- Ligue des Champions
- Demi-finales
Quelle finale pour la C1 ?
Ca y est. Dans 48 heures, on connaîtra le nom des deux finalistes de la Ligue des Champions. Alors, opposition anglo-allemande, Clasico ou autre ? Réponse par l’absurde. Ou pas.
FC Barcelone – Real Madrid
Mercredi soir, le Real Madrid, galvanisé par sa victoire au Camp Nou, se présente face au Bayern Munich le couteau entre les dents. Les Bavarois sont vite menés au score par un but de la Benz. Puis le Bayern laisse passer l’orage jusqu’à la mi-temps. En début de seconde période, le Real remet un coup d’accélérateur, et Cristiano Ronaldo claque une frappe de 40 mètres sous la barre. Mais quelques minutes plus tard, Robben glace son ancien public en obtenant un péno. Ribéry veut le tirer. Arjen ultra aussi. Les deux sont prêts à en venir aux mains, mais sont séparés in extremis par Pepe, qui n’aime pas assister à ce genre d’accès de violence. Robben finit par s’y coller et foire son tir. Ribéry craque, lui colle un gnon, et Subotic débarque d’on ne sait où pour chambrer le Hollandais. Le Real gagne 2-0 et se qualifie. La veille, match sans suspense entre Catalans et Londoniens. Le Barça claque une manita à un Chelsea qui n’a même pas la force de crier à la fucking disgrace. Et voilà la finale que tout le monde attendait. Le 29ème Clasico en deux ans.
FC Barcelone – Bayern Munich
Roberto Di Matteo débarque au Camp Nou avec un objectif : faire aussi bien que contre Arsenal ce week-end. Son équipe affiche un schéma tactique inédit, en 6-3-1, un sapin de Noël aplati. Le fort des Blues résiste, résiste, résiste. Mais à cinq minutes du terme, Piqué, qui retrouvait sa place de titulaire, finit par faire sauter la banque, avec un but hors-jeu. Prolongation. Chelsea commence à craquer. Tello et Fabregas ratent deux énormes occasions, et c’est finalement Messi qui donne la qualification aux siens après avoir dribblé Lampard, Terry, Cahill, Carvalho, Villas-Boas, Ballack, Cech et Abramovich. 24 heures plus tard, le Real a du mal à entrer dans son match. Normal, après avoir fait la fête non-stop pendant trois jours. La confrontation est âpre, un peu dégueu même. Le Bayern ouvre le score par Gomez. Les Merengues égalisent en seconde période par Higuain. Mais le forcing final ne sert à rien. Leur parcours s’arrête aux portes de la finale. Furax, le jardinier de Santiago Bernabeu allume l’arrosage automatique pour empêcher les Bavarois de célébrer leur qualif.
Real Madrid – Chelsea
Une finale entre le Real Madrid et Chelsea, c’est un peu un jubilé pour le Mou. Des retrouvailles entre amis, quasiment. Avant leur demi-finale retour contre le Barça, les joueurs de Chelsea reçoivent un à un un coup de fil de leur ancien mentor, qui les martèle de « porqué, porqué, porqué » . Et ça marche. Sur la pelouse, Chelsea donne tout, et réussit, comme en 2009, à repartir du Camp Nou avec un 0-0 bien ficelé. Sauf que celui-ci donne accès à la grande finale de Munich. Impossible, pour le Mou, de manquer le rendez-vous. Le Special One aligne une équipe ultra offensive, avec CR7, Ozil, Benzema et Higuain tous titulaires. La défense bavaroise ne met que dix minutes à exploser, avant de couler en seconde période sous les assauts répétés des Madrilènes. Score final : 4-0. Ah non, Ribery sauve l’honneur en fin de rencontre. Juste pour le plaisir personnel de mettre un pion à Casillas. Souviens-toi 2006.
Bayern Munich – Chelsea
Le Bayern a perdu le titre en Allemagne. Chelsea n’a plus rien à gagner hormis une FA Cup. Du coup, les deux clubs se mettent d’accord pour mettre hors d’état de nuire les équipes espagnoles. Un pacte auquel s’est également ligué le Sporting Lisbonne. Au début de la rencontre, le public catalan sort des banderoles « Remuntada » . Mauvais augure. Pourtant, le match débute bien, avec deux buts blaugrana dans les vingt premières minutes. Ca pourrait tourner à la démonstration, mais Chelsea fait le dos rond. A dix minutes du terme du match, Drogba s’écroule à l’entrée de la surface. Coup-franc ? Non, pénalty. Les Barcelonais crient au scandale, mais Lampard s’en tape et transforme. 2-1, Chelsea se qualifie comme ça, de la plus belle des façons. Le lendemain, le Bayern vient imposer sa loi à Bernabeu. Gomez et Ribéry font des malheurs aux défenseurs madrilènes, qui s’inclinent deux fois, comme à l’aller. Le but de la tête de Ramos en fin de partie n’y change rien. Le Bayern jouera sa finale à domicile. Et le dernier Clasico de la saison se jouera finalement sur Playstation. Prends ça, Aulas.
Milan AC – Real Madrid
Mardi soir. Le choc du Camp Nou. Chelsea ne veut pas perdre. Le Barça veut gagner. Forcément, cela donne un match intense, combattu et nerveux. Ca commence par des taquets et des cartons jaunes. Puis un début de rixe. Tout le monde se calme. Terry remet un gros tacle. Deuxième jaune, rouge. Tout le monde s’excite. Drogba vient mettre une caresse à Busquets pour calmer tout le monde. Mais le joueur s’effondre et refait le coup du « je regarde entre mes mains » . Manque de bol, l’arbitre a tout vu, et l’exclut pour simulation aggravée. La situation dégénère totalement lorsque l’arbitre ne siffle pas un pénalty évident à Chelsea. Baston générale, l’arbitre exclut encore trois joueurs de chaque équipe et doit donc arrêter la rencontre. L’UEFA décide d’exclure les deux clubs et repêche pour la finale le club avec le plus gros palmarès européen. Milan récupère son bien, et défie en finale le Real Madrid, qui s’est débarrassé du Bayern grâce à un sec mais autoritaire 1-0. En finale se retrouvent les deux plus beaux palmarès de l’histoire du football européen. Encore une occasion pour Silvio de se pavaner. Au bon souvenir de Bernabeu.
Eric Maggiori