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  • Serie A – Ce qu'il faut retenir de la 12e journée

Paulo, Toto et Fernando

Par Morgan Henry
Paulo, Toto et Fernando

Comme d'habitude, la Juve et la Roma ont gagné. Comme d'habitude, Parme a perdu et Naples s'est fait rejoindre. Comme d'habitude, Pogba a été bon et Fernando Torres mauvais. Mais pour la première et unique fois de sa vie, Di Natale a franchi le cap des 200 buts. Un week-end italien presque parfait, en somme.

L’équipe du week-end : la Juventus de Turin

Il y a quatre ou cinq semaines, quand elle sortait d’un nul à Sassuolo (1-1), d’une défaite au Pirée en Ligue des champions (1-0) et d’une seconde à Gênes sept jours plus tard (1-0), la Juve nous a fait peur. Peur que le travail entrepris pendant trois saisons par Conte ne tombe en ruines, peur de voir la méthode Allegri perdre en éclat, peur que la Juve ne puisse pas suivre le rythme effréné d’une Roma toujours plus spectaculaire. Et puis il y a eu ce match retour à Turin contre les Grecs (victoire 3-2), cette rouste collée à Parme (7-0), cette course de 50 mètres de Tévez et, peu à peu, la Juve est redevenue la machine de guerre que l’on connaît, et que l’on aime. Samedi soir, elle a décapité la Lazio sur ses terres, 3-0, signant-là son dixième succès en douze rencontres de Serie A. Tévez a marqué une fois, Pogba deux : du classique, encore du classique. Derrière, à trois points, la Roma s’accroche, mais commence à tirer la langue. Pas de doute, le Calcio est toujours bianconero.

L’homme du week-end : Antonio Di Natale

On aurait bien sûr pu citer Paul Pogba, auteur de deux des trois buts de son équipe et d’une prestation déconcertante de facilité – pour changer – samedi soir. Ou encore le Brésilien de Cagliari, Diego Farías, pour son doublé claqué en vingt minutes contre Naples. Mais au terme de cette douzième journée, les lauriers reviennent logiquement à ce bon vieux Toto. Question d’honneur, d’abord, de respect, surtout. Jamais rassasié, le dinosaure de l’Udinese s’est offert son 200e but pour sa 400e apparition en Serie A ! Son septième pion de la saison en douze journées, ce qui en fait le co-meilleur buteur du Calcio derrière Tévez et Callejón (huit réalisations). Des stats de jeune premier qui forcent le respect et une régularité impressionnante pour ce joueur sur qui le temps ne semble pas avoir d’emprise. À 37 piges, Toto ne blague plus, il régale.

Le geste du week-end

Où la preuve qu’un Genoa-Palerme un lundi soir peut nous donner autant de frissons qu’un Milan-Inter à guichets fermés un dimanche. 7e minute, l’espoir argentin Paulo Dybala s’engouffre sur le côté droit de la défense génoise, fixe, crochète, puis enroule pied gauche. Perin s’envole, mais ne peut détourner le cuir. Dommage que l’égalisation de Bertolacci vingt minutes plus tard ne vienne gâcher la fête (1-1).

L’analyse définitive

L’analyse du week-end nous vient de Lombardie et du grand derby de la Madonnina entre le Milan AC et l’Inter Milan. Dimanche soir, dans un San Siro aussi blindé qu’un camion de la Brink’s, Rossoneri et Nerazzurri n’ont pu faire mieux que se neutraliser au terme d’une partie rugueuse et globalement équilibrée (1-1). Ménez a frappé le premier avant que Joel Obi ne lui réponde à l’heure de jeu par un joli croisé du gauche. Mais au-delà du score et de son impact sur le classement (Milanais et Interistes sont respectivement septièmes et neuvièmes, à un point d’écart), ce match a révélé d’importantes carences techniques qui expliquent en partie le médiocre positionnement des deux formations. Si Mexès et son catogan ont tenu la baraque, Cristián Zapata s’est une nouvelle fois distingué par une solide bévue qui a amené l’égalisation de l’Inter et coûté la victoire au Milan. Beaucoup trop fragile défensivement, l’équipe d’Inzaghi a encaissé dimanche soir son 17e but de la saison, ce qui en fait la 14e défense de Serie A. Et l’Inter, si l’on enlève les sept pions collés à Sassuolo mi-septembre, l’une des pires attaques d’Italie (0,9 but par match). Qu’on se le dise, Mancini et Pippo ont encore du pain sur la planche.

Vous avez loupé Napoli – Cagliari (et vous n’auriez pas dû)

Après un début de saison globalement foiré, le Napoli de Rafa Benítez avait commencé à remonter la pente en étrillant le Hellas Vérone 6-2 avant de disposer tranquillement de la Roma (2-0) et de la Fio (1-0). Mais comme face à Palerme fin septembre (3-3), puis l’Inter mi-octobre (2-2), les Napolitains se sont fait dessus ce dimanche après avoir mené 2-0 en une demi-heure grâce à Higuaín et une patate de forain du Suisse Gökhan Inler. Incapables de tenir le score avec une défense poreuse et un mental à la Gasquet, les hommes de Benítez ont réussi à perdre deux nouveaux points sur leur pelouse après avoir mené 1-0, 2-0 et 3-2. Par chance, l’avant-garde était là pour pallier les erreurs défensives, mais quand même ! De quoi donner l’envie au coach espagnol de s’arracher les derniers cheveux qui lui restent.

Il l’a dit

« D’un point de vue technique, nous ne sommes pas mauvais. Mais tous les autres pays progressent, sauf nous. Voir San Siro se vider fait mal au cœur. La Serie A n’attire pas les champions. Les stades et les infrastructures en sont le problème principal. L’organisation d’un grand événement peut aider. C’est arrivé à l’Allemagne en 2006, et cela va arriver à la France en 2016. Mais il faut être propriétaire de son stade, comme la Juve. Quand je compare les recettes, Manchester United gagne 180 millions d’euros pour son stade, le Milan 20… » – Carlo Ancelotti, interrogé par le quotidien italien La Repubblica.

Le tweet

Ça, c’est la tronche de Dodô à l’issue du derby de la Madonnina qui a vu les deux clubs de Milan se neutraliser. On joue la 13e minute quand le Brésilien se fait cartonner par un Sulley Muntari lancé à pleine vitesse. Forcément, se manger un bébé de 80 kilos dans la face, ça laisse des traces.

La stat : 0,5

C’est, en points, la moyenne que grappille l’équipe de Parme à chaque match de championnat cette saison. Bons derniers avec un total de six points correspondant à leurs deux victoires face au Chievo (3-2) et à l’Inter (2-0), les hommes de Roberto Donadoni ont concédé, dimanche après-midi, leur dixième défaite en douze rencontres face à Empoli (2-0). Pire, avec 30 buts encaissés et 14 marqués, les coéquipiers d’Antonio Cassano affichent une différence infâme de -16. Véritable cancre du Calcio, Parme a touché le fond, mais creuse encore.

Et sinon…

Fernando Torres a joué un remake de S.O.S. Fantômes pendant 73 minutes. Et a littéralement crevé l’écran. – En inscrivant le second but turinois contre la Lazio, Tévez rejoint Callejón en tête du classement des buteurs (8 unités). L’Espagnol gominé, lui, n’a plus marqué depuis le 1er novembre et la victoire contre la Roma (2-0). – Naples toujours. Avec leur rageant 3-3 face à Cagliari, les Partenopei ont encaissé leurs 13, 14 et 15e buts de la saison. Soit un de plus que la Juve et la Roma réunies. – Pendant ce temps, Gonzalo Higuaín plante son 7e but en 4 matchs. – Et malgré l’orage, Donadoni est toujours entraîneur de Parme…

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Par Morgan Henry

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