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Paris, quand le milieu s’en mêle

Par Mathieu Faure
Paris, quand le milieu s’en mêle

Depuis le début de saison, on a beaucoup parlé d'Ibrahimović, de Cavani et de tout ce qui touche de près ou de loin aux joueurs offensifs du PSG. Ce que l’on oublie un peu trop souvent, c’est que les véritables patrons de l’escouade de Laurent Blanc jouent juste derrière, au milieu. Et aucun d’entre eux n’a vocation à défendre.

Thiago Motta, le play maker

On l’a souvent répété, mais cela ne mange pas de pain de le redire : il y a un PSG avec Thiago Motta et un PSG sans Thiago Motta. Contrairement à Carlo Ancelotti, Laurent Blanc a, pour le moment, la chance de pouvoir opérer avec l’international italien. Placé en sentinelle devant la défense, le gaucher est au départ de toutes les actions offensives. C’est la première rampe de lancement. C’est encore plus criant depuis la blessure de Thiago Silva. Souvent très bas sur le pré – quasiment à hauteur de ses deux centraux – Motta permet à ses latéraux de prendre le couloir mais, surtout, il oriente le jeu. Sa première passe est une merveille. Le mec joue la tête haute, ne tacle que rarement et ne s’emmerde pas à jouer avec son physique. Le représentant de Mizuno-France fait dans la simplicité : placement, anticipation, coup de vice. Pas besoin d’avoir une énorme caisse physique quand on joue comme lui. Motta touche une centaine de ballons par match. À ce rythme, et c’est bien connu, on ne court pas des masses. Formé à l’école barcelonaise, l’international italien n’est pas un milieu défensif. C’est une sentinelle. Un type qui voit tout avant les autres, comme sur M6. Avec lui, le PSG ne perd jamais. Ou presque (dernière défaite contre Lille en avril 2012). Fondamental. Et puis Motta rassure ses potes. Pas pour rien que le type était la pierre angulaire de José Mourinho du temps de l’Inter Milan.

Marco Verratti, le numéro 10

Ibra numéro 10 ? Okay, ouais. Le vrai meneur du PSG, c’est le petit trapu. En début de saison, il était parti pour squatter le banc avec le 4-4-2 aussi vieux qu’inefficace. Puis Blanc a compris qu’il avait beaucoup plus d’assise avec un milieu à trois et Marco est entré dans le game. Salement. Sans rien respecter. Sa marque de fabrique. Balle au pied, le gamin est imprenable. Bon, ok, parfois il tente des folies, comme des râteaux dans sa propre surface, mais on lui pardonne quand on voit ce qu’il envoie derrière… Gratteur, récupérateur et surtout meneur, c’est tout Verratti, ça. À seulement 20 ans, l’Italien sait déjà comment imprégner le tempo à son équipe. En un an, il a mûri, notamment tactiquement. Bien entendu, les fils se touchent parfois dans sa tête, ce qui l’amène à prendre beaucoup trop de jaunes. Cela dit, à l’instar de Motta, Verratti n’est pas un milieu défensif de formation. Il n’a ni le gabarit ni la discipline tactique pour le faire. Son truc, c’est la création. Il donne, distribue et envoie au paradis les copains. Dans une vie idéale, Verratti jouerait numéro 10. Et puis c’est tout.

Blaise Matuidi, le harceleur

Des trois milieux, le Français est le moins doué. Parfois, on se demande même s’il est footballeur quand on le regarde conduire une balle sur le pré. C’est inespéré tant l’équilibre semble précaire. Et puis Blaise récupère toujours le bon ballon, il se rattrape, fait une bonne passe, ouvre une brèche, prend l’espace, se projette dans le bon tempo et ça fait but. Miracle. Depuis un an, l’ancien Stéphanois est sur un nuage. Tout ce qu’il touche se transforme en or. Comme Lucas, mais à l’inverse. Milieu récupérateur de formation, le joueur n’impressionne pas par son gabarit : 1m75, 70 kilos. On est loin de l’armoire qui doit poser ses grands compas dans l’entrejeu pour s’imposer. Matuidi compense son physique quelconque par une activité permanente. Il court, harcèle, presse, récupère, intercepte, coupe les trajectoires, bref, il est chiant. En deux ans, le milieu de terrain a marqué plus de buts que Clément Chantôme en un septennat parisien, cela montre l’importance qu’il a pris dans le jeu. Dans un registre bien à lui – et quasiment unique en son genre – le gaucher est irremplaçable. Ce n’est peut-être pas très esthétique, mais c’est efficace.

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Par Mathieu Faure

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