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Paulo César, le joueur frisson à usage unique

Par Mathieu Faure
Paulo César, le joueur frisson à usage unique

Le dimanche 6 octobre 2002, le PSG plie, dès la mi-temps, le Guingamp de Flo Malouda et Ronan Le Crom. 4-0, à la pause. Le grand monsieur du soir s'appelle Paulo César. Le début de quelque chose pour l'ancien joueur de Fluminense ? Oui, le début de la fin. Déjà.

Tout le monde se souvient de ce match. Certains pour des raisons sportives, car le PSG s’était amusé de l’En Avant Guingamp (5-0). D’autres pour des raisons personnelles, puisque ce soir-là, le Parc des Princes rendait hommage à « Couly » , un jeune membre des Tigris Mystic disparu tragiquement dans la semaine précédant la rencontre. Cette démonstration, avec le recul, porte la marque d’un homme. Ce lascar, c’est Paulo César. Double buteur du soir dont un premier caramel exceptionnel. À la sortie d’une touche de Cristobal, Aloísio dévie le ballon pour son compatriote qui efface Claude Michel d’un coup du sombrero avant de nettoyer la lucarne de Le Crom, d’une frappe de l’extérieur du droit à l’entrée de la surface. Paulo César Arruda Parente, c’était ça. Et seulement ça. Près de treize ans après, on mesure mal la trace laissée par celui que l’on surnommait « PC » au PSG. 67 matchs, 6 buts dont deux contre Guingamp un soir d’octobre 2002. C’est peu et beaucoup à la fois, car Paulo César s’inscrit dans cette liste à rallonge des Brésiliens méconnus qui auront brillé par intermittence dans la capitale : André Luiz, Christian, Adailton, Reinaldo, César, Aloísio, Alex, Souza ou encore Edmilson.

Doublé par Belletti en Seleção

Au fond, Paulo César est le digne représentant d’une caste qui a longtemps été dominante au PSG. Celle des mecs dans lesquels on « voulait croire » . À une époque où seuls les riches pouvaient se vanter d’avoir une connection internet Wanadoo illimitée, les mecs qui débarquaient du Brésil n’avaient pas encore YouTube pour parfaire leur réputation. Non, quand le PSG signait un Sud-Américain, il avait trois atouts : la presse papier, son statut d’international et la jurisprudence Raí. « PC » avait les trois. Certains médias s’enflammaient sur ce latéral capable d’évoluer aussi bien à droite qu’à gauche. Son CV affichait 3 sélections avec l’équipe du Brésil et une place dans les 27 pour la récente Coupe du monde disputée en Asie. Rendez-vous compte, si Belletti ne lui avait pas grillé la politesse dans la dernière ligne droite, Paulo César aurait signé au PSG avec un statut de champion du monde. Avec Ronaldinho, Paname aurait eu deux champions du monde à la maison. Enfin, comme Raí, Paulo César a sorti la carte de l’indulgence pour ses débuts difficiles dans le froid de Paris. Après trois premiers matchs ratés, Luis Fernandez avait décidé d’envoyé le joueur sur le banc de touche. Un autre point commun avec Ronaldinho, tiens. Malgré tout, le Parc des Princes voulait croire en lui. Et le match de Guingamp va être un trompe-l’œil. Son chant du cygne. Déjà.

Pas heureux à Paris

C’est dommage, car on y a tous cru, à Paulo César. Comme on a cru à Daniel Kenedy, Martin Cardetti ou Marko Pantelić. Après tout, comment ne pas croire en ce petit mec, pas dégueulasse des deux pieds, et à la finition soyeuse au lendemain de son doublé face à Guingamp ? C’est pourtant le meilleur match du Brésilien dans la capitale. Et son seul grand match. À l’époque, le PSG peine à être constant en Ligue 1 et Luis Fernandez passe plus de temps à s’embrouiller avec ses joueurs qu’à gagner des matchs. Souvent blessé, Paulo César termine sa première saison parisienne dans la catégorie « honorable » . Il facture 4 buts en moins de trente matchs toutes compétitions confondues. Suffisant pour être reconduit ? À peine. Six mois après le début de la saison 2003-2004, « PC » fait comme tous les nostalgiques du Brésil, il retourne chez lui. À Santos plus exactement où, comme par magie, son corps le laisse en paix. Il enfile les matchs pendant deux saisons. Le garçon semble tellement fort de l’autre côté de l’Atlantique que les dirigeants parisiens commencent à avoir un sérieux doute. Et s’ils avaient jugé Paulo César trop rapidement ?

Baroud d’honneur à Toulouse

De retour dans la capitale en 2005, « PC » n’y arrive décidément pas, alors qu’il est capable, sur une action, de faire frémir l’impuissant. Comme lors de cette soirée de mars 2006 où il méduse Flavio Roma et tout Louis-II sur une merveille de coup franc. En même temps, le garçon avait prévenu dès son arrivée en France dans les colonnes de L’Équipe : « Dans tous les clubs où je suis passé, les coups francs étaient pour moi » . Personne ne l’a écouté. Alors, c’est dans un silence très parisien que Paulo César va de nouveau quitter la capitale à la fin de l’année 2006. L’intérim, c’est sympa un temps. Mais à force de fréquenter l’infirmerie et de voir défiler les entraîneurs sur le banc du PSG (il aura connu Luis Fernandez, Vahid Halilhodžić, Guy Lacombe et Paul Le Guen), le joueur se lasse et file à Toulouse, où il espère renaître une nouvelle fois au poste de milieu droit avant d’enchaîner les piges à tous les postes, sans succès. Décidément, la France ne veut pas de lui. Au fond, que reste-t-il de Paulo César dans l’imaginaire des gens ? Ce but contre Guingamp et cette lucarne au Louis-II. C’est peu et beaucoup à la fois. Comme Vampeta et sa chevauchée incroyable face à Auxerre, Paulo César aura été un frisson à usage unique. Un coup d’un soir. Bref. Rapide. Efficace. Avec « PC » , on aura pris son pied contre Guingamp un soir d’octobre 2002 au Parc des Princes. Certains n’ont jamais eu cette chance.

Par Mathieu Faure

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