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Rapinoe-Lavelle : de la suite dans les succès

Par Mathieu Rollinger, au Groupama Stadium
Rapinoe-Lavelle : de la suite dans les succès

Si les États-Unis d'Amérique grimpent sur le toit du monde, quatre ans après leur dernier sacre, c'est aussi parce que la sélectionneuse Jill Ellis a su réinjecter ce qu'il fallait de sang neuf dans les rangs de sa Team. Et voir que les buteuses de cette finale se nomment Megan Rapinoe et Rose Lavelle, symboles respectifs du passé charismatique et du futur réjouissant, prouve surtout que ces générations sont liées par une caractéristique : la gagne.

Bras tendus vers le ciel, dans un geste aussi conquérant qu’incitant à emmener ses coéquipières et la foule à grimper sur son dos, Megan Rapinoe plonge son regard vers une foule qui peut enfin exulter pour de bon. Une fois n’est pas coutume, les Américaines ont dû tourner autour du pot oranje, avant de trouver l’ouverture, elles qui cherchent d’habitude à piquer leur adversaire dans le premier quart d’heure pour mieux les asphyxier ensuite. Mais dans cette finale, les Néerlandaises ont opté pour un pressing dense suivi d’un énorme défi physique. Un plan qui était censé faire sortir la Team USA de ses gonds et faire cogiter des individualités trop habituées à être dominantes. Et pour cause : Sam Mewis s’est fait balayer par Daniëlle van de Donk, Kelley O’Hara a dû sortir à la pause avec une bosse sur le crâne, et Becky Sauerbrunn a fini le match avec le front entaillé. Une stratégie qui aurait pu être payante si elle avait été accompagnée d’une volonté de pousser les attaques et que cette agressivité ne soit pas l’élément qui pousse l’équipe de Sari Wiegman à sa perte.

Car c’est justement sur un coup de latte de la rugueuse Stefanie van der Gragt dans les côtes d’Alex Morgan que la partie a basculé. Malgré cette grosse bagarre, Stéphanie Frappart n’avait jusqu’alors rien concédé aux Américaines, mais la VAR a finalement montré l’évidence : les Néerlandaises étaient poussées à la faute par un collectif beaucoup trop rapide pour elles. Au bout du compte, cela fait deux buts à rien, des montagnes d’occasions face à si peu et deux symboles pour faire grimper la marque. D’abord, l’icône Megan Rapinoe, meilleure joueuse du tournoi, co-meilleure buteuse et libre-pensante, pour ouvrir le score sur penalty. Puis la promesse Rose Lavelle, 24 ans et incarnant à sa façon la manière dont ce mastodonte du foot féminin arrive à se renouveler, pour conclure le festival.

De mères en filles

Deux noms sur le tableau d’affichage qui racontent beaucoup sur la façon dont Jill Ellis a réussi à garder son groupe à un niveau d’excellence, pour signer un doublé. Après l’échec aux Jeux olympiques de Rio en 2016 (défaite en quarts contre la Suède), celle-ci comprenait qu’elle avait besoin d’apporter de l’oxygène à son effectif et donc de serrer la vis. « Mon boulot, c’est de créer un environnement où mes joueuses peuvent potentiellement souffrir, voire échouer, afin de les forcer à puiser au plus profond d’elles » , expliquait-elle. Un écrémage qui a permis de faire de la place dans le onze de départ à une nouvelle génération de joueuses, dont Sam Mewis, Lindsay Horan et Rose Lavelle. « Je savais qu’il fallait reconstruire une nouvelle équipe, enchaînait Ellis ce dimanche, une fois le titre empoché. Il fallait travailler notre jeu parce que le football allait de plus en plus vite. Le processus a été long, compliqué, mais cette Coupe du monde est la validation de nos choix. » De fait, une alchimie a été trouvée et les progrès des sélections européennes matés.

Mais pour y parvenir, il fallait aussi garantir ce dialogue inter-générationnel. Chose qu’a rapidement prise en main Megan Rapinoe, du haut de ses 155 sélections. En dehors de ses déclarations visant à bouger les lignes dans le monde du foot féminin et plus largement dans la société, « Pinoe » est aussi devenue la marraine de beaucoup de bizuts. « J’ai l’impression d’être une mère qui regarde ses enfants réussir, affirmait-elle. Mais ce que j’ai le plus aimé, ce sont tous ces petits moments tout au long de la compétition. » Un regard forcément bienveillant sur les jeunes pousses. « Je suis ravie parce qu’avec les joueuses plus anciennes, on a tout fait pour que les plus jeunes expérimentent pleinement cette Coupe du monde, avec ses hauts et ses bas. Et elles sont toutes à la hauteur de l’événement, c’est fabuleux. » Parmi les noms cités : Rose Lavelle. La relayeuse du Spirit de Washington, intégrée en 2017, qui a scellé d’un coup de fusil du gauche le titre américain. Plus tard, Megan Rapinoe a été désignée meilleure joueuse du tournoi, quand sa cadette finit sur le podium, derrière Lucy Bronze. L’avenir est là et ainsi va le cycle du succès de l’Amérique.

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