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Quand le PSG de Blanc s’est essuyé les pieds sur Nantes

Par Mathieu Faure
4 minutes
Quand le PSG de Blanc s’est essuyé les pieds sur Nantes

Pendant très longtemps, les PSG-Nantes ont donné lieu a des oppositions musclées et mythiques. Que ce soit la finale de la Coupe de France 1983, la démonstration des Canaris de Suaudeau en 1995, la revanche parisienne de la bande à Djorkaeff, la révolte de Luyindula contre Fabien Barthez ou la praline du droit de Laurent Robert, il s’est toujours passé quelque chose porte de Saint-Cloud. En 2014, Nantes en a pris cinq au Parc des Princes. Cinq en une heure sans en rendre un seul. Et c’était sans doute le match le plus abouti en Ligue 1 du PSG de Blanc.

Le football est victime d’un syndrome que seul le rap français s’imaginait garder pour soi, celui du « c’était mieux avant » . Sous Laurent Blanc, on ne parlait que de Carlo Ancelotti, alors Unai Emery passe son temps à observer les gens calquer son style et son temps de passage sur ceux de Laurent Blanc. C’est la vie, c’est comme ça. L’homme qui a breveté la touillette est resté trois ans sur le banc parisien avec une mainmise sur la Ligue 1 assez spectaculaire. Pour beaucoup, la plus belle copie parisienne des trois dernières saisons reste la première mi-temps contre le Benfica Lisbonne en poule de C1 (3-0). En Ligue 1, au gré des raclées, le PSG a souvent marché sur ses adversaires. Mais s’il ne fallait retenir qu’une démonstration de force, on pourrait pointer le curseur sur le mois de janvier 2014. Le 19 exactement.

Football total

Ce soir-là, il fait 9 degrés et c’est la 21e journée de Ligue 1. Leader, le PSG reçoit Nantes au Parc des Princes. Dans le rétroviseur du PSG, l’AS Monaco de Claudio Ranieri. Pas de temps à perdre pour les Parisiens qui doivent, dès lors, envoyer un message. Ce soir-là, les Parisiens ont livré une prestation XXL. À la 58e minute de jeu, le tableau d’affichage est éloquent : 5-0. Un doublé de Zlatan Ibrahimović, un pion de Cavani, un autre de Thiago Motta et enfin un but, le premier, de Thiago Silva. Une manita qui prend de l’ampleur, au-delà du score, par la manière dont les buts ont été marqués. Un sur corner, un sur penalty à la suite d’une récupération haute, trois autres dans le jeu, dont deux consécutifs à un pressing étouffant. Football total, quoi.

D’ailleurs, il suffit de se pencher sur les sorties médiatiques des Parisiens sur le site officiel du club au coup de sifflet final pour se rendre compte de la propreté de la copie rendue ce soir-là. « On a fait en sorte d’induire en erreur cette équipe de Nantes, en instaurant un pressing haut. On a créé beaucoup de jeu, et on a marqué beaucoup de buts, sans en encaisser, on est donc très contents ce soir » , lâche Blaise Matuidi. Pour Maxwell, le PSG a fait « un match complet, avec beaucoup d’intensité, notamment dans le pressing. On a marqué cinq buts, on a bien utilisé le ballon, et c’est notre philosophie de jeu. On rentre à la maison avec le sentiment du devoir accompli. »

« Nous n’avons pas existé, du début à la fin… »

Que le PSG en plante cinq à Nantes, un promu, finalement, c’est comme acheter du pain chez un boulanger, ça n’a rien d’extraordinaire. C’est plutôt la manière et le sentiment d’impuissance des Nantais qui ont placé ce match à part. Déjà, le PSG alignait son équipe type, le 4-3-3 « Barça » avec le trident offensif Lavezzi-Cavani-Ibrahimović. Face à Nantes, les Parisiens se sont offert le luxe de faire entrer en seconde période Javier Pastore, Lucas et Marquinhos tout en laissant sur le banc Jérémy Ménez. Dans les chiffres, cette domination est éloquente : 837 passes réussies sur 908 tentés (92% de passes réussies), ce qui donne cinq joueurs à plus de cent ballons touchés durant le match : Thiago Motta (123), Thiago Silva (118), Verratti (116), Matuidi (105) et Maxwell (100). Stratosphérique.

Bref, Nantes a implosé en vol. « La supériorité du Paris Saint-Germain était flagrante. Nous n’avons pas existé, du début à la fin… Nous avons couru après le ballon. Nous étions tout le temps en retard. Et puis nous perdions trop rapidement le ballon à la récupération. Nous n’avons pas non plus existé dans l’impact physique. L’équipe parisienne était trop forte pour nous ce soir. Il n’y a pas photo sur l’ensemble du match. Nous n’avons pas existé. Nous avons été incapables de faire trois passes. Nous n’avons pas résisté dans les duels, aussi bien offensivement que défensivement » , constate Michel Der Zakarian à la fin de la rencontre. Une sorte de fatalisme s’est emparé des Canaris quand on se replonge dans l’analyse d’après-match de Serge Gapké : « Nous prenons un but après seulement dix minutes, et puis le rouleau compresseur s’est mis en route… C’est une équipe de très haut niveau. La moindre erreur se paye cash. »

Ce match, ce sont aussi des gestes défensifs de grande classe, comme ce sombrero devant sa surface de Thiago Silva sur Bedoya, ou cette feinte de corps de Verratti pour se débarrasser facilement de Veretout à quelques mètres de Sirigu. Ce soir-là, le PSG a frôlé la perfection pendant 90 minutes, collectivement d’abord et individuellement ensuite, à l’image de Zlatan Ibrahimović, auteur d’un doublé et d’une passe et qui, à la sortie de la rencontre, affiche dix-sept buts et neuf passes décisives, soit le meilleur buteur et passeur du championnat à ce moment. Au sein du Parc des Princes, à la 58e minute, quand Nantes vient d’en prendre un cinquième, un sentiment s’est répandu. Il fallait arrêter le massacre. Il restait une demi-heure et le PSG a eu pitié de son adversaire du soir. 5-0, c’était suffisant.

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