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Pourquoi Manchester United va gagner la Ligue des champions

Par Florian Porta
Pourquoi Manchester United va gagner la Ligue des champions

Depuis le départ de Sir Alex Ferguson, en 2013, Manchester United gravite dans un monde où déceptions et espoirs se succèdent inlassablement. Un monde pourtant voué à disparaître le 28 mai prochain, au moment où Harry Maguire ou Cristiano Ronaldo, selon les tabloïds anglais, soulèvera le trophée de la Ligue des champions. N'en déplaise à Pep Guardiola, la coupe aux grandes oreilles rejoindra bien Manchester cette année, mais du côté des Red Devils, et voilà (CR)7 bonnes raisons d'y croire.

Parce qu’ils ont finalement évité le Paris Saint-Germain Le plan de l’UEFA, censé conduire, par le plus grand des hasards, à un nouvel affrontement Messi-Ronaldo est finalement tombé à l’eau. Cela n’en reste pas moins une excellente nouvelle pour Manchester United. D’abord parce que le PSG aurait pu les sortir dès les huitièmes, mais aussi, et surtout, parce que depuis l’arrivée de QSI, en 2011, les Parisiens n’ont croisé qu’à deux reprises (trois avec la finale face au Bayern en 2020) la route du futur champion. Le FC Barcelone en 2015 et le Real en 2018. Bon, encore faut-il pouvoir s’arranger à nouveau avec les messieurs de l’UEFA pour esquiver les Parisiens lors du prochain tirage.

Parce que Cristiano Ronaldo, évidemmentY a-t-il vraiment besoin d’en dire plus ? Meilleur buteur de l’histoire de la Ligue des champions, avec 140 pions, le Portugais vise, désormais, un nouveau record : celui de Paco Gento et de ses six titres. Le Lusitanien reste pour le moment bloqué à cinq, le premier avec Manchester en 2008, les quatre autres avec le Real (2014, 2016, 2017 et 2018). En petite forme en Premier League (9 réalisations en 22 rencontres), CR7 se transforme en redoutable prédateur, assoiffé de buts, lorsque résonne dans ses oreilles la fameuse petite musique. Cette saison, l’ancien de la Juve a déjà frappé à six reprises en cinq petits matchs de poule et ce ne sont pas ces bons vieux Colchoneros qui pourront freiner la machine.

Parce que le Fergie Time a fait son retourRaréfiés dès lors que Sir Alex Ferguson a quitté Old Trafford, les fameux buts dans le temps additionnel, si chers à l’Écossais, ont bien aidé les Mancuniens cette saison. Rien qu’en Ligue des champions, Sancho et ses coéquipiers ont planté quatre de leur onze pions pendant des arrêts de jeu (un en première mi-temps, trois en deuxième). C’est ainsi qu’ont été grattés la victoire face à Villarreal à domicile et le nul en Italie contre l’Atalanta, et qu’a été sécurisé le succès face aux Espagnols à l’Estadio de la Cerámica. Les Italiens ont également subi une « re-Man-tada » en Angleterre, passant de 2-0, à la demi-heure de jeu, à 2-3 grâce à un but de Ronaldo dans les dix dernières minutes. Ça commence à faire beaucoup non ?

Parce que Paul PogbaTantôt décevant, tantôt fabuleux, la Pioche n’est jamais aussi rayonnant que sur ces matchs éliminatoires. Outre l’extraterrestre Mbappé, Pogba reste sans doute le meilleur joueur des Bleus lors du sacre de 2018. À quatre mois de la fin de son contrat, et de son probable départ, il va donc mettre tout le monde d’accord et ramener le club sur le toit de l’Europe. Ne serait-ce que pour donner, encore plus, envie à un nouveau club de miser sur lui.

Parce que ses remplaçants sont les plus efficaces du Royaume d’AngleterreRonaldo par-ci, Ronaldo par-là. CR7 n’est pas le seul à pouvoir faire la différence à Manchester. Les joueurs assis sur le banc le font aussi, sauf Mason Greenwood posé sur celui des accusés. Depuis le début de saison, les remplaçants de United (Cavani, Rashford, Greenwood, Lingard, Van de Beek, Fred et Elanga) ont marqué 10 des 44 buts des Red Devils en championnat, quatre de plus que n’importe quelle autre équipe. Colossal quand on sait que Roberto Firmino, Timo Werner et Gabriel Jesus squattent les bancs de la concurrence.

Parce que Ralf Rangnick trouve ses marquesAlors oui, le nouveau technicien mancunien n’est pas le plus expérimenté dans cette compétition. Oui, les évolutions dans le jeu ne sont pas aussi flagrantes qu’attendues après le départ d’Ole Gunnar Solskjær. L’architecte allemand possède néanmoins deux atouts dans sa manche. Le premier : de toute sa carrière, il n’a été sorti que par Manchester United lors de matchs à élimination directe en Ligue des champions. Il n’a certes passé les poules qu’une seule fois, avec Schalke en 2011, mais c’est tout de même déjà ça de pris. Deuxièmement, il pourrait valider le fameux théorème du « jamais deux sans trois ». Tuchel en 2021, Flick en 2020 : deux coachs allemands, arrivés en cours de saison, n’ayant jamais remporté la C1, ont triomphé ces deux dernières saisons. Devinez qui est le seul à répondre à ces critères en 2022 ?

Parce que la finale devrait (pour l’instant) avoir lieu en RussieMerci à Vladimir Poutine de se calmer d’ici là pour que cet argument puisse encore tenir en mai. Une finale en Russie fait encore un peu plus pencher la balance en faveur de Maguire et consorts. Manchester a beau être rouge, le club n’a pas de propriétaires russes comme Chelsea, bien au contraire puisque les Glazer, Avram et Joel, sont américains. Sauf qu’une seule finale dans l’histoire s’est déroulée en Russie, celle de 2008 au Loujniki Stadium de Moscou opposant les Blues et Manchester United. Inutile de vous en rappeler l’issue…

Bonus : Parce que vous n’êtes pas encore convaincus 21 mai 2008, Manchester United remporte, ce qui reste à ce jour, sa dernière Ligue des champions. 79 jours plus tard, Pékin et la Chine découvraient les Jeux olympiques d’été. Quatorze ans plus tard, quelle ville organise à nouveau les Jeux ? Pékin, évidemment. Curieux hasard, non ? La mégalopole chinoise devient au passage la première ville à accueillir les Jeux hivernaux et estivaux. Et pour les plus sceptiques, 97 jours, soit 79 à l’envers, après la clôture de ces Jeux, le 20 février dernier, vous arrivez au samedi 28 mai 2022. Date à laquelle, vous l’aurez désormais compris, Manchester United s’emparera de la coupe aux grandes oreilles. « Garnacho était un vaurien, un garçon de la rue ! », rembobine un de ses premiers éducateurs

Par Florian Porta

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