Premier volet d’un viol en série qui se poursuit quelques mois plus tard, un certain 14 décembre 1986, lors de l’événement le plus attendu de la fin d’année pour le Portugal, juste après la messe du 24 décembre. Le Sporting reçoit Benfica chez lui, dans son estadio José de Alvalade. Le contexte est alors largement favorable à Benfica, qui n’a pour seul rival que le jeune FC Porto de Pinto da Costa, le Sporting faisant presque office de quatrième équipe portugaise derrière Guimaraes. Oui mais voilà, un derby, c’est un derby. Le genre de match où ni la palette à Doudouce, ni les stats, ni l'astrologie et encore moins la magie noire ne peuvent prévoir qu’un Manuel Fernandes va sortir le match de sa vie.
Un quadruplé sous une pluie battante précisément, lors d’un match où la pelouse souffre le martyr, le ballon ne rebondit pas et où les pieds se noient dans les chaussures trempées des joueurs. La première période est haletante, le Sporting ouvre la marque au quart d’heure de jeu, domine mais ne parvient pas à faire le break. La punition s’en suit, Vando égalise. Un partout à la mi-temps. Au retour des vestiaires, seuls les Leoes rentrent sur le terrain. Les hommes de Manuel José jouent moins bien que lors du premier acte mais qu’importe, en face, il n’y a plus rien. Et puis le réalisme est là; chaque occasion est quasiment convertie par les locaux. Manuel Fernandes, stratosphérique, s'offre un quadruplé pour Noël, le seul de sa vie en championnat. Le score final est sans appel, 7-1. Une rencontre tellement légendaire qu'elle gagnera un surnom: O massacre.
video 7 par rangel1906
Par William Pereira
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