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Pourquoi le Beerschot est l’équipe la plus sexy d’Europe

Par Jérémie Baron
Pourquoi le Beerschot est l’équipe la plus sexy d’Europe

Être novice en Jupiler Pro League n'a pas empêché le K. Beerschot VA de devenir la sensation du début de saison chez nos voisins belges. Alors qu'ils accueillent ce dimanche Anderlecht, les Mannekes ont les arguments pour continuer sur leur lancée. Et voici pourquoi.

Parce qu’il fait honneur à son héritage L’historique a de quoi faire mal au crâne. Septuple champion de Belgique, vainqueur de deux coupes nationales, pensionnaire de première division durant 81 saisons au total, le K. Beerschot Voetbal en Athletiek Club (à ne pas confondre avec l’actuel K. Beerschot Voetbalclub Antwerpen, attention) s’est éteint lors de sa centième année d’existence, en 1999, pour cause de banqueroute. Après l’échec du Beerschot AC, lui aussi disparu en 2013 après avoir pris la relève de son prédécesseur, l’honneur de l’institution Beerschot a été sauvé quand l’ancien K. FC Olympia Wilrijk a repris ce vocable – sous l’impulsion de supporters qui voulaient le faire perdurer – pour l’amener, de nouveau, vers les sommets. Parti de quatrième division en 2014, le club a rapidement gravi les échelons et a l’an dernier accédé à l’élite avec un titre de champion dans l’antichambre. La suite appartient à l’histoire.

Parce qu’avec lui, c’est spectacle garanti Bielsa et son Leeds United n’ont qu’à bien se tenir : au jeu de celui qui se prendra le plus de pions à cause de sa générosité offensive débordante, El Loco a trouvé à qui parler. Depuis l’entame de cet exercice, le Beerschot – qui affichait l’an passé des stats raisonnables – réussit à demeurer la meilleure attaque et la pire défense de Division 1A, mais aussi d’Europe si l’on jette un coup d’œil aux chiffres des dix plus gros championnats du continent : avec ses 33 caramels envoyés dans les ficelles adverses, et les 30 ballons que Mike Vanhamel est allé chercher au fond des siennes (en douze rencontres), le Kiel fait à la fois mieux, et pire, que tout le monde. Des buts marqués lors de chaque sortie (2,75 par match en moyenne), une seule clean sheet cette saison, et des scores de malade : victoire 5-2 contre Genk, 6-3 face à Saint-Trond ou 4-2 devant Louvain, revers 5-1 sur le pré de La Gantoise… Lors de la dernière journée, la fiche technique du duel Courtrai-Beerschot a dû en secouer plus d’un, avec un score final de cinq buts partout après 90 minutes d’orgie footballistique et un dernier pion encaissé dans les ultimes secondes par les visiteurs à cause d’une audacieuse, mais néanmoins abominable gestion du hors-jeu sur un coup franc adverse : symbolique de cette escouade d’Anvers candide et effrontée. Malgré tout ça, elle réussit l’exploit de truster le podium du championnat, avec le même nombre de succès (sept) que les deux premiers, le FC Bruges et Charleroi. Het mooie spel, comme on dit en néerlandais.

Parce qu’il y a du talent à tous les étages Il n’a raté que trois bouts de matchs cette saison et on comprend pourquoi : le géant autrichien Raphael Holzhauser (1,93m) est la pièce maîtresse de cette formation prête à partir à l’assaut du Plat Pays. Puisque le Beerschot a décidé de prendre la lumière dans toutes les catégories cette saison, le milieu offensif de 27 piges est dans le thème : il facture neuf réalisations et huit assists cette saison, ce qui fait de lui le meilleur buteur et le meilleur distributeur du territoire. Nouvelle attraction en Belgique, le garçon formé au Rapid Vienne et lancé à Stuttgart a logiquement fêté ses deux premières capes avec son pays, en octobre et novembre. Mais la patte gauche de ce Jan Koller 2.0 n’est pas le seul facteur qui explique la magie qui opère à Anvers en ce moment, puisque le club a également attiré cet été l’avant-centre international japonais Musashi Suzuki, qui découvre l’Europe et a déjà inscrit cinq pions en huit joutes depuis son arrivée, et que son compère le virevoltant Tarik Tissoudali, qui n’a jamais eu sa chance au Havre, carbure lui aussi à plein régime (six buts et quatre offrandes). Dans l’entrejeu, pour protéger une défense dont fait partie le Français Pierre Bourdin, le prospect malien Ismaila Coulibaly – acheté deux millions par Sheffield United en provenance de Norvège et arrivé pour un prêt de trois ans – s’est déjà fait une place, à même pas vingt ans, entre l’ex-Grenoblois Ryan Sanusi et Tom Pietermaat. Bref, que du beau monde.

Musashi Suzuki


Parce qu’Hernán Losada est le sauveur du Beerschot Comment un milieu offensif argentin, natif de Buenos Aires, façonné à l’Independiente, en est-il arrivé à se prendre d’affection pour la ville d’Anvers, son quartier de Kiel et les couleurs du Beerschot ? Toujours est-il qu’après quatre années passées dans les rangs du Beerschot AC (anciennement Germinal Beerschot) puis trois dans ceux de son successeur le KBVA, l’homme aux 41 pions et 35 caviars dans le championnat belge est presque directement passé de l’entrejeu au banc de touche pour enfiler, il y a 13 mois, la casquette d’entraîneur principal des Mauve et Blanc, à 37 ans seulement. Bien lui en a pris : alors que la formation flamande se viandait en play-offs depuis deux ans, elle a validé sa montée pour la première saison de Losada à la tête de l’écurie, et surfe sur la vague depuis trois mois. Le 3-4-1-2 du technicien argentin, instauré à la suite de son intronisation et encore de rigueur aujourd’hui, y est peut-être pour quelque chose, avec bien sûr le rouage Holzhauser au cœur de l’engrenage, dans un rôle de meneur de jeu versatile. Mais également sa philosophie champagnesque, qu’il exposait en octobre à la sortie d’une défaite dans le derby anversois (3-2) : « Nous voulons gagner chaque match… sans garer le bus devant notre but. Perdre comme contre l’Antwerp ? Je peux vivre avec. Ça fait partie des risques quand on veut aller vers l’avant. » Plus tôt en septembre, il disait aussi ceci, non sans une attention toute particulière pour l’un de ses compatriotes évoqué plus haut : « On veut prolonger notre bonne période en proposant une identité à laquelle les supporters peuvent s’identifier. Un peu comme Leeds en Angleterre. » En voilà un qui a étudié à la bonne école. David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Par Jérémie Baron

Propos de Losada via walfoot.be et lesoir.be

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