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Real Madrid, les cinq hommes du titre
La sauce Mourinho a fini par prendre à Madrid. Forts d'un effectif XXL tournant enfin à plein régime, les Merengue ont repris le trône d'Espagne au Barça. Le Real Madrid a basé sa reconquête sur quelques hommes forts. Evidemment, tout le monde a eu son rôle à jouer, mais dans la vie, il faut choisir.
Mesut Ozil
Le génie. Technique, rapide, élégant, collectif. Le meneur de jeu allemand n’a planté que deux fois cette saison en Liga, mais sa statistique à lui, c’est les passes décisives : 17. Critiqué la saison passée pour ses absences lors des gros matchs, il a répondu cette année par des performances de haute volée, notamment contre le Barça. Sa passe pour Cristiano Ronaldo, au Camp Nou, il y a deux semaines, a éteint le Barça et offert au Real sa plus belle victoire de la saison. Dans l’axe ou sur le côté droit, l’ancien joueur du Werder s’est amusé avec ses vis-à-vis et a distribué les caviars. Mis en concurrence avec Kaká, Ozil a remporté son duel avec le Brésilien. Et ce n’est pas rien. Le Real Madrid a retrouvé un grand numéro 10, avec en plus une belle marge de progression.
Sergio Ramos
Le cadre. Les cheveux les mieux peignés du championnat, aussi. Sergio Ramos était en début de saison un excellent arrière latéral droit. Avec les déboires de Carvalho, il a été repositionné dans l’axe et il se trouve qu’il y est encore plus fort. Le Real Madrid, c’est la meilleure attaque de Liga, mais aussi la deuxième meilleure défense. La paire avec Pepe a été aussi rugueuse qu’efficace. Avec 13 cartons jaunes, un rouge, trois buts et cinq passes décisives, on peut dire que le Sévillan a réalisé une saison complète. Il a même réussi à se faire annuler de manière incompréhensible un carton rouge et à devenir le joueur le plus expulsé de l’histoire du Real (11 fois). Avec Iker Casillas et Xabi Alonso, le beau Sergio est le leader du vestiaire madrilène. Sept saisons passées dans la Maison blanche, ça compte.
Gonzalo Higuain + Karim Benzema = Karizalo Higuainzema
La doublette. Le grand mérite de Mourinho cette saison, c’est d’avoir utilisé à merveille les deux super numéros 9 qu’il possède. Deux grands joueurs pour un seul poste, normalement c’est trop. Pas au Real cette saison, et c’est un facteur-clé du titre. Benzema, c’est l’explosion. Puissance, confiance, intelligence (de jeu), 20 buts en Liga, 30 toutes compétitions confondues, dont trois face au Barça. L’ancien Lyonnais est devenu cette saison le numéro un au poste d’avant-centre de la Maison blanche, où il compte bien s’installer pour un petit bout de temps. KB9 a dépassé les 49 pions de Zizou, il vise désormais les 104 de Ronaldo, son maître. Higuain est, lui, le meilleur remplaçant du monde. 22 buts avec seulement 17 titularisations, c’est très fort. Pour Pipita, c’est déjà le troisième titre de champion d’Espagne, à seulement 24 ans. Félicitations d’avance au gros veinard qui s’offrira ses services la saison prochaine.
Xabi Alonso
L’indispensable. L’homme de base du Mou. Le patron du milieu de terrain. Quand le Special One prend son feutre noir pour dessiner son onze de départ, il met d’abord Casillas dans la cage, Ronaldo ailier gauche et Xabi Alonso à la récupération. A ses côtés, Khedira, Lass et Granero se sont disputé les restes. Un gros travail de découpe (12 cartons jaunes cette saison en Liga), des ouvertures bien senties pour les flèches de devant (7 passes décisives) et cette capacité à mettre un peu de calme quand il le faut et de l’énergie quand ça s’endort. Les temps forts, les temps faibles, c’est lui. La trentaine, ou l’âge de la maturité pour Barbe Rousse, qui décroche le premier titre de champion de sa (déjà) longue carrière.
Cristiano Ronaldo
La machine. Enfin un titre majeur avec la camiseta blanca pour la grande star de l’équipe. CR7 a réalisé une saison encore plus monstrueuse que la précédente, avec 44 buts et 12 passes décisives, en attendant les deux derniers matchs. Sept triplés, putain. Pied droit, pied gauche, talonnade, tête, pénalty, coup-franc. Il a encore tout fait. Quand le Real n’allait pas fort, c’est lui qui remettait les pendules à l’heure. Ses deux moments de gloire : son triplé au Vicente Calderon alors que le Barça était en pleine remuntada et le but de la victoire au Camp Nou, évidemment. Le Portugais a disputé les 36 matchs de Liga du Real Madrid, dont un seul débuté sur le banc. Et dans son couloir gauche, il avale autrement plus de kilomètres que Messi. Il ne manque plus que le Pichichi pour que cette Liga soit complètement la sienne. Mais ça, c’est une autre histoire…
Par Léo Ruiz