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Pjanić, l’école est finie

Par Adrien Candau
3 minutes
Pjanić, l’école est finie

Critiqué pour des performances en deçà des espoirs qu'avait suscités son arrivée à Turin, Miralem Pjanić sort de deux soirées européennes face au Barça où il a laissé loin derrière lui ses allures de bizut du collectif bianconero. Pour commencer à se poser comme un patron du milieu turinois.

À 27 ans bien tassés, après être passé par Metz, l’OL, la Roma, puis la Juve, Miralem Pjanić est un type qui a bourlingué. Pourtant, le Bosnien conserve à première vue le même physique qu’à ses débuts dans le football professionnel : un gabarit de poids plume et une gueule d’éternel adolescent. Un look de teenager qui s’accorde bien avec ses débuts timides à Turin, où le Bosnien a longtemps semblé trop tendre pour s’imposer aux côtés des monstres sacrés qui l’accompagnent sur le pré, de Khedira à Bonucci en passant par Gigi Buffon. Mais ça, c’était avant que Miralem ne croise la route du Barça. Là, il a démontré qu’il était fin prêt pour jouer dans la cour des grands.

Empêcheur de tourner en rond

Face aux Blaugrana, le Bosnien a livré deux partitions quasi vierges de fausses notes et étonnamment consistantes. D’abord, parce qu’il a montré qu’il en avait dans les chaussettes pour assister Khedira à faire le sale boulot. À l’aller, il avait parfaitement secondé l’Allemand pour verrouiller avec intelligence et autorité l’axe piémontais, stérilisant les offensives catalanes avant même qu’elles n’atteignent la surface. Si bien que le Barça ne put armer que trois frappes cadrées au Juventus Stadium. Rebelote au retour, où Pjanić joue les intercepteurs de gala. Cette fois-ci, l’ancien de la Roma s’est dépouillé en jouant les chiffonniers (huit tacles tentés) et les vigies de luxe pour casser les transmissions adverses (cinq interceptions). Tout en envoyant, l’air de rien, des taquets bien sentis à Messi et Neymar, quand il leur prenait l’envie de slalomer aux abords de la surface turinoise. Cela a eu le don d’énerver le Brésilien, qui écopa d’un jaune pour un vilain geste faisant suite à un contact entre le Bosnien et l’Argentin. L’ex-passeur velouté de la Roma n’a pourtant pas disparu. En atteste cette petite louche sublime qu’il adresse à Higuaín en fin de première mi-temps. Finalement, Allegri et la Juve ont su patienter pour modeler ce qui commence à ressembler au Pjanić 2.0, passeur millimétré capable de se muer en petite teigne infatigable du milieu de terrain, un élément nécessaire à toute bonne équipe qui souhaite retrouver les sommets européens.

L’orchestre a son Pjanić

Cette mutation semble illustrer une fois de plus la gestion remarquable de la direction bianconera quant à l’intégration de ses nouvelles recrues. Acheté pour 32 millions d’euros à la Roma à l’été 2016, « Miré » connaît des débuts laborieux puisque son apport se résume alors essentiellement à sa précision diabolique sur phases arrêtées. Mais jamais Allegri ou les dirigeants turinois n’ont semblé s’en faire quant à sa capacité à assimiler son nouveau rôle. Le directeur sportif, Giuseppe Marotta, monte ainsi rapidement au créneau pour défendre son joueur tandis qu’Allegri fait de Pjanić un indiscutable de son onze type. Après l’avoir essayé à plusieurs reprises au poste de numéro 10, il le fixe aux côtés de Khedira devant la défense, dans un système en 4-2-3-1 qui fait le bonheur des Bianconeri depuis la mi-janvier.

Là, Pjanić commence à jouer sur la même longueur d’onde que ses équipiers « Au début, c’était dur… Je pensais que je m’adapterais plus vite à la Juve. Je me suis retrouvé confronté à un nouveau système, de nouveaux entraînements, de nouveaux partenaires… Mais maintenant, j’ai vraiment assimilé la mentalité du club » , confiait le Bosnien début mars. Avant d’ajouter : « Allegri m’a expliqué qu’il y a toujours trois saisons en une. La première d’août à décembre, la seconde de janvier à mars, la dernière de mars jusqu’à la fin. Et c’est la dernière qui décide de tout.  » C’est dans cette ultime phase que Pjanić semble avoir enfin parfaitement assimilé ses gammes. Allegri, en bon chef d’orchestre, ne devrait pas se priver d’en profiter. Pour – peut-être – achever la grande symphonie européenne de la Vieille Dame par une victoire en Ligue des champions.

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