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Plaza Francia : « Quand Messi marque un but, on tourne les mains vers le ciel comme si c’était Dieu ! »

Maxime Delcourt
Plaza Francia : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Quand Messi marque un but, on tourne les mains vers le ciel comme si c&rsquo;était Dieu !<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Gary Lineker peut aller bouffer des fish'n chips : pour Edouardo Makaroff, membre de Gotan Project et de Plaza Francia (aux côtés de Catherine Ringer), ce ne sont pas toujours les Allemands qui gagnent à la fin. Lui croit plus que tout aux chances de l'Argentine et en son petit dieu d'1m69 : Lionel Messi.

Il paraît que tu es un grand fan de foot…

Oui, mais je ne pense pas être un grand connaisseur. Pas autant que mon fils en tout cas. Lui, il connaît chaque joueur de chaque sélection. De mon côté, j’ai du mal à les retenir tous. Et c’est pareil avec le cinéma : j’ai vraiment beaucoup de mal à retenir le noms des comédiens.

Ça ne t’empêchera pas de suivre la Coupe du monde ?

Non, bien sûr. D’ailleurs, j’ai déjà fait le tri dans mon calendrier pour pouvoir suivre tous les matchs de l’Argentine et de l’Espagne. Ma femme étant espagnole, je supporte également la Roja. C’est bien, on va pouvoir regarder les matchs entre amis.

On a l’impression que, un peu comme au Brésil, le foot fait partie intégrante du quotidien en Argentine. D’où vient cette relation selon toi ?

C’est sans doute parce que le foot est un sport à la fois très populaire et facile d’accès. Il suffit d’un ballon, pas besoin d’autre chose contrairement au polo, l’autre sport populaire d’Argentine où il faut un cheval et de l’argent. Petit, je jouais d’ailleurs avec un ballon que j’avais fabriqué avec mes amis. On arrachait des feuilles, on formait une boule et on scotchait tout ça. Il n’en fallait pas plus pour commencer à jouer. Et puis le foot, il faut l’avouer, est un très beau sport, plein de magie et de simplicité. Cette idée de jouer pour les autres est également très attrayante. Pour toutes ces raisons, je pense que le foot est forcément plus populaire et important en Argentine qu’en Europe.

Ce ballon artisanal, c’est ton meilleur souvenir lié au foot ?

Oui, certainement. Je me souviens aussi des tournois de foot à l’université de biologie et d’un dimanche mémorable où j’étais dans la voiture avec trois amis et le père de l’un d’entre eux. On suivait le foot à la radio et au moment du but, on a tous crié en même temps. Sauf qu’en Argentine, on ne dit pas simplement « but » comme en France, on hurle « GOOOAAAALLLL » pendant très longtemps (rires).

Et si tu devais citer ton meilleur souvenir lié à une Coupe du monde ?

Ce serait les deux buts de Maradona contre les Anglais. Il prend la balle de la moitié de terrain, dribble tout le monde et marque. Ce qui est fou, c’est que Messi a refait la même action il y a quelques années. Mais ce qui est encore plus dingue, c’est qu’après ce but de Maradona, les télévisions argentines ont passé l’action en boucle avec une de mes musiques en fond. Le moment où je chante « un pays où je pourrais être moi » accompagnait donc cette action mythique.

Pourquoi, à chaque fois qu’on parle des grands joueurs argentins, on parle uniquement de Messi et Maradona. Batistuta, Kempes ou Ortega ne méritent-ils pas leur place ?

Qualitativement, c’est vraiment différent ! Messi et Maradona sont de véritables phénomènes, tout comme l’était Pelé. Après, c’est sûr que Batistuta et tous les autres joueurs que tu as cités sont de grands joueurs, mais ce n’est pas pour rien que Messi a gagné quatre Ballons d’or. D’ailleurs, en Argentine, quand Messi marque un but, on tourne les mains vers le ciel comme si c’était Dieu !

Tu crois aux chances de l’Argentine au Brésil ?

Oui, bien sûr ! Mais je me demande aussi s’ils vont bien jouer ensemble. Ok, on a Messi, Lavezzi, Di María, mais on veut avant tout du jeu et des performances. Un peu comme l’Espagne, même si le fait que la majorité de leurs joueurs évoluent dans les trois mêmes clubs doit forcément les aider à produire du beau jeu. Après, le groupe de l’Argentine est assez facile, seul le Nigeria constitue a priori un réel danger. Mais bon, on sait bien que les Coupes du monde réservent toujours pas mal de surprises. Il suffit de regarder le Cameroun il y a quelques années ou la Corée du Sud en 2002.

Plaza Francia est un groupe franco-argentin. Quel parallèle pourrais-tu faire entre ces deux championnats ?

Je pense qu’il y a deux similitudes : le fait que les meilleurs joueurs français et argentins ne jouent pas dans leur championnat respectif, tout d’abord, et le fait que ces deux championnats soient d’un niveau plus faible que la Premier League, la Bundesliga ou la Liga. Même si Monaco et le PSG ont amélioré leur jeu et leur performance ces derniers mois, ce n’est pas encore ça.

La France et l’Argentine sont susceptibles de se rencontrer en 8es de finale. Tu supporterais qui si cette situation se présentait ?

La France est mon pays d’adoption, j’étais donc très content lorsqu’ils ont gagné en 98. Mais mon cœur est avec l’équipe d’Argentine. De toute façon, le foot est irrationnel : c’est toujours très difficile de savoir pourquoi on supporte ou non une équipe. Même si elle perd souvent, on continue de l’aimer. Par exemple, comment comprendre que Messi, qui réussit des gestes que tout le monde raterait, me fait pleurer de joie et qu’une défaite de l’Argentine pourrait me laisser indifférent ? Ou encore, comment comprendre que des gens se soient déjà suicidés au Brésil suite à un match ?
Après la trêve internationale, place au festin !

Maxime Delcourt

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