Parce que les statistiques ne mentent pas
Au niveau des chiffres, déjà, il n’y a pas photo : bien que formé à West Ham, où il a passé six saisons, « Lamps » est devenu le meilleur buteur de l’histoire de Chelsea, avec 211 buts au compteur. Entre 2003 et 2013, le numéro 8 des Blues n’a jamais marqué moins de dix buts en championnat, terminant même meilleure gâchette du club à quatre reprises en championnat. Rendons-nous bien compte : 211 buts, pour un milieu relayeur, en treize exercices. Dont une pointe à 22 buts et 14 passes décisives rien qu’en championnat, en 2010. Colossal. Bien sûr, là où les meilleures saisons du Scouser ne lui auront permis que d’approcher, de renifler, le tant convoité titre de champion sans jamais poser ses deux mains dessus, Chelsea a validé cette fabuleuse saison 2010 de son milieu iconique par un doublé coupe-championnat. En face, on a une C1, certes épique, remportée par « Stevie G » alors qu’il était le seul bon joueur de son équipe avec Djibril Cissé. Ça pèse, mais c’est trop peu. Lampard a cravaché longtemps pour ramasser une « Grandes Oreilles » qui lui a longtemps échappé d’un cheveu, la faute aux crampons de Terry ou à une « fucking disgrace » , mais il a atteint son Graal à force de persévérance. Gerrard, lui, a préféré saboter son ultime espoir de sacre domestique en jouant un match couperet en moulés. Finalement, Lampard restera à jamais associé à la période qui a vu les Londoniens rentrer de plain-pied parmi les gros clubs qui comptent en Angleterre et en Europe, là où au panthéon des Reds, Gerrard se noie dans un océan de grands joueurs au palmarès bien plus éloquent : Keegan, Dalglish, Rush...
Parce qu’il jouait en cuissard
Meneur d’hommes, fidèle à son club pendant dix-sept saisons, courageux... Fort de ces valeurs qui se perdent dans un sport vérolé par l’argent roi, Gerrard serait le symbole du foot d’autrefois. Que nenni. Il ne suffit pas d’être une légende d’Anfield pour nous rappeler au bon souvenir du foot à papa. En plus de l’amour inconsidéré qu’il porte à son club d’adoption, Frank Lampard arborait sous son short un cycliste bleu, communément appelé cuissard. Comme les immenses Christophe Cocard ou Bruno Rodríguez dans les 90’s. Un artifice désuet, un peu obsolète, mais pas aussi inutile que l’écarte-narines : en se prémunissant contre les claquages à la cuisse, Lamps a pu enchaîner 164 matchs consécutifs en Premier League : un record. Un de plus.
Parce qu’il était meilleur dans les frasques
Hors terrain, lorsque l’on parle de Gerrard et Lampard, on est certes loin du niveau atteint par leurs aînés Gascoigne, Paul Merson ou Lee Bowyer. Mais quand même. Comment peut-on comparer un ringard qui cogne un DJ qui refuse de passer du Phil Collins en boîte à un type qui, pour passer le temps, et bien avant que ce soit à la mode chez les stars, se concocte une sextape souvenir avec ses coéquipiers de sélection ? En plus d’avoir été l’archétype du nouveau milieu de terrain capable de tacler, passer et marquer, Lampard fut un prescripteur de tendance en matière de porn, bien avant Kim Kardashian, grâce à cette vidéo intitulée Frank Lampard, Kieron Dyer and Rio Ferdinand gang bangs a chick in a hotel room, disponible sur tout tube qui se respecte.
Par Marc Hervez
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