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Pourquoi l’Atlético va taper le Real
Ce samedi, le Real Madrid entame un calendrier ultra chargé sur deux semaines : réception de l’Atlético de Madrid, déplacement au Bayern Munich, pause déjeuner à Gijón, réception du Bayern Munich, réception du FC Barcelone. Et pour son premier gros rendez-vous, le Real va se planter. Voilà pourquoi.
Parce que Antoine Griezmann
Dans toute équipe, il y a le facteur X. Celui capable de faire basculer une rencontre par un coup de génie, un coup de tête, ou même un plat du pied tout simple. Le 27 février 2016, l’Atlético de Madrid venait s’imposer sur la pelouse du Real Madrid par la plus petite des marges (1-0). La première défaite de l’ère Zinédine Zidane en tant que coach de la Casa Blanca. Depuis, seules quatre équipes sont parvenues à réaliser la même performance que les Matelassiers, bien aidés par leur état d’esprit irréprochable, mais aussi par un homme qui sait faire la différence : Antoine Griezmann. Unique buteur de cette fameuse rencontre, Grizou est aussi dans la forme qu’il faut : cinq buts sur les six dernières journées de Liga. Lors d’un entretien Head & Shoulders, son envie était forte : « Nous devons gagner ce match. Pour les supporters, nous-mêmes, cela nous apporterait beaucoup. Si nous l’emportons, nous gagnerons de la confiance. » S’il transforme ses paroles en acte, il signera un contrat avec Darty.
Parce que Keylor Navas
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le Real Madrid trône actuellement au sommet de la Liga. 29 matchs, 22 victoires, 5 nuls, 2 défaites. Même avec un match en moins au compteur, les Madrilènes restent deux points devant leur rival barcelonais. Trop facile pour eux, cette Liga ? Pas si sûr. Outre le derby de ce week-end, le Real doit encore se farcir un déplacement périlleux à Vigo, le Clásico du 23 avril prochain, puis deux autres réceptions complexes avec Valence et Séville, deux équipes qui l’ont battu lors de la phase aller. Sur neuf rencontres, cela fait déjà quatre matchs à risque en championnat. Et des risques, le Real Madrid en prend un peu trop en ce moment. Devant au score face au Leganés ce mercredi, le club royal s’est mis dans l’embarras avec deux buts arrivés coup sur coup. Si, au coup de sifflet final, la victoire était au bout, les lacunes défensives du Real, notamment le niveau actuel de Keylor Navas, posent un problème. Le Costaricien peut-il tenir la baraque sans prendre de but ? Gros client défensif, l’Atlético de Madrid va apporter un élément de réponse.
Parce que la der’ du Cholo
Non, Diego Simeone n’est pas un coach comme les autres. C’est une sorte de général qui, une fois rentré dans son match, prend ses joueurs pour ses soldats et le public du Vicente-Calderón pour son armée. L’exemple le plus concret, c’est celui du dernier match de championnat, contre la Real Sociedad. La rencontre bascule dans le temps additionnel, et le silence s’installe au stade. Inacceptable pour Simeone. « Allez les gars ! Qu’est-ce que vous foutez ? Vous dormez ou quoi ? ALLEZ !!! Soutenez-nous, il ne reste rien du tout, allez ! Et toi là, supporte ! On dirait un mec du Real ! Lâche ton sandwich et crie, ça se termine là ! » Du Cholismo à l’état brut, symbole de toute la rage de vaincre qui circule dans les veines de l’Argentin. Dans ces paroles pourtant, la préparation du match face au Real est bien réelle. El Cholo le sait, ce derby de Madrid sera spécial. Parce qu’il ouvre la voie au sprint final dans ce championnat, mais aussi parce qu’il sera sûrement son dernier en tant qu’entraîneur colchonero, les sirènes de l’Inter résonnant de plus en plus fort dans sa tête. Or, pour ce déplacement à Bernabéu, les soldats de Diego seront assurément prêts à laisser le sandwich de côté, pour poser leurs attributs sur la pelouse.
Parce que la fête de Pâques arrive
La semaine prochaine, c’est la fête de Pâques. Une célébration où, après avoir passé un bout de temps sur Terre, Jésus se retrouve mis en procès et condamné à subir le supplice humain du crucifiement. Celui qui se considère comme le « fils de Dieu » doit d’abord être flagellé, humilié en public, avant de porter sa croix pour aller mourir crucifié et être mis au tombeau. Ce samedi, le Real Madrid affronte l’Atlético, et c’est l’heure pour le club paré de blanc, après avoir été porté pendant tant de matchs par son élu ZZ, de mourir une première fois. Dès lors, les Merengues vont perdre cette rencontre crucifiés par un but de l’Atlético en fin de match, à la suite d’une décision litigieuse. Et après une période où le public mettra en doute la légitimité du Real à devenir champion d’Espagne, les Blancos vont se métamorphoser pour ressusciter grâce à leur dieu vivant. Pas de Liga à venir, mais une nouvelle Ligue des champions pour Madrid et Zidane. Historique.
Par Antoine Donnarieix