Un « nom » à Paris
Un choix loin d’être sans conséquence directe au vu des derniers mois. Avant la pandémie du Covid-19, Edinson Cavani avait profité du coup de la panne de l'Argentin pour retrouver du temps de jeu et même une place de titulaire face au Borussia Dortmund lors du match retour. Difficile maintenant pour l’Uruguayen et meilleur buteur de l’histoire du club de s’imaginer poursuivre à Paris. Même si ça, ce n’est pas le souci d’Icardi. Car avant ces quelques semaines plus compliquées, le buteur de Rosario avait prouvé sur le terrain et en dehors qu’il avait toutes les qualités requises pour s’emparer du poste. Le meilleur buteur entre 2012-2013 et 2018-2019 de Serie A (121 buts) a d’entrée montré son côté clinique devant la cage, tout en offrant une vraie complémentarité avec Neymar ou Kylian Mbappé.
121 - In his period in Italy (since 2012/13 to 2018/19), Mauro #Icardi scored 121 goals, more than any other player in #SerieA. Adieu. pic.twitter.com/kp3Xb7qej1
— OptaPaolo (@OptaPaolo) May 31, 2020
Au-delà du terrain, l’arrivée définitive d’Icardi est la suite logique du retour en force de Leonardo à Paris. À l’image de Zlatan Ibrahimović en 2012 ou du Matador en 2013, le directeur sportif brésilien poursuit sa stratégie d’aller chercher l’une des plus fines gâchettes de Serie A. Et surtout, d’attirer une tête d’affiche même dans une période difficile qui tranche avec certains choix hasardeux de ses prédécesseurs. Car les grands joueurs attirent les grands joueurs et ça, Leo le sait. Enfin, choisir Icardi montre une nouvelle fois que le boss à Paris, c’est bien Leonardo. Et que Thomas Tuchel n’aura pas son mot à dire sur le mercato à venir.
Un deal gagnant-gagnant
La tentation serait alors de dire que Leonardo a été l’auteur d’une nouvelle masterclass sur le marché des transferts. Mais il suffit de lire les quatre petites lignes qui composent le communiqué de l’Inter annonçant le départ de son ancien capitaine et tête d’affiche pour comprendre pourquoi le prix final était si bas. Icardi n’était plus en odeur de sainteté à l’Inter, totalement hors des plans d’Antonio Conte et, surtout, numériquement et qualitativement remplacé par la doublette Lautaro Martínez-Romelu Lukaku.
L’argent du transfert de l’Argentin va permettre aux Nerazzurri de compenser leur mercato estival de l’an dernier et les arrivées onéreuses de Romelu Lukaku ou encore de Nicolò Barella. Mais aussi de pouvoir avoir une marge financière plus importante cet été, notamment pour rafler la pépite Sandro Tonali qui va certainement s’arracher à prix d’or. Ensuite, selon Sky Sports, les dirigeants intéristes auraient inclus une clause « anti-Italie » dans le transfert d’Icardi qui obligerait le PSG à payer 15 millions d’euros à l’Inter en cas de revente d’Icardi à un club italien. On est loin du braquage annoncé. En fin de compte, il est difficile de dire à qui profite le plus le transfert d’Icardi. Reste que Paris a désormais en sa possession un renard des surfaces de classe internationale, l’un des meilleurs attaquants de surface au monde, dont il a eu le temps de pouvoir admirer la palette. Et c’est bien ça qui compte.
Par Andrea Chazy
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans ce papier ? Proposez une correction à nos secrétaires de rédaction.