- Ligue 1
- 33e journée
- Qualification pour la Ligue des Champions
Qui veut prendre la troisième place ?
A priori, le destin de l'Hexagoal se jouera entre Montpellier et le Paris-SG, mais le troisième accessit pour la prochaine Ligue des Champions est également très courtisé. Ils sont cinq à lorgner dessus. Avec plus ou moins d'envie...
Le favori : Lille (59 points)
A la différence de leurs quatre poursuivants, les Dogues sont les seuls à regarder surtout devant. Leur troisième place, ils peuvent la considérer comme presque acquise. Sauf effondrement de dernière minute, le LOSC devrait assurer la fin de championnat en costaud. D’autant que les champions de France ont la chance de recevoir le Paris-SG dans quinze jours et de se déplacer à Montpellier durant le mois de mai. Secrètement, ils rêvent de coiffer tout le monde sur le fil et de faire le back-to-back. Ils en sont capables. Autant dire que la troisième place est le minimum syndical pour les ouailles de Rudi Garcia. Eden Hazard et ses potes possèdent six points d’avance sur le quatrième. A priori, l’inquiétude n’est pas trop de mise à Luchin. On s’apprête à bouffer la dernière ligne droite sans trop de pression. Même Laurent Bonnart est à la cool lors des mises au vert à l’hôtel, c’est dire.
L’outsider : Toulouse (53 points)
Mercredi, les Toulousains ont giflé l’OL sans trop forcer sur la cadence (3-0). Sans bruit, le TFC se retrouve quatrième – a égalité de points avec l’OL et seulement distancé d’un but. L’ensemble dégage une impression de force tranquille mêlée à une assise tactique proche de la perfection dans le cadre de la L1. La meilleure défense du championnat n’ouvre pas trop sa gueule, se la joue détendue tout en restant compétitive. Mercredi, même Umut Bulut a trouvé les filets de Lloris, cela montre la force de ce groupe. Une équipe très peu médiatique, en plus. Pour aspirer à plus grand, Toulouse devra surtout négocier au mieux la réception de l’ogre héraultais dans deux semaines. Après tout, Casanova s’était payé le luxe de finir troisième avec Mauro Cetto dans son onze. Tout est possible.
La bête blessée : Lyon (53 points)
« Aujourd’hui, on a six chances sur dix de se qualifier pour la prochaine Ligue des champions. On va jouer quatre des sept derniers matches chez nous« . Ça, c’était Bernard Lacombe, le conseiller du Président Aulas, avant la finale de Coupe de la Ligue de samedi dernier. Oui, Bernard n’a pas visiblement pas dit non à la drogue dure. Actuellement, avancer que l’OL a 60% de chances de finir troisième, c’est aussi sûr que d’investir dans les subprimes en plein milieu de l’Ohio en 2000. L’équipe de Rémi Garde est usée. Mentalement et physiquement. Plus rien ne tourne. Les mines sont fatiguées et le collectif rouillé. C’est clairement une année de transition. Et pour la première fois depuis longtemps, Lyon aura du mal à jouer la Ligue des Champions. L’OL a six points de retard sur Lille et n’a qu’un but d’avance sur Toulouse pour sauver sa quatrième place. Certes, les Gones ont encore le joker de la Coupe de France dans leur manche, mais ce n’est pas suffisant pour sauver une saison. A la rigueur, si la chance devait finalement sourire aux Lyonnais, c’est surtout via leur calendrier ultra abordable (pas une seule équipe du top 10 sur les six derniers matches). Mais bon, depuis Nicosie, on se méfie de tout avec eux.
Les « sur un malentendu, ça peut marcher » : Rennes et Saint-Étienne (51 et 50 points)
Que vaut réellement cette équipe rennaise ? Souvent séduisants en début de saison, les Bretons ont la fâcheuse tendance à systématiquement coincer avec l’arrivée du printemps. Cette année, ils ont même balancé la Coupe de France en laissant Quevilly gambader jusqu’au Stade de France. Un couac qui a laissé des traces, notamment dans leur relation – déjà glaciale – avec le public du Stade de la Route-de-Lorient. A un moment donné, les promesses ne suffisent plus. Yann M’Vila, par exemple, traverse la saison péniblement. Mais personne ne dit rien. Hormis Costil et Danzé, les autres lascars sont également dans le dur. Lâchés par les gros braquets du Royaume. Il faut également composer avec la rumeur qui télégraphe Frédéric Antonetti à Marseille. Et pour corser le tout, Rennes enchaîne Montpellier et le Paris-SG lors des 36 et 37e journées. Et les Stéphanois dans tout ça ? Difficile à dire. Quatrième à un moment, les Verts se sont fait dessus. Trop de pression. Trop gros pour eux. Leur jeu est séduisant, dynamique, sympatoche, mais quand il faut tuer, ils n’y arrivent pas. Ce n’est pas encore la mentalité. L’ensemble est encore un peu tendre. Mais bon, on ne sait jamais avec cette folie stéphanoise. Pour ce faire, il faudra gérer au mieux les trois matches couperets contre Paris, Marseille et Bordeaux. Honnêtement, ça semble compliqué. Même si Aubameyang cadre toutes ses frappes. Ce qui serait déjà un premier miracle.
Pronostics :Lille: 80%
Lyon: 5%Toulouse: 10%
Rennes: 1%Saint-Etienne: 4%
Par Mathieu Faure