pourtant, de début novembre (défaite 0-1 face à Monaco, but de Piquionne, ex-SRFC) à mi-février 2008, c’est le trou d’air, du genre bien violent. En 13 journées, Thomert, Moreira et les siens ne grappillent que six pauvres points et se retrouvent aux portes de la relégation. L’arrivée sur le banc de Guy Lacombe permet de repartir de l’avant en fin de saison, mais c’est trop tard. A la différence de buts, le Stade Rennais manque le dernier strapontin de la C3 et se qualifie pour la dernière édition de la Coupe Intertoto.

2008/2009 : j’aurai ta peau Eduardo

Stade de France, Saint-Denis, 9 mai 2009, finale de la Coupe de France. Le SRFC a l’occasion d’étoffer enfin son palmarès, près de quarante ans après son dernier trophée. La bande à Guy Lacombe est d’autant plus favorite que l’adversaire du soir n’évolue qu’en milieu de tableau de Ligue 2. L’En-Avant Guingamp, rival breton, a créé l’exploit en se hissant en finale de la compétition, mais ne semble pas de taille face à Rennes, qui vient brillamment de s’imposer au Parc des Princes en championnat quelques jours avant, grâce notamment à une belle performance d’Olivier Thomert à la pointe de l’attaque. Convaincu par son joueur, Guy Lacombe choisit de l’aligner face à l’EAG, laissant Gyan et Pagis sur le banc. Grands favoris, les Rennais se présentent néanmoins diminués sur la pelouse du Stade de France. Jimmy Briand, qui s’est fait flinguer le genou par Carrasso en équipe de France, est forfait, tout comme Kader Mangane, le leader de la défense, suspendu. En son absence, c’est Petter Hansson qui doit assurer, mais le Viking est loin d’être à 100%. A la 69e minute de jeu, son compère de la défense Carlos Bocanegra concrétise la domination rennaise et ouvre le score, 1-0. Le plus dur est fait, croit-on, mais c’est sans compter sur l’incroyable vista d’Eduardo. L’attaquant brésilien de Guingamp, bien aidé par un Hansson à la rue, égalise trois minutes plus tard, puis donne l’avantage aux siens à la 83e. Score final, 2-1, le trophée tant attendu s’en va chez le voisin. Rennes est décidément très généreux.

2009/2010 : Quevilly, déjà

L’histoire du SRFC concentrée en une saison. Le championnat ? Un sale milieu de tableau, des résultats en yo-yo, des « virages » négociés façon gravier et pour finir une série de huit matchs sans gagner, juste histoire de bien dégoûter les supporters. La Coupe de la Ligue ? Deux tours seulement avant l’élimination à Villeneuve d’Ascq. La Coupe de France ? Trois tours seulement avant l’élimination honteuse face à l’US Quevilly. Oui, déjà.

2010/2011 : le « mauvais time » , saison 2

Avec Fred Antonetti aux manettes, l’équipe semble bien tourner. Tant pis si Moussa Sow est parti gratos à l’intersaison flamber avec Lille, tant pis si Asamoah Gyan et Ismaël Bangoura, les deux leaders d’attaque, quittent la Bretagne au dernier jour du mercato, les points s’enchaînent avec régularité. Dans le top 3 de L1 pendant une bonne partie de saison, il semble clairement qu’il y a un coup à jouer pour le Stade Rennais. Dans l’emballage final pourtant, c’est la désillusion. Encore. Une seule victoire sera décrochée lors des 12 dernières journées. Le podium ? Un doux rêve. Ah sinon le parcours en Coupe de la Ligue a été stoppé dès le départ avec une élimination à Guingamp, tandis que le parcours en Coupe de France s’est résumé en un seul match et une défaite 3-4 face à Reims, quatrième but rémois inscrit à la 95e. Tu peux pas test.

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Par Régis Delanoë, à Rennes

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