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Prandellitalia

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Le règne de Cesare Prandelli à la tête de la Squadra a plutôt pas mal commencé. Comme convenu, son Italie s'inscrit davantage dans la fantaisie que celle de Lippi. Mais il ne s'agirait pas de perdre de vue l'essentiel...

De l’ancien entraîneur de la Fiorentina sont attendus spectacle, combinaisons et humanisme. Aussi, pour son premier match officiel, Cesare a simultanément aligné Montolivo et Pirlo, association jamais tentée par Lippi. La première mi-temps, très correcte au niveau du jeu, a vu l’Italie buter dans la finition et, pire, encaisser un pion estonien. La seconde mi-temps fut médiocre, mais sauvée par deux buts, sur des corners de Pirlo et des jolies courbettes de Cassano. Ensuite, mardi, l’Italie a battu les Iles Féroé, cinq à zéro. Prandelli utilisa à nouveau un schéma en 433 non sans en avoir changé la composition par rapport au match précédent.

En défense, il a d’abord aligné une ligne Molinaro Bonucci Chiellini Cassani, puis une autre avec la même charnière mais deux nouveaux latéraux : De Silvestri et Antonelli. Ce dernier, auteur d’une prestation remarquable, a marqué beaucoup de points. Motta et Santon sont d’autres candidats potentiels à la succession de Grosso et Zambrotta. De ses latéraux, Prandelli attend la même chose que Lippi : une occupation intelligente des flancs, et le minimum syndical en défense. Ce poste est très important dans le système puisque de l’activité offensive des latéraux découle le positionnement des attaquants. D’excentrés, ils peuvent alors alors saisir la possibilité de venir bastonner dans l’axe.

Devant, après avoir célébré sa prise de fonction et prouvé son ouverture d’esprit, un trio Cassano Balotelli Amauri lors d’un amical perdu contre la Côte d’Ivoire, Cesare a ensuite, quand les choses sérieuses sont arrivées, aligné un trident Cassano Pepe Pazzini puis, lors de son second match officiel, Cassano Rossi et Gilardino. Premier enseignement : Pazzini paraît au-dessus de Gilardino, du moins actuellement. Plus direct, plus tranchant, bref, plus dangereux, il possède en outre l’avantage de bien combiner avec son pote de la Samp’, Cassano. Antonio, grand absent des sélections lippiennes, apporte justement toute la créativité qui manquait aux troupes de Marcello. Pepe, lui, un joueur que n’aurait pas renié Lippi pour sa faculté à pourvoir jouer à deux postes (avant droit en phase offensive, milieu en phase défensive), est quand même un peu frustre en attaque. Mais il défend indéniablement plus que n’importe quel autre attaquant et sa présence soulage le milieu de terrain. Si Prandelli persiste dans l’association Montolivo – Pirlo, on devrait revoir Simone en voiture.

Car Cesare a déjà trouvé son module : un 433 meccano, modulable entre l’arbre de Noël et le 4231 qui a régné sur la dernière Coupe du Monde. Il lui reste maintenant à trouver des hommes et surtout à constituer des paires, ce qui faisait la grande force de son prédécesseur (Gattuso – Pirlo au centre, Camoranesi – Zambrotta à droite, Grosso – Perrotta à gauche, Totti – Toni dans l’axe, etc…). Pour l’instant, la seule doublette incontestable de la Prandellitalie s’appelle Chiellini – Bonucci, soit la charnière centrale de la Juve. Elle a donc tout le loisir de parfaire ses automatismes en club. Si Chiellini plafonne un peu, il demeure toutefois un stoppeur de tout haut niveau, et Bonucci, en attendant d’en avoir le niveau, possède déjà la classe propre aux plus grands défenseurs. A gauche, la paire Molinaro – Cassano, elle, a affiché une belle entente contre l’Estonie. A droite, tout est encore à faire. Pepe pourrait faire l’affaire avec un latéral offensif, Rossi ou Balotelli appellent quant à eux la présence d’un latéral plus dévoué à la cause défensive.

Au centre, pas de paires mais un trio Pirlo Montolivo De Rossi qui envoie du jeu comme pas deux. Dans ce rôle, protégé par deux milieux plus jeunes que lui, légèrement reculé, Pirlo excelle. Il a le temps et l’espace pour distiller ouvertures sur les latéraux, balles en cloche pour ses avants et petites passes appuyées pour ses milieux. Son association avec Montolivo est particulièrement savoureuse, même si elle confine De Rossi à un rôle de sentinelle en lui laissant à charge beaucoup de travail défensif. Ainsi, elle semble compliquée à renouveler dans les matchs les plus difficiles. Le travail de Prandelli consiste maintenant à bien définir le rôle de chacun, voire la présence, et surtout d’en relier un des trois avec l’avant-centre. A terme, l’idée est également de trouver un successeur à Pirlo, qui commencera malheureusement un jour à ressentir le poids du temps qui passe. Ce devrait sans doute être Montolivo, que Prandelli connaît sur le bout des doigts pour l’avoir dirigé à Florence, et ce qui explique sa présence aux côtés d’Andrea afin apprendre sa leçon avant de régaler à son tour, à l’Euro 2012. La troisième place du milieu reviendra alors à un joueur au profil proche de De Rossi, à savoir puissant et technique. Plus que Palombo, ce sont deux joueurs de la Vieille Dame qui apparaissent comme les solutions idoines : Marchisio et Aquilani. Du coup, si le sélectionneur a beau être l’ancien entraîneur de son ennemi intime, la Fiorentina, c’est encore une fois du côté de la Juventus que se jouera le destin de la Squadra Azzura. Prandellitalia ? Peut-être. Lippitalia ? Toujours.

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