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Quatre anciens gardiens du PSG analysent le jeu de Keylor Navas

Par Andrea Chazy et Antoine Donnarieix
Quatre anciens gardiens du PSG analysent le jeu de Keylor Navas

Auteur d'un match exceptionnel ce mercredi soir face au FC Barcelone en Ligue des champions, Keylor Navas confirme son statut d'ange gardien du club parisien, mais également celui de référence à son poste. Analyse du phénomène Navas par quatre anciens portiers de la maison PSG.

Casting :

Jérôme Alonzo : gardien du PSG entre 2001 et 2008, vainqueur de la Coupe de France (2004,2006) et de la Coupe de la Ligue (2008). Joël Bats : gardien du PSG entre 1985 et 1992, champion de France en 1986.Bernard Lama : gardien du PSG entre 1992 et 1997 puis entre 1998 et 2000, champion de France en 1994, vainqueur de la Coupe de France (1993, 1995), du Trophée des champions (1995), de la Coupe des vainqueurs de coupes (1997).Christophe Revault : gardien du PSG lors de la saison 1997-1998, vainqueur de la Coupe de France (1998) et la Coupe de la Ligue (1998).


Face à Barcelone, Keylor Navas a été l’homme du match côté PSG. Quelle analyse faites-vous de son match à lui ?Joël Bats : Keylor semblait invincible. Quand tu ressens cela en tant que gardien, tu as envie que la rencontre dure deux heures. Après, j’ai l’impression que beaucoup de monde ne découvre que maintenant toutes ses qualités. De mon côté, j’avais eu l’occasion de suivre ses entraînements lorsqu’il jouait à Levante, via des cassettes de son entraîneur de l’époque, car je trouvais que sa manière de s’entraîner correspondait à mes principes, mais que son gabarit était également celui des gardiens dont j’avais la charge. Je m’en étais inspiré.

Il n’a pas pris de risque quand repartir de derrière pouvait engendrer une situation complexe pour ses partenaires.

Christophe Revault : Il a tout bien fait. Bien sûr, il y a ses nombreux arrêts à énumérer (dix frappes cadrés sur vingt et une tentatives, NDLR), mais je trouve aussi qu’il a su jouer long quand il le fallait, à savoir quand le Barça mettait un pressing offensif important. Il n’a pas pris de risque quand repartir de derrière pouvait engendrer une situation complexe pour ses partenaires. Parfois, tu n’as pas le choix de perdre la balle, car le risque est trop élevé.
Jérôme Alonzo : On va évacuer ça tout de suite : au pied, ce ne sera jamais Manuel Neuer. Mais on s’en fout, car ce n’est pas ce qu’on lui demande et, à chaque fois qu’on m’interviewe là-dessus, je dis la même chose : arrêtez de vouloir me foutre Beckenbauer dans les buts ! Navas a un jeu qui nous ressemble, un peu à l’ancienne : il ne sent pas le truc, il l’envoie loin. En touche ou pas en touche, mais à la fin de la journée, personne ne s’en rappelle. Ce serait le minibémol par rapport aux critères que les gens ont aujourd’hui, même si moi ça « m’inintéresse » au possible.

Bernard Lama : Il a tenu l’équipe à bout de bras, il faut le dire ! Maintenir l’équipe dans le match en première période a permis à Paris de se ressaisir après le retour aux vestiaires. Je considère que c’est son match référence depuis qu’il est au PSG, car c’est l’une des rares fois où, depuis son arrivée, on a vu un PSG complètement dominé. Tous ses arrêts sont vraiment sérieux, c’était le match où il avait le plus à faire à Paris et il l’a bien fait, tout en sobriété et en efficacité. Il ne s’agite pas, il sait ce qu’il fait.

Le penalty face à Messi, c’est bien plus qu’un penalty. S’il ne l’arrête pas, j’ai l’intime conviction qu’on passe une sale soirée.

Keylor Navas a dû s’employer à de nombreuses reprises au cours de la rencontre. Qu’est-ce qui vous a spécifiquement plu dans ses interventions ?JA : Les arrêts sont durs, et je vais en prendre trois. Le premier, sur la frappe de Dembélé, Navas va très vite au sol, car il a toujours bien su « chasser ses jambes ». C’est difficile de savoir faire ça quand tu es plutôt imposant, car on ne dirait pas comme ça, mais il a une carcasse, Navas. Pour moi, le plus bel arrêt, c’est sur la frappe de Sergino Dest. Là, c’est un pur réflexe. J’appelle ça « un réflexe intelligent », car il est tenté de partir sur sa droite, mais il ne cède pas à la tentation et reste sur une jambe, juste de quoi pouvoir sortir la main gauche hyper vite pour la dévier sur la barre avec, bien sûr, le petit coup de réussite que t’as dans tes grandes soirées.

CR : Il s’est mis à monter en régime avec les arrêts sur Dembélé qui n’étaient vraiment pas simples à sortir. Et puis on ne sait pas quelle tournure aurait prise la rencontre si Messi avait mis son penalty. À ce moment-là, c’est tout ou rien. Que tu sois mobile ou pas, si tu es pris à contrepied, on va te dire que tu es mauvais. Je pense qu’il a surtout senti la chose et qu’il ne s’est pas mis à douter après le magnifique but de Messi où, honnêtement, je ne vois pas un gardien capable d’arrêter ce tir. Cette faculté de rester focalisé quels que soient les éléments, c’est la force des très grands gardiens.

JA : Le penalty face à Messi, c’est bien plus qu’un penalty. S’il ne l’arrête pas, j’ai l’intime conviction qu’on passe une sale soirée. Sa première mi-temps empêche Paris de rentrer au vestiaire à 4-1 en faveur du Barça parce que c’est ça, « le vrai score ». Que tu sois pro-parisien ou anti-parisien, si tu es juste honnête, c’est celui-là ou même 4-0 parce que le penalty de Mbappé, c’est un cadeau… Ceux qui sont d’accord avec ça doivent accepter que, quoi qu’il se passe en quarts, Navas vient d’éviter un séisme au club. Parce que si tu tapes une troisième remontada en quatre ans après Barcelone et Manchester, ton projet sportif, c’est la risée du monde entier. Il faut revoir le match et la première mi-temps pour mesurer ce que Navas a fait.

Il cherche constamment à pousser ses adversaires à la faute. Quand un mec tire à côté, on ne pense pas au fait que le gardien puisse gêner le joueur dans sa tentative, alors que cela arrive extrêmement souvent.

Qu’est-ce qui le distingue techniquement des autres grands portiers actuels ?JB : Il cherche constamment à pousser ses adversaires à la faute. Quand un mec tire à côté, on ne pense pas au fait que le gardien puisse gêner le joueur dans sa tentative, alors que cela arrive extrêmement souvent. Keylor Navas n’est pas uniquement dans la gestion de son espace, il parvient aussi à entrer dans la tête de ses adversaires. Avec les analyses vidéo aujourd’hui, il est possible d’étudier son adversaire pour mieux l’obliger à jouer sur son point faible. Certains gardiens sortent toujours de la même façon : jambes écartées, bras écartés… C’est trop stéréotypé. Il suffit de frapper entre les jambes ou à hauteur des épaules, et c’est terminé.
CR : J’aime sa sobriété. Il dégage un grand calme quand tu le vois jouer. J’ai l’impression qu’il sait exactement de quoi il est capable et il n’en rajoute pas. Cela le rend encore plus efficace, aussi bien mentalement que techniquement. Pour connaître le poste, il y aussi ce facteur où quand tu réalises deux ou trois arrêts décisifs consécutifs, tu as la sensation d’être invincible. Paris s’est senti en grande difficulté, mais Paris a surtout senti qu’il pouvait compter sur un sacré gardien de but. Navas a fait tenir un Paris en souffrance, c’est aussi simple que cela.

Navas, c’est trois Ligues des champions gagnées avec le Real. À 34 ans, il ne découvre pas son métier. Au contraire : il exprime ce qu’il est, et c’est ce qu’il a fait hier.

BL : Son calme ne le distingue pas des autres gardiens de haut niveau, mais il possède cette caractéristique pour faire partie de cette catégorie-là. Navas, c’est trois Ligues des champions gagnées avec le Real. À 34 ans, il ne découvre pas son métier. Au contraire : il exprime ce qu’il est, et c’est ce qu’il a fait hier. Si on observe les bons gardiens aujourd’hui, ils ont minimum la trentaine. Même si dans la technique pure, le poste de gardien de but a évolué, 34 ans me paraît un âge de maturité et de confiance. Quand tu as dix ans d’expérience au haut niveau, tu t’habitues à cette exigence. Il n’a jamais été éliminé de sa carrière en confrontation aller-retour en C1, mais je considère que cela est plutôt lié au fait qu’il était là au bon endroit, au bon moment. Cela dit, quand tu vois toute son expérience internationale, ce n’est pas le genre de gardien à paniquer.

JA : Moi, je dirais le duel. Neuer et lui, en un contre un, ce sont les deux meilleurs au monde. Pour moi, d’ailleurs, ce sont les deux meilleurs gardiens du monde. Là où Navas est très fort, c’est qu’il construit son arrêt avant. Il a une technique très propre, mais il a un tel déplacement juste avant l’arrêt qu’il se rend l’exploit possible. Il n’est jamais loin, même quand il encaisse un but… bon sauf peut-être sur la frappe de Messi, mais ce n’est pas du petit périmètre. Mais dans le corps-à-corps, même quand il prend le but, il touche souvent le ballon. Je regarde beaucoup ses arrêts, car tactiquement, il a une faculté à se mettre dans la course de l’attaquant, et je le soupçonne même parfois d’ouvrir un angle pour l’inciter à tirer là où il veut. Il n’est jamais loin de la frappe, en fait.

Qu’est-ce que Navas a de plus par rapport à ses derniers prédécesseurs ?CR : Il ne faut pas oublier qu’avant lui, il y avait aussi de très bons gardiens qui avaient gagné des titres avec Paris et qui sont allés loin en Coupe d’Europe. Là, je pense à Lama bien évidemment, mais aussi à des gardiens plus récents. Tu n’arrives pas en quarts de finale de C1 sans un bon gardien, c’est impossible. Je trouve quand même que Navas a fait passer le club dans une autre dimension en matière d’aura, mais aussi de prestations, et son match de mercredi est tout simplement exceptionnel. Mais je connais trop le poste pour ne pas vous dire que s’il commet une faute qui élimine le PSG en quarts de finale, certains vont dire que c’est une merde. Je peux en attester, je l’ai vécu.
BL : Quand je vois ses prédécesseurs récents, il leur manquait globalement deux caractéristiques : la régularité et l’aspect décisif. C’est en cela qu’on note une différence. C’est sa deuxième saison à Paris, est-ce qu’il a déjà causé un but par sa faute à son équipe ? Je n’en ai pas le souvenir… Il est constant dans la performance et dernièrement, il a même sauvé son équipe. Finalement, tout cela n’est pas étonnant.

Il possède une excellente lecture du jeu. Tout va tellement vite, si tu n’as pas l’étincelle à l’allumage pour te dire que c’est maintenant, c’est déjà trop tard.

JB : Il possède une excellente lecture du jeu. Tout va tellement vite, si tu n’as pas l’étincelle à l’allumage pour te dire que c’est maintenant, c’est déjà trop tard. Ensuite, il y a évidemment la régularité, la plus grande des qualités pour un gardien et encore plus dans un club comme le Paris Saint-Germain. À part Marquinhos et Keylor Navas, quels sont les joueurs réguliers au PSG cette saison ? C’est aussi un gardien qui attire la chance. Être au bon endroit au bon moment pour gagner des titres d’accord, mais cela va aussi dans l’autre sens : Paris a de la chance d’avoir Keylor Navas.

JA : Il a aussi ce truc d’être un bon mec. C’est un gars hyper positif qui irradie auprès de ses coéquipiers, et Zidane d’ailleurs disait souvent que Navas, quand il n’était pas là dans le vestiaire, il manquait quelque chose. Et puis, il est simplement meilleur que ses prédécesseurs sous l’ère QSI. L’histoire européenne poussive du PSG depuis dix ans, c’est en partie parce qu’au poste de gardien, cela a toujours été compliqué avant Navas. Un bon gardien, ça se paye. Comme on dit : le « pas cher » te revient cher. Et à l’inverse, un gardien cher, il te rapporte.

CR : Au Real Madrid, il est parvenu à tirer son épingle du jeu dans un club de très haut niveau. Je considère que l’accumulation de l’expérience est une donnée à ne pas négliger. Pour Navas, ce type de match contre le Barça était peut-être un match normal. Cela expliquerait sa sérénité. Depuis l’extérieur, tu te dis : « Putain, mais comment il fait ? » alors que lui, il est complètement dans le contrôle. À titre personnel, je me souviens de mon match à Munich, j’avais totalement craqué sous la pression et c’était lié à mon manque d’expérience. Peut-être que si jouais ce match dix ans plus tard, il ne se passait pas du tout la même chose.

JA : J’ai toujours dit que Kevin Trapp, sans faire de grosse connerie, avait laissé la porte ouverte à Barcelone au retour en 2017. Il avait envoyé le signal que c’était possible. Hier, Keylor Navas envoie le signal que ce n’est pas possible. Qui rate le penalty ? Un mec qui a juste six Ballons d’or, Messi, qui est l’un des meilleurs joueurs de l’histoire de ce sport. Il le tire très mal d’ailleurs, et tu ne m’enlèveras pas de l’idée que les douze arrêts de Navas avant celui-là, ça a joué.

La véritable différence se fait dans un cumul de qualités, et ce n’est pas la taille qui prévaut. Quand j’ai regardé le match de mercredi, je n’ai pas réfléchi à la taille de Navas, je l’ai vu performer.

Jérémie Janot expliquait pendant le match que Keylor Navas ne serait pas recruté par les centres de formation s’il avait 17 ans, car il ne mesure qu’1,83m. De voir un portier si « petit » à ce niveau-là, ça peut faire bouger les consciences ?BL : Je pense que Navas ne fait pas un 1,83m, il est plus grand que cela (1,85m selon le site Transfermarkt, NDLR). Ce qui est sûr, c’est qu’il a de l’envergure ! Mais effectivement, je pense qu’il y a eu une mode liée au gabarit des gardiens. Cela dit, les clubs doivent se rendre compte qu’un grand gardien n’est pas aussi mobile qu’un gardien de plus petite taille. Moi, je pense que c’est la qualité qu’il faut juger avant tout. Avec 1,85m, si vous avez la détente et la prestance, il n’y a aucun problème. Quand vous voyez Messi, sa taille dérange ? Le seul jugement pour lui, c’est l’efficacité devant son but. Pour un gardien, c’est pareil, mais dans son but. Et certains gardiens à 17 ans sont toujours en pleine croissance… Ce n’est pas essentiel.

JA : (Il réfléchit.) Jérémy n’a pas totalement tort, car si un gamin arrivait dans un centre de formation en mesurant 1,83m, il faudrait qu’il soit très au-dessus pour signer. Mais si c’est un phénomène, tu le signes. Et Keylor Navas, il a beau faire 1,83m, il va bien plus haut dans les airs que des gardiens d’un mètre 90. L’envergure qu’a Navas, c’est irrationnel et ça s’appelle la présence. Tu ne peux pas l’expliquer. Tu vas avoir un autre gardien face à lui qui a les mêmes mensurations et tu te diras : « Pfiouh, c’est quoi ce nain ? » Il a un truc de par sa renommée, et à son niveau, Jérémie, c’était un peu ça aussi. Qui a fait la même carrière que Jérémie dans ces années-là et avec ce gabarit-là ? La prestance, ça compte énormément.

CR : Quand je vois la situation actuelle des gardiens, je ne considère pas qu’il y a une véritable problématique liée à la taille. À partir du moment où tu es bon, et preuve en est avec Navas, tu as ta place. Un championnat comme la Premier League axe son recrutement sur la taille des gardiens, mais ce n’est pas le cas de tous les championnats. La véritable différence se fait dans un cumul de qualités, et ce n’est pas la taille qui prévaut. Quand j’ai regardé le match de mercredi, je n’ai pas réfléchi à la taille de Navas, je l’ai vu performer. Mon fils m’a appelé hier en me disant : « Papa, Navas c’est le meilleur gardien du monde ! » Sur l’instant, oui. Mais le poste requiert justement cette excellence pour être dignement valorisé.

JB : Si Navas n’était pas aussi performant, il est clair que beaucoup de personnes remettraient en question sa taille. Mais qu’est-ce que ça m’énerve d’entendre ça ! On a l’impression que pour être un gardien pro, il faut faire au minimum 1,90m. Ça me révolte. Pourquoi autant d’inégalité de traitement ? Quand vous garez une grosse voiture en ville, vous avez du mal à trouver une place qui vous corresponde alors qu’une petite voiture, c’est tout de suite plus pratique. Et ben, la notion de taille chez un gardien de but, c’est pareil.

Laquelle de ses qualités auriez-vous aimé avoir dans votre palette technique lorsque vous jouiez ?JA : J’aurais aimé avoir la même aisance qu’il a sur les deux côtés. Moi, j’avais un côté fort, je plongeais mieux à droite et lui, plus je regarde ses matchs, et plus je me rends compte qu’il va aussi vite au sol à droite qu’à gauche. Moi, je chassais bien d’un côté, mais j’envoyais plus souvent les pieds de l’autre. J’aurais aimé être aussi à l’aise au sol des deux côtés.

JB : À mon époque, j’avais une pression sur les épaules que je pouvais parfois révéler à mes adversaires sans faire exprès. De son côté, j’ai l’impression que Navas ne la montre absolument pas. Arriver à rester impassible et ne pas montrer ses sentiments, c’est une qualité très développée chez lui. C’est un latin, mais avec une impassibilité et une froideur qui donnent le contraste. Ce n’est pas du tout feu tout flamme.
CR : Je le trouve très bon sur sa ligne, mais je considère que c’était aussi l’une de mes qualités premières, donc je vais m’orienter vers les sorties aériennes. J’avais beau être grand, cela m’arrivait de me foirer, d’autant qu’à Paris, je passais après Lama qui était excellent dans ce domaine. C’était un chat !

Je trouve que globalement, les gardiens contemporains n’ont pas cette capacité à improviser et laisser place à l’instinct. Pour être franc, je pense que la plupart de ces gardiens sont entraînés par des personnes qui n’ont pas été gardiens de but ou, en tout cas, pas à haut niveau.

BL : (Rires.) Je n’en sais rien. À vrai dire, je ne vois pas trop ce qu’il a de plus que moi. Il ne faut pas me demander ce genre de comparaison-là parce qu’il n’y a pas quelque chose qu’il sait faire que je ne savais pas faire. En clair, il n’y a rien que les gardiens font aujourd’hui que je ne savais pas faire. Si je devais entraîner des gardiens aujourd’hui, je n’utiliserais pas la technique qu’ils ont appris. Pourquoi ? Parce que l’on fait trop dans la probabilité, alors que le rôle du gardien, c’est avant tout de se préparer à ce qui n’arrive jamais. Et je trouve que globalement, les gardiens contemporains n’ont pas cette capacité à improviser et laisser place à l’instinct. Pour être franc, je pense que la plupart de ces gardiens sont entraînés par des personnes qui n’ont pas été gardiens de but ou, en tout cas, pas à haut niveau. Il y a beaucoup de théorie et moins de pratique et d’observation. Si vous regardez mes matchs de l’époque, vous verrez que ce jeu-là était déjà dans mon répertoire. Je n’avais aucun problème à faire une transversale de 50 mètres dans les pieds d’un coéquipier. Aussi, j’étais très agile pour capter le ballon, pas simplement le repousser. Quand tu captes le ballon, tu peux te concentrer plus vite vers la relance. Quand je vois Navas, il ne capte pas beaucoup… Cela dit, il n’est pas figé. C’est plus un mix entre un gardien de football et un gardien de handball.

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