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Pourquoi le Depor doit se sauver

Par Robin Delorme, à Madrid
Pourquoi le Depor doit se sauver

Actuellement premier relégable, à égalité avec le 18e Grenade, le Deportivo La Corogne n'est assuré de rien, surtout pas du maintien. Une descente du club galicien serait vécue comme une catastrophe dans un Riazor qui manquerait terriblement à la Liga. D'où cet insistant lobbying.


Parce qu’il pourrait retrouver Valerón

« And I don’t really care, About tomorrow, today, Is all I really need, To find the answers. » À l’instar de son homonyme Carlos Santana dans son chef-d’œuvre All the love of the universe, Juan Carlos Valerón Santana est un grand romantique. Après seize années égaré loin de son île des Canaries, son pied droit fabuleux a retrouvé son premier amour, l’UD Palmas. Actuellement cinquième de Liga Adelante, et avec un pied en play-offs, l’Union Deportiva peut rêver d’un futur en première classe. Une hypothétique montée qui pourrait offrir au Maestro des retrouvailles de luxe avec l’autre club de sa vie, le Deportivo La Corogne. En treize saisons sous le maillot galicien, Valerón a laissé une trace indélébile dans le cœur des supporters du Riazor. Il y a déjà cette classe, inégalée car inégalable ; ce parcours homérique en Ligue des champions lors de l’exercice 2003-04, ponctué par un exploit retentissant face au Milan en quarts de finale ; ce fair-play légendaire, duquel découle un record fou de 7000 minutes sans recevoir la moindre biscotte… Des retrouvailles en Liga qui pourraient déjà compter sur un Andrés Iniesta qui payerait « un ticket pour voir jouer Valerón » .


Parce que Jimmy attend justice

C’est la vérole de cet exercice espagnol. Le 30 novembre dernier, à l’occasion du déplacement du Deportivo La Corogne au Vicente-Calderón, quelques franquistes déguisés en ultras des Colchoneros tendent un piège au groupe de supporters des Riazor Blues, résolument anti-fascistes. Ce guet-apens entraîne l’assassinat de Francisco Javier Romero Taboada, dit Jimmy, mort des suites d’un violent coup de pied de biche reçu sur le crâne et d’une hypothermie due à un séjour de plus d’une demi-heure dans les eaux du Manzanares. De ce crime, les autorités compétentes ont tiré des mesures plus populistes que nécessaires – la grande mesure de la LFP étant d’amender les clubs dont les stades reprennent en chœur des insultes vis-à-vis de l’adversaire… Loin d’être des enfants de chœur, les Riazor Blues restent les victimes de ce drame plus que les coupables. Certains membres ont été interdits de stade tandis que l’historique président galicien, César Lendoiro, a été viré de la direction de la LFP pour avoir assisté aux funérailles. Malgré l’incarcération de plusieurs suspects, le procès n’a toujours pas commencé. Un maintien du Depor en Liga favoriserait son exposition médiatique pour que justice soit faite.


Parce que le Riazor, tout simplement

La Liga se trouve, à raison, complimentée pour la qualité de son jeu, le goût du risque de nombre de ses entraîneurs et la variété des différentes identités de ses pensionnaires. Moins pour la qualité de ses ambiances. Car c’est un fait, le championnat espagnol ne compte qu’un maigre taux de remplissage de 70% – loin derrière la Premier League et la Bundesliga, et d’une courte tête devant la Ligue 1 et la Serie A. Entre les antres vides d’Almería, de Getafe ou encore de Levante, quelques places fortes subsistent. À l’instar de San Mamés ou du Sánchez-Pizjuán, le Riazor demeure l’une des enceintes les plus caliente d’Espagne. Malgré quelques frictions avec leurs supporters – amplifiées plus que de raison par des médias peu enclins à verser dans l’honnêteté -, l’antre du Depor est toujours un soutien de poids pour une équipe en mal de résultats. Ce que confirme Juan Domínguez, joueur galicien : « Il ne faut pas prendre en compte la mauvaise forme, mais le fond. Il ne s’est rien passé de violent, rien de grave. Ils se sont comportés pacifiquement. Les Riazor Blues sont exigeants et savent que nous pouvons faire plus, mais ils vont être derrière l’équipe, comme ils l’ont toujours été. »


Parce que le yo-yo doit changer de main

Aux prémices de ce millénaire, le Deportivo La Corogne, alors rebaptisé Super Depor, faisait figure d’épouvantail domestique, voire continental. Toujours au coude-à-coude avec les mastodontes merengues et blaugrana, les Galiciens, à l’instar de Valence, servaient de locomotive à une Liga alors pas si dominatrice en Europe. Un gros qui a peu à peu vu sa croissance prendre du plomb dans l’aile, la faute à une dette exorbitante. Rentrés dans le rang, les Blanquiazules n’ont cessé de dégringoler au classement. À tel point qu’ils sont aujourd’hui les pros du yo-yo entre la Primera Division et la Liga Adelante. Après une première rétrogradation en mai 2011 ont suivi une remontée dès le printemps 2012, puis une nouvelle descente à l’échelon inférieur en mai 2013. Finalement de retour en Liga suite à un exercice précédent réussi, le Deportivo La Corogne et son public aimerait troquer ce foutu ascenseur sportif et émotionnel. De même, le club en finirait, peut-être, avec sa politique de recrutement sponsorisée par les prêts de joueurs appartenant à l’omnipotent Jorge Mendes. Une espérance illusoire en cas de nouvelle relégation…

C’est fait : Johan Cruyff à Barcelone !

Par Robin Delorme, à Madrid

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