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  • Retraite de Joe Cole

Quand Joe Cole était un ch’ti Dogue

Par Eric Carpentier
4 minutes
Quand Joe Cole était un ch’ti Dogue

Joe Cole a annoncé sa retraite sportive. La France aura eu le temps d'une saison pour apprécier de près le talent de l'Anglais et c'est Lille qui en a profité. Flash-back.

« Je crois que c’est Rudi Garcia qui a le tuyau pour faire venir Joe Cole. Moi, je lui dis qu’impossible, que c’est pas pour nous ! » Sept ans plus tard, Jean-Michel Vandamme a toujours un peu de mal à y croire. Lille et Liverpool se sont mis d’accord, le dernier jour du mercato estival, pour le prêt de Joe Cole dans le Nord. Joe qui ? Oh, trois fois rien : ce 31 août 2011, le joueur formé à West Ham n’est jamais que le premier international anglais à signer en France depuis Chris Waddle et ne facture alors que 329 matchs de Premier League, trois couronnes et une finale de Ligue des champions avec Chelsea. Et dix buts en 56 sélections, aussi. Trois fois rien et quelques mois en commun qui inspireront au directeur sportif de l’époque ces deux mots simples, au lendemain de l’annonce de la retraite du natif de Paddington : « un monsieur » . Tout simplement.

Des chiffres et des faits

Il faut dire qu’au-delà des chiffres, Joe Cole descend à la gare Lille Europe avec une valise bourrée de talent et une réputation imprimée sur le ticket. Gianni Bruno, lui, est un gamin débarquant dans le groupe pro. Les yeux grands ouverts : « C’est un très grand joueur qui arrive, mais surtout, le mec, c’est la classe. Toujours le premier arrivé, toujours le dernier parti… Il travaillait comme un fou, comme un petit jeune, alors qu’il n’avait rien à prouver ! » Une version confirmée par Vandamme : « Joe Cole voulait venir en France, et Michel Seydoux aimait bien ces coups un peu marketing, comme avec Kluivert avant lui. Mais Cole, en plus de son apport sur le terrain, a apporté tout son sérieux, son engagement. C’était un peu comme Buffon à Paris aujourd’hui : une plus-value sur le terrain d’un côté, une qualité énorme dans les vestiaires de l’autre. »

Et s’il est un homme qui va profiter au mieux de la venue de Joe Cole à Lille, c’est bien Eden Hazard, promu numéro 10 tandis que Cole endosse l’ancien numéro 26 du Belge. « On les confondait parfois, remet Bruno, parce que Cole avait repris le numéro d’Eden, qu’ils avaient des gabarits assez proches et surtout parce que techniquement, avec Dim’ Payet aussi, c’était très, très fort. » En fin d’année, Hazard signe à Chelsea. Une coïncidence ? Pas vraiment, selon un message posté dans la foulée de l’annonce de la retraite sportive du Londonien : « Chaque jour, il me disait que Chelsea serait le meilleur club pour moi. Il me disait que Chelsea était un grand club où je pourrais remporter des titres chaque saison. C’est pour cela que j’ai signé, alors merci Joe Cole. » Comme Joe Cole avant lui, Eden Hazard n’ira jamais dans le Manchester United de Ryan Giggs. « Bien sûr, par son exemple, il a pu influencer un garçon comme Eden, enchaîne Vandamme. Eden, il est toujours cool, il n’y a jamais de problème avec lui. Alors parfois il faut le pousser un peu. Et Joe c’était ça, c’était un combattant acharné. »

« Maybe it’s because I’m a Londoner… »

Passer une petite saison en prêt sans être constamment titulaire n’empêchera d’ailleurs pas Cole d’entendre son chant dans les travées du Stadium-Nord, sur l’air de Hey Jude des Beatles et au-dessus d’un Union Jack constamment sorti. Signes d’une adoption express dans le Nord, bien aidée par des débuts plus entraînants qu’un an plus tôt avec Liverpool (carton rouge pour une faute sur Koscielny) : premier match, première passe décisive créée pour Obraniak ; deux semaines plus tard, premier but d’une frappe tendue pour débloquer la réception de Lorient. Puis ce sera un premier triplé en carrière (contre l’US Chantilly en Coupe de France) ou une dernière passe dé’ à l’adresse d’Eden Hazard, pour lancer le triplé final du Belge sous le maillot lillois, contre Nancy. Au total, Joe Cole à Lille, c’est 43 matchs dont six de Ligue des champions, pour neufs buts. Des stats correctes sans plus, mais l’essentiel n’est pas là lorsque l’on parle de Joe Cole.

Car il y a tout le reste : l’engagement, donc ; l’emménagement à Lille tandis que Londres et sa femme sont à moins de deux heures ; les leçons de français pour pouvoir échanger correctement avec Paganelli ; ou encore un mec « toujours prêt à aider alors que dans le même temps tout le monde voulait son maillot » , dixit un Gianni Bruno bien installé au Cercle Bruges. En bref, Joe Cole a su marquer un club et pas seulement pour rester à ce jour le seul international anglais à avoir marqué en Ligue 1. Peut-être parce qu’il est sûr de ses racines de Londoner, ainsi qu’il le chantait pour son bizutage, et donc serein même loin de chez lui. Ou peut-être parce que c’est un type bien, tout simplement.

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