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Pitroipa: « On fait rêver les gens au Burkina-Faso »

Propos recueillis par Ali Farhat
Pitroipa: «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>On fait rêver les gens au Burkina-Faso<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

L’attraction numéro un des Etalons, c’est lui. L’ex-joueur le plus rapide de la Bundesliga, l’explosif Jonathan Pitroipa, semble curieusement beaucoup plus timide en entretien. Peut-être qu'en tant que principal atout offensif de son équipe, Pitroipa sait qu’il doit tout donner. Pour qu’au pays, de Bobo-Dioulasso à Ouagadougou, on chante pour Jonathan…

Jonathan, une question classique: ça représente quoi la CAN, pour vous ?

Je pense que ce genre de compétition, c’est toujours important pour un pays comme le Burkina, parce que nous ne sommes pas un grand pays de football, mais petit à petit, on essaye de se faire une place parmi les grandes nations du continent. Au sein de la génération actuelle, il y a beaucoup de joueurs qui bossent bien et qui font tout pour devenir de grands joueurs, pour faire grandir le Burkina sur la scène footballistique et pour faire plaisir à la population burkinabé.

Vous avez joué en Allemagne, vous jouez maintenant en France, comme Baky Koné, comme Charles Kaboré… Aristide Bancé a lui aussi joué en Allemagne… Est-ce que vous avez l’impression que votre statut a changé, qu’on ne vous considère plus comme une petite équipe?

Bien sûr. Avant, on n’avait pas beaucoup de joueurs qui se démarquaient. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Le regard des autres a changé, ils nous connaissent. Mais il nous faut continuer de se battre, à travailler pour devenir plus forts encore. Aujourd’hui, il y a quatre ou cinq joueurs qui se démarquent; j’espère qu’on sera plus, à l’avenir. Il suffit de regarder la Côte d’Ivoire pour comprendre; de grands joueurs dans de grands clubs. On travaille pour ça, on est une équipe qui a de l’avenir.

Où situez-vous le Burkina Faso par rapport aux grandes nations africaines du moment que sont le Ghana et la Côte d’Ivoire?

Ça fait quatre ans qu’on a le même entraîneur (Paulo Duarte, qui un temps entraînait Le Mans également, ndlr), ce qui est une bonne chose pour le groupe. On avait participé à la dernière CAN; on n’avait pas pu passer la phase des poules, malheureusement, mais on sentait qu’il y avait de la qualité dans le jeu. Cette année, on est encore là. Ce sera important pour nous de sortir de notre groupe. Il faut passer par là pour devenir une grande équipe. Ce serait bien de prendre exemple sur la CAN 1998 que nous avions disputée à la maison (le Burkina avait fini quatrième, ndlr).

Vous êtes tombés dans le groupe B, avec la Côte d’Ivoire, l’Angola et le Soudan. Vous connaissez vos adversaires ?

L’Angola a participé à la dernière CAN ainsi qu’à la dernière Coupe du monde, donc c’est une équipe qui sait jouer au ballon. En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, je peux dire qu’on les connaît bien, ce sont des amis. Jouer contre eux c’est toujours quelque chose de spécial, c’est comme un derby. C’est toujours intéressant de les rencontrer; comme ils ont de grands joueurs, dont certains jouent la Ligue des Champions, ça permet de voir où nous en sommes dans notre évolution. C’est sûr que ce ne sera pas facile, mais on va jouer crânement notre chance. Ce premier match sera vraiment important.

Dans cette poule, il y a aussi le Soudan; votre coéquipier Aristide Bancé disait que face à cette inconnue, il avait un peu petit peu peur. Partagez-vous ce sentiment?

C’est vrai qu’il peut y avoir un sentiment d’appréhension quand vous vous retrouvez face à une équipe que vous ne connaissez pas. Il y en a qui disent que c’est une équipe facile. Je ne suis pas d’accord, à partir du moment on se qualifie pour la CAN, il n’y a plus d’équipes faciles. Pour nous, tous les matchs sont pareils, que ce soit la Côte d’Ivoire, le Soudan ou l’Angola, l’essentiel est de tout faire pour sortir de la poule.

Vous êtes passé au Burkina il n’y a pas longtemps. C’est comment, l’ambiance au pays?

Ça fait trois-quatre ans qu’on fait rêver les gens chez nous, alors ils attendent de nous qu’on aille loin dans cette compétition. Tout le monde pense que notre génération est capable d’aller au moins en quarts. De notre côté, on va tout faire pour leur faire plaisir, pour ne pas les décevoir, pour qu’ils continuent à nous soutenir.

Tous ces encouragements, ça vous met un peu la pression ou pas?

Je ne trouve pas. Je dirais plutôt que ces encouragements nous donnent la force de nous dépasser.
Est-ce que pendant la CAN, on va chanter pour Jonathan?

(il rit) J’espère bien! En tous cas, j’essayerai de tout faire pour qu’on continue de chanter pour Jonathan, tout ça. Ça me fait déjà plaisir de voir qu’il y a des gens qui chantent pour moi. Dans l’absolu, c’est toujours important pour nous de voir qu’il y a du monde qui nous soutient, des artistes, notamment. On est à la limite de franchir un cap, pour devenir de grands joueurs, pour devenir une grande équipe, et j’espère qu’on montrera ce qu’on est capable de faire lors de cette CAN.

Sinon, c’est qui, la fameuse Diagana Christelle de la chanson?

Ah… Je ne la connais pas, ce doit être une amie des artistes qui ont composé la chanson. J’ai moi-même donné deux-trois noms au DJ, comme Wilfried Sanou, que je connais bien, mais sinon, cette fille, je ne sais pas qui c’est.

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Propos recueillis par Ali Farhat

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