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Plus belle la vente, épisode 3

Par Alexandre Doskov
Plus belle la vente, épisode 3

Déclarations dans la presse, voitures volées, propriétaire qui ne trouve pas sa place et ancien président qui s'en cherche une nouvelle. Marseille nous offre toujours autant d'émotions, et la saga continue. « On n'est vraiment rien sans elle, qu'on soit noir ou blanc. Si on tend la main pour elle, la vente est plus belle... » C'est l'épisode 3.

Hollywood Frank – Frank McCourtDon Vincenzo – Vincent Labrune
#FloThov1du13 – Florian ThauvinGontran Jacques – Gunter Jacob
La Miche – Coach MichelAmine Baba – Basile Boli
Le Tweeto – Jean-Michel Aulas

Dans l’épisode précédent

Hollywood Frank en restait bouche bée. Qu’est-ce que c’est que ça ? Les yeux écarquillés derrière les Ray-Ban Aviator, il en aurait presque envie de balancer en l’air ses verres fumés pour se frotter les pupilles. « Sans déconner, ils font quoi, ces types sur la pelouse ? » a-t-il envie de hurler. Mais non seulement il ne sait pas comment le dire en français, et surtout, il faut qu’il fasse bonne figure. Ces bonshommes, ces petites figurines qui s’agitent sur le rectangle vert, seront bientôt les siens, puisqu’il s’est engagé à racheter ce club dont il n’est même plus certain du nom. C’était donc ça, le soccer ? Des dératés et un ballon rond ? Mince. Il avait senti que c’était le sport dans le vent chez lui, aux USA, et en homme d’affaires toujours à l’affût des bons coups, il s’était précipité sur la première équipe européenne à vendre. La prochaine fois, il y réfléchira à deux fois. Où sont les battes ? Les feux d’artifice ? Les cheerleaders ? Les gros doigts en mousse, les Budweiser dans les tribunes et les mascottes débiles ? Ces sauvages n’ont même pas chanté l’hymne national avant le début du match. C’est si compliqué, d’appeler une chanteuse à la mode pour mettre quelques trémolos sur The Star-Spangled Banner, et de vibrer autour d’un moment d’union nationale ? Il avait osé demander, au coup d’envoi, pourquoi l’hymne avait été squeezé. « Ce n’est pas dans nos traditions. Et ici, l’hymne s’appelle la Marseillaise, et nous ne chantons pas l’hymne américain » , lui avait-on poliment répondu. La Marseillaise ? Ce n’était pas le nom de son club, ça ? Hollywood Frank n’y comprenait plus rien. Il se remit donc à observer le spectacle et les vingt-deux manchots qui cavalaient sous ses yeux ébahis, en se demandant comment il avait pu arriver dans cette galère. Les choses devaient changer, et vite.

Dans l’épisode d’aujourd’hui

Après ce match face à Lyon – ville qui lui avait inspiré cette réaction : « Lyon ? Comme les gros chats des safaris ? Quelle drôle d’idée » –, Hollywood Frank s’était renfermé sur lui-même. Bienveillants, les agents de l’OM lui avaient proposé de descendre dans le vestiaire rencontrer les joueurs. Quelle blague ! Lui, Hollywood Frank, son costume Hugo Boss, son sourire dévastateur, dans cet océan de crasse et de sueur ? Sérieusement ? Il s’était enfui sans même avoir pris la peine de répondre à l’invitation. Les manchots attendraient encore un peu avant d’avoir le privilège de lui serrer la main. Et pour commencer, il ne les fréquenterait pas tant qu’ils ne seraient pas douchés. Et pourtant, dès le lendemain, il avait commencé à se remettre en question. Autour de lui, en ville, tout le monde semblait nager en plein bonheur. Depuis l’annonce du rachat de l’OM, le soleil n’avait plus quitté le ciel. Sur les marchés, les gens souriaient, discutaient, s’amusaient. En arpentant les rues de Marseille dans son Chevrolet Silverado, en prenant bien soin de ne pas cabosser son pare-buffle, Hollywood Frank s’était rendu compte de tout cela. Ses convictions avaient continué à chavirer quand il avait entendu le petit monde du soccer français l’accueillir avec bienveillance. « Je voudrais souhaiter à Frank McCourt et Monica de pouvoir construire un OM entrepreneurial et sportif, conquérant. J’applaudis à deux mains parce que lui attend un retour sur investissement comme nous, à Lyon » , avait annoncé le Tweeto, président de cette mystérieuse équipe au nom d’animal.

Les légendes marseillaises s’y étaient mises aussi. Amine Baba, ce patapouf à la dégaine de dictateur, n’avait pas attendu bien longtemps avant de lui tresser une couronne de lauriers : « Il veut propulser le club dans une nouvelle dimension. Il connaît la valeur de l’OM, on ne peut pas rester quatorzièmes, quinzièmes du championnat. On doit redorer le blason du club, le ramener dans les trois premiers. Je crois en Frank McCourt, c’est un homme du sport, c’est encore plus difficile pour moi de réussir dans ce domaine aux États-Unis. » Qu’est-ce qui lui prenait, à lui ? Il voulait un poste dans l’organigramme, c’est ça ? On n’était pas dans un parti politique ici. Pas d’armée mexicaine, pas de fonctions fantoches distribuées à n’importe qui, pas de ça avec Hollywood Frank. Mais il ne pouvait pas faire comme si ces effusions d’émotions ne l’avaient pas touché. Alors il avait dû mettre de l’eau dans son vin, et s’était à son tour montré mielleux dans les médias français. La recette n’était pas bien compliquée, quelques déclarations ambitieuses, deux ou trois promesses de campagne, le tout saupoudré de success story et de valeurs familiales à l’américaine, et le tour était joué. Un « Je veux une équipe qui vise le titre chaque saison » par ci, un « J’ai déjà des noms en tête » par là, assaisonnés d’un « C’est un engagement de long terme de ma famille et moi. Je suis le seul actionnaire de mon entreprise familiale. J’aimerais, qu’un jour, un de mes enfants reprenne le club. Je vois loin. Je ne suis pas un fonds d’investissement qui achète et revend, c’est un engagement personnel, total. J’aime le sport, j’aime la victoire. » Voilà pour ceux qui l’accusaient de n’être là que pour faire du business. Après avoir été considéré comme un loufoque à son arrivée, il avait entamé sa remontée dans les sondages. Qui pourrait l’arrêter ?

Il n’y voyait plus rien. Ses lunettes de soleil en pleine nuit ne l’aidaient pas, ni les énormes nuages de fumée qu’il crachait à chaque fois qu’il tirait sur sa cigarette. S’il posait sa clope et ses Ray-Ban Wayfarer, Don Vincenzo apercevrait le magnifique panorama de la ville de Marseille que lui offrait sa terrasse, mais il s’en foutait. Cette ville, il la connaissait par cœur. Souvent, il lui arrivait de penser à l’après. L’après quoi ? L’après Lui, bien entendu. Car lorsque l’on a une très haute idée de soi-même, les seules conséquences que l’on redoute sont celles causées par notre propre départ. « Après moi, le déluge. » « Ça sera moi, ou le chaos » , avait annoncé De Gaulle avant l’élection présidentielle de 1965. Don Vincenzo aimait cette attitude de sauveur, et à Marseille, il n’en voyait pas d’autre que lui. Comment avait-on pu l’oublier à ce point ? Dans un premier temps, il avait mis en place une politique de la terre brûlée qu’il pensait infaillible. L’OM pensait pouvoir le remplacer ? Ils allaient voir, sans Don Vincenzo, plus rien ne serait possible. On avait foutu ce moins que rien de Gontran Jacques au poste de directeur sportif ? La proie facile par excellence. Pour commencer, il était belge, et puis avec sa tête à vendre des assurances chez Axa, il n’allait pas en falloir beaucoup pour le faire craquer. Alors Don Vincenzo avait envoyé une équipe cambrioler et carjacker Gontran Jacques, à peine dix jours après son arrivée. Un immense classique de Marseille. Mais ce mollusque restait accroché à son rocher, et n’avait pas baissé les bras. Pas un problème pour Don Vincenzo, adepte du comique de répétition, qui avait envoyé la même équipe cambrioler à nouveau le pauvre Belge la semaine suivante.

Toujours pas. Ce type ne voulait pas bouger. Le pire, c’est qu’en bon Belge qu’il était, il en avait blagué. « C’est plus ennuyeux pour moi que profitable au voleur. Qu’est-ce qu’il va faire de ma carte de mutuelle ? » En plus, la vanne était presque drôle, et l’équipe que Don Vincenzo avait envoyé pour le dépouiller n’était plus disponible, depuis que ces imbéciles s’étaient fait choper avec la voiture volée de Gontran Jacques, avec deux kilos et demi de cocaïne dans le coffre. Une belle bande d’artistes, ceux-là. Alors Don Vincenzo avait dû changer sa stratégie. Finis les coups bas, il allait jouer à découvert. Rappeler à tout le monde dans cette petite ville qui il était, et ce qu’on lui devait. #FloThov1du13, ce petit joueur qui lui devait tout, avait osé se vanter dans les médias en balançant qu’il voulait « devenir le Totti de Marseille » ? Don Vincenzo se devait de mettre les points sur les I : si #FloThov1du13 était revenu d’Angleterre, c’était grâce à lui. Il fallait frapper fort, alors c’est dans les colonnes de L’Équipe qu’il s’était jeté des fleurs : « Cela s’est transformé en négociations, ils m’ont fait des propositions contractuelles. Moi, j’adore Flo, mais je leur ai répondu : « Attendez, il appartient à Newcastle. » Il aurait pu avoir des offres de la terre entière, il serait venu à Marseille, in fine. » Mais tout le monde s’en fichait. La dernière cartouche dans son barillet ne lui plaisait pas, mais il n’y avait plus le choix. Reprendre le pouvoir à Marseille par le bas ne fonctionnait pas, il allait arriver par le haut. Par la Ligue. Par la LFP. En deux temps trois mouvements, Don Vincenzo s’était fait élire au Conseil d’administration. Il pouvait donc commencer à se frotter les mains, en attendant l’élection à la présidence de la Ligue du 5 octobre. D’ici là, il aura le temps de se laisser pousser une moustache pour être prêt à remplacer Thiriez. Il aura aussi le temps de monter un nouveau plan…

Dans l’épisode suivant

Saleté de sonnerie de téléphone… À chaque fois, elle lui brisait les tympans. Heureusement, le sien sonnait beaucoup moins depuis qu’il avait quitté le monde du football. Rangé des voitures, installé en famille dans la région bordelaise, il coulait des jours heureux. Combien de temps pourrait-il vivre ainsi ? Avec ce que lui avait donné son ancien club, l’homme avait de quoi tenir quelques hivers. Il remit ses lunettes à montures carrées sur son nez, puis traîna son mètre 90 vers le téléphone. Tiens, un 04. Ça venait de Marseille, une ville qu’il connaissait bien. Qu’est-ce que ces Sudistes pouvaient bien lui vouloir ? Il repensait à son ancien collègue du banc de touche marseillais, La Miche. Il était dans de sales draps, et l’OM l’avait poursuivi pour mauvais comportement. Il aurait donné un jour de congé de trop à certains joueurs, et ne portait pas toujours le survêtement du club en conférence de presse. La Miche s’était défendue en incendiant son ancien président, Don Vincenzo : « C’est un club dans lequel il y a souvent des problèmes, spécialement avec ce président, un homme habitué à se retrouver dans des histoires louches. La pire des choses que j’ai connue là-bas, c’était le président, qui d’ailleurs n’est plus là. Le mal de ce club, à ce moment-là, c’était d’avoir un président aussi incompétent. » L’homme en riait. Lui aussi avait eu quelques frictions avec son ancien club, mais rien de comparable. Il arrêta de penser à Don Vincenzo, saisit le combiné et décrocha. « Je crois que bon… vous pouvez parler. » Aux premiers mots de l’interlocuteur, son sang ne fit qu’un tour.

« Allô, c’est Don Vincenzo. » Quand on parle du loup. Il venait de le chasser de ses pensées, qu’il réapparaissait au téléphone. L’homme garda son calme en répondant : « Je crois que bon… c’est une surprise. Qu’est-ce que tu veux? » « Tu sais très bien, ce que je veux. Dis, t’en as pas marre de rien faire sur la côte Atlantique ? La Côte d’Azur, ça t’avait pas mal réussi, mine de rien, quand t’avais joué chez nous. » « Je crois que bon… » Il n’avait même pas pu terminer sa phrase. « Tu veux pas passer discuter à la maison ? On peut faire de belles choses toi et moi, mon Lolo White. »

L’entraîneur de Benfica ne craint pas l’ambiance du Vélodrome

Par Alexandre Doskov

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