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Pour une poignée de Galactiques

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Pour une poignée de Galactiques

Le Real se rend à ce soir à Valladolid pour tenter d'oublier l'élimination contre Lyon. Pour l'instant, tout le monde se fout de ce match. Le tonnerre médiatique ne s'est toujours pas calmé sur l'équipe merengue. Certains osent même poser la question de l'opportunité du retour de Florentino Perez aux commandes. C'est que les chiffres sont formels : depuis que le Real est le plus riche, il ne gagne plus. La fin d'un modèle ?

« Il va falloir faire en un an ce que les autres n’ont pas réussi en trois » . Le 15 mai 2009, Florentino Perez annonce la couleur. Son come back au Real se fera sous le signe du « rêve » et du « spectacle » . Après les trois printemps de souffrance des années Calderón, les socios retrouvent le sourire et Perez affole le foot business avec ses 250 millions d’euros investis en quelques semaines en pleine crise économique. Les Galactiques sont de retour dans la capitale, le Barça du Triplete n’a qu’à bien se tenir.

Depuis l’arrivée de Perez en 2000, le Real est devenu une immense machine à cash. À l’époque, le budget est d’à peine 100 millions d’euros. Neuf ans plus tard, les revenus ont quadruplé et pour la première fois, une entité sportive dépasse 400 millions de revenus annuels. Le 2 mars dernier, le cabinet Deloitte couronne le club merengue « club le plus riche du monde » pour la cinquième année consécutive. C’est pas une Champion’s League, mais bon, c’est déjà ça de gagné.

Inventeur du football-business du XXIème siècle, Perez est celui qui a compris avant les autres le potentiel de la marque Real Madrid. Valoriser la marque, c’est assurer l’auto-suffisance du club en diversifiant (et multipliant) les sources de revenus et surtout une manière de réduire au maximum l’incertitude et l’aléa sportif. Une gestion de père de famille, en somme. Les stars garantissent contrats et trophées ; les infrastructures, la pérennité de l’entité. Bienvenue dans le cercle vertueux du foot business.

Cette stratégie est bien rodée. Là où pour beaucoup une élimination en Champions est une calamité financière, au Real, c’est seulement 20 millions d’euros, soit 5% des revenus. Du pipi de chat dans un océan merengue. Ça fait bien longtemps que la C1 n’est plus une question d’argent au Real. Et c’est bien là le problème. Car les chiffres ne mentent pas : plus le Real s’enrichit, plus les résultats sont pathétiques. Un exemple ? Depuis 2004, le Real n’a remporté que trois éliminatoires : contre Ecija, Alicante et Valence. La lose, c’est pas top pour vendre des maillots à 90€ pièce.

Le prix de la victoire

Depuis 2004, les clubs qui ont joué le plus de finales de Ligue de Champions sont ceux qui ont le plus dépensé d’argent en recrutement : Barça 400 millions, Liverpool 360 millions, Manchester 230 millions et Milan 200 millions. Le Real, lui, a dépensé près de 800 millions d’euros sur la même période. Ça fait cher le huitième de finale.

Du coup, la défaite contre Lyon a réveillé les fantômes anti-galactiques. Kaka (65 millions) n’a pas réussi un seul de ses dribbles depuis son arrivée. D’ailleurs, depuis quelque temps, plus personne ne se retient de le siffler à Bernabeu. Avec un Benzema porté disparu, Ronaldo est finalement le seul à être à la hauteur des (immenses) attentes. A ses côtés, les joueurs qui brillent sont Higuain, Guti ou Van der Vaart. Des types qui avaient été placés sur la liste des transferts cet été. 250 millions d’euros plus tard, Higuain est le meilleur buteur de l’équipe. Moche.

L’argent et/ou le foot ?

Le modèle de Florentino Perez est une réussite sur le plan économique. Malgré une dette à hauteur des sommes investies (300 millions d’euros en 2009), la diversification des revenus a permis au Real de devenir une entreprise rentable. Pour les Merengues, cette rentabilité économique est la clé de l’indépendance du club et la garantie pour les socios d’en rester les seuls propriétaires. Mais l’abondance a généré une expectative toujours plus importante et une instabilité institutionnelle préoccupante (trois présidents en 18 mois, six entraîneurs en 6 ans). « Le Real Madrid est au-dessus des titres » plaisantait Perez en 2000. Mais en 2010, le Real en est là. Il gagne tellement d’argent que la compétition est devenue un problème. L’argent ne fait pas le bonheur, CQFD.

Traduit de l’espagnol par Thibaud Leplat, source Marca

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